Dossier d’œuvre architecture IA49010717 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau
Maison, 56 avenue Rochechouart, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit les Jardins
  • Adresse 56 avenue Rochechouart
  • Cadastre 2009 D 708
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

Cette maison fait partie des bâtiments élevés aux XIXe et XXe siècles le long de la nouvelle voie tracée entre Fontevraud et les Roches, prolongement de la rue Rochechouart qui relie ainsi le bourg à son principal écart.

Elle est, par ailleurs, notable par son décor architectural qui traduit un goût pour l'ornementation du XVIIIe siècle, mode que l'on observe à plusieurs reprises dans des édifices construits à Fontevraud-l'Abbaye et aux alentours entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.

Mélanie Duffoir (veuve), née Boyer à Fontevraud, puis établie à Paris, reçoit vers 1888 par héritage une maison construite sur un ancien taillis autour de 1865 (date d'achèvement retenue par l'administration fiscale).

En 1903, elle fait démolir cette première demeure pour élever celle-ci.

Ce bâtiment ne connut par la suite que quelques remaniements ponctuels au cours du XXe siècle (ouverture d'une lucarne, élargissement ou occlusion de fenêtres).

Cette maison comporte un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble à surcroît. Elle repose sur un soubassement qui, en façade postérieure rattrape la pente ouest-est sur laquelle elle est édifiée, formant le vallon du ruisseau de la Fontaine-d'Evraud, en contrebas de l'avenue Rochechouart. Elle vient flanquer, au nord, une maison construite quelques années auparavant.

En façade principale, la maison donne sur cette rue, dans son tronçon tracé vers 1839 le long duquel, à l'instar de cette demeure, furent construits plusieurs bâtiments qui constituèrent progressivement une certaine continuité du bâti entre le bourg de Fontevraud et l'écart des Roches.

Cette maison est intégralement édifiée en moyen appareil de tuffeau, sur un solin de calcaire dur. Le toit, à longs pans et croupes brisés, est couvert d'ardoises.

La façade principale, comme, dans une moindre mesure, la façade sud, porte un décor architectural notable, d'inspiration classique, avec bandeau de niveau, encadrements des baies à fasces et crossettes, allèges encadrées de triglyphes, surcroît traité en entablement à corniche à denticules, chaînes d'angle ornées de pilastres corniers d'ordre dorique toscan et lucarnes coiffées d'un fronton-pignon. Ce décor témoigne en particulier d'un goût pour le XVIIIe siècle, notamment perceptible dans les ferronneries des garde-corps et du balcon où l'on note des réminiscences du style rocaille. Au-delà du pastiche, une touche de modernité se perçoit aux volutes des ailerons des lucarnes, traitées en spirales rectangulaires.

La façade est ordonnancée et la travée axiale est particulièrement valorisé notamment par son balcon porté par des consoles à volutes et par l'agrafe du couvrement de la porte d'entrée. À l'étage carré, une porte-fenêtre donne sur ce balcon. Au niveau du comble, la lucarne, à amortissement en zinc, est coiffée d'un fronton curviligne qui se distingue des autres, triangulaires. Cette travée est aussi ornée, sur la frise du surcroît, d'un cartouche portant la date de 1903, encadrée des initiales M et D (pour Mélanie Duffoir, la commanditaire).

Le comble est en grande partie habitable. Il prend le jour par trois lucarnes en façade principale et une, centrale, en façade postérieure (une seconde a été ouverte plus tardivement).

Le rez-de-chaussée accueille les salles de réception et de service. L'étage carré ainsi que les combles sont réservées aux chambres ou espaces annexes. La distribution verticale est assurée par un escalier intérieur tournant en charpente placé en partie postérieure de la travée centrale. En façade postérieure, la volée droite d'un escalier hors-œuvre permet de descendre du rez-de-chaussée vers un jardin qui s'étire en lanière jusqu'aux abords du ruisseau.

Les dépendances, qui formaient un bâtiment à part, au sud, sont aujourd'hui dissociées de la demeure.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • croupe brisée
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
    • escalier hors-œuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers