Dossier d’œuvre architecture IA49010764 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Ferme troglodytique, rue des Ecoteries, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit la Macerie
  • Adresse rue des Ecoteries
  • Cadastre 1813 C1 299, 300 ; 2011 ZA 143
  • Dénominations
    abri troglodytique, ferme

Cet habitat troglodytique, réhabilité après avoir été longtemps abandonné, remonte au XVe ou au XVIe siècle. Il relève du type des habitats troglodytiques de plaine, dont il forme, à l'échelle de la commune de Fontevraud, l'un des exemples les plus significatifs.

Ce site semble avoir été excavé au XVe ou au début du XVIe siècle, pour y établir un habitat troglodytique lié, au vu de son implantation, à une activité agricole. Il connut des réaménagements aux XVIIIe et XIXe siècles : une seconde cave habitée est attestée en 1813, de même qu'une cave utilitaire au sud-est de la cour ; plus tard au XIXe siècle sont ouvertes deux cavités, au nord-ouest et au sud-ouest, cette dernière abritant un pressoir. Divisé entre plusieurs mains au début du XIXe siècle, ce site forme un ensemble de caves sur cour commune. Il est abandonné sans doute dans la première moitié du XXe siècle, pour être réhabilité comme habitation troglodytique à la fin du siècle.

Ce site appartient à ce qui fut jusqu'au XIXe siècle un ensemble épars d'habitations troglodytiques, les Ecoteries, relativement isolées aux marges septentrionales des écarts de la Socraie, des Coteaux et du Petit-Puits.

La topographie locale présente une très faible pente et l'on peut donc rattacher ce site au type du troglodytisme de plaine. Une rampe permet ainsi de descendre jusqu'à une cour intégralement excavée : il s'agissait, en effet, d'atteindre des couches stratigraphiques d'un calcaire suffisamment solide pour y pratiquer des cavités troglodytiques.

La cour distribue deux caves habitées, ouvertes face à l'est, et plusieurs autres caves à usage de dépendances agricoles, ouvertes au sud ou au nord, dont l'une conserve les vestiges d'un pressoir du XIXe siècle. Certains des accès à ces dépendances sont de simples baies pratiquées dans la roche, mais d'autres sont construits, sous forme d'arches ou de façades maçonnées. Ces maçonneries semblent des XVIIIe ou XIXe siècle, mais ont parfois remplacé des éléments plus anciens, puisque la cave centrale, à l 'ouest, formée d'une grande salle et d'une alcôve, abrite contre la paroi sud une cheminée que l'on peut dater de la fin du XVe ou du XVIe siècle, avec four à pain (et hotte droite remaniée). La seconde cave habitée abrite une cheminée qui ne remonte sans doute qu'au XIXe siècle. Les aménagements intérieurs des caves habitées se limitent à des niches et à un placard dont les montants sont appareillés et refendus de rainures où l'on glissait des étagères. Des alcôves sont pratiquées dans la roche où l'on discerne les traces de couchettes de bois, ainsi qu'une niche à lampe. Des contreforts maçonnés ont été construites pour soutenir les parois rocheuses, sur cour.

En 1996, alors que le site était à l'état d'abandon, on pouvait y trouver un ensemble d'objets liés à la vinification (tonneaux, cuves, chariot à barriques, bouteilles, etc.). L'ensemble a depuis été restauré.

  • Murs
    • moyen appareil
  • Couvrements
    • roche en couvrement
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers