Dossier d’œuvre architecture IA49010790 | Réalisé par
Durandière Ronan (Contributeur)
Durandière Ronan

Chercheur auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire.

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Le Corre Chloé (Rédacteur)
Le Corre Chloé

Stagiaire Conservation départementale du patrimoine (1/03/2022 à 29/07/2022).

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  • enquête thématique départementale, Confluence Maine-Loire
Château de Varennes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Confluence Maine-Loire
  • Hydrographies la Loire
  • Commune Savennières
  • Lieu-dit Varennes
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, nymphée, mur de clôture, escalier, fabrique de jardin

Attestée depuis le xve siècle, la seigneurie de Varennes appartenait à la puissante famille Tillon, également détentrice des seigneuries de la Guerche à Savennières et de Mantelon à Denée. En 1634, le domaine est acquis par Jacques Constantin de Montriou, maître des comptes de la chambre des comptes de Bretagne. On doit vraisemblablement à sa veuve, Jeanne Martineau, la construction de la chapelle seigneuriale de plan circulaire (inscrite au titre des monuments historiques), située à l'est du logis, comme en témoigne un acte de fondation de messes du 3 février 1670. Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie est la propriété de Louis-Salomon de la Tullay, procureur général de la chambre des comptes d'Anjou, à l'origine d'une grande campagne de reconstruction du château vers 1734. Membre de la Société d'Histoire naturelle d'Anjou à partir de 1777, son fils, René-Henri de la Tullaye, aménage le jardin régulier avec des parterres et des terrasses ouvrant sur la Loire, comme on le voit encore sur le cadastre de 1828.

Vendu comme bien national à la Révolution, le château est acquis en 1794 par Joseph-Vincent Rousseau de la Brosse. En 1874, Gordon Pirie, riche industriel écossais originaire d'Aberdeen, le rachète et entreprend la modernisation de l'aile est. Les travaux sont confiés à Auguste Beignet qui, d'après Célestin Port, effectua un séjour en Écosse à la demande du propriétaire pour étudier l'architecture locale. Le projet, publié dans la revue L'Architecture, évoque par quelques traits le château de Balmoral à Aberdeen. De cet ancien fief de la famille Gordon, transformé en château néogothique en 1853 et connu comme l'un des lieux de villégiature préférés de la reine Victoria, ont peut-être été repris la forme polygonale de la tour d'escalier ainsi que le crénelage des deux tours circulaires de la façade est. La presse angevine se fit l'écho de l'arrivée de l'industriel écossais "sur un steamer de 500 tonneaux, à son nom et lui appartenant, avec sa famille, son médecin, bagages, meubles, bibliothèques, six chevaux, deux vaches et 32 animaux divers". Trois trains spéciaux furent chargés d'en transporter le mobilier. Après un terrible incendie domestique en 1905, le château fut reconstruit partiellement par les architectes parisiens Charles Garin et Henri Bans.

Dès 1874, Gordon Pirie a entrepris la transformation du jardin en parc paysager. Son fils, Duncan, parlementaire britannique qui lui succède à partir de 1901, poursuit son œuvre en y intégrant de nombreuses plantes exotiques. En 1928, un inventaire recense cent soixante espèces d'arbres et d'arbustes. En 1931, le domaine est considéré comme le deuxième arborétum de l'Anjou après celui de Gaston Allard.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    site classé, site patrimonial remarquable
  • Protections
    inscrit MH, 2012/01/12
  • Précisions sur la protection

    Les éléments suivants du domaine : le nymphée et les terrasses avec leurs deux escaliers ; le sol des parcelles C 1962, 1610, 102, 1964, en tant que terrains d'assiette ; la chapelle en totalité, y compris la grotte transformée en enfeu et les escaliers latéraux ; le parc pittoresque, avec les structures, les fabriques et les édicules qui le composent dans ses limites actuelles, y compris le belvédère dans l'angle nord-ouest du clos de Varennes, et le mur de clôture du domaine historique (cad. C 1610, 1858, 1860, 1862, 1864, 1962, 102 à 110, 1459, 1496, 1588, 1589, 1592, 1593, 1964, 1965, 74, 83, 1587, 1590, 1604, 1605) : inscription par arrêté du 12 janvier 2012.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • LEVÊQUE, Isabelle. Étude et valorisations des parcs et jardins de l'Anjou. Fiche d'Inventaire : Savennières. Varennes, 2008

Bibliographie

  • DURANDIÈRE, Ronan. La confluence Maine-Loire. Territoire de villégiature. Images Patrimoines en région, Nantes, Éditions 303, 2021, 136 p.

  • JOUBERT, André. Une famille de grands prévots d'Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles : les Constantin, seigneurs de Varennes et de La Lorie, d'après les archives inédites du château de La Lorie, Angers, 1890. 363 p.

  • PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, 3 vol., Paris-Angers, 1874-1878 ; réédition, mise à jour et augmentée (coll.), 4 vol., Angers : 1965-1989 ; supplément (Sarazin, André), 2 vol. Angers : 2004.

Périodiques

  • L'annuaire de la Société des architectes de l'Anjou (1888). L'Architecture, n° 28, samedi 14 juillet 1888.

    p. 329-331
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Durandière Ronan
Durandière Ronan

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Le Corre Chloé
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Stagiaire Conservation départementale du patrimoine (1/03/2022 à 29/07/2022).

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