Cette maison est la partie qui subsiste d'un édifice construit dans l'angle formé par la rue du Logis-Bourbon (à l'est) et la ruelle de la Vacherie (au sud), dont elle est séparée par le ruisseau de la Vacherie. Au droit de cette maison, ce petit cours d'eau confluait avec le ruisseau de Luzerne (enterré dans la seconde moitié du XVIe siècle) pour être tous deux captés par le collecteur souterrain de l'abbaye de Fontevraud.
D'après le plan du correctif cadastral et des photographies aériennes anciennes, on peut restituer le corps principal, qui était à gouttereau sur rue, avec sans doute une tourelle d'escalier en retour d'équerre du côté nord de la façade postérieure. Complété en partie postérieure par l'aile sud en retour d'équerre qui seule demeure aujourd'hui, cet ensemble correspond dans sa structure à divers autres édifices que l'on voit encore dans la rue Robert d'Arbrissel.
L'aile aujourd'hui seule conservée était de même gabarit de hauteur, mais de moindre largeur que le logis et leurs toitures étaient liées par des noues. Cette aile était à l'origine constituée de deux logements mitoyens sur cour, secondaires par rapport au logis sur rue. Le bâtiment compte un étage carré et un comble à haut surcroît accessible par une porte haute passante. Le toit, couvert d'ardoises, est à longs pans et le pignon ouest, originel, est découvert.
L'aile offre une grande homogénéité et a été élevée en une seule campagne de construction, sans doute à la fin du XVIIe siècle. Elle est bâtie en moellons de tuffeau, à têtes dressées, mais dont la mise en œuvre fait alterner de façon plus ou moins régulière, une assise plus épaisse surmontée une autre plus fine, les deux additionnées s'inscrivant systématiquement dans la hauteur de l'assise de pierre de taille de moyen appareil utilisé pour les chaînes d'angle. On discerne, tous les 80cm à 1m environ, un rééquilibrage de l'horizontalité des assises par de petits moellons, ce qui doit correspondre aux phases de montage du mur. Cette maçonnerie devait être enduite intégralement, mais l'enduit a été ôté en façade principale, sur cour. Outre les chaînes, la pierre de taille de tuffeau est réservée aux seuls encadrements et pleins de travée des baies, ainsi qu'aux conduits de cheminée. Les baies de l'étage sont couvertes d'une plate-bande à trois claveaux, dont la clef est passante ; celles du rez-de-chaussée, pour les deux gouttereaux, semblent avoir été reprises au XIXe siècle.
La partie antérieure de l'édifice, reconstruite après l'effondrement de 1931, est en moyen appareil de tuffeau.
La distribution intérieure a été transformée et les deux habitations ne font désormais plus qu'une. Elles devaient compter chacune une salle basse à cheminée et une, voire deux pièces hautes, dont une seule à cheminée. Trois des quatre cheminées sont aujourd'hui visibles, toutes différentes : l'une vraisemblablement originelle, de la fin du XVIIe siècle, et deux du XVIIIe siècle.
En fond de cour, à l'ouest, une remise en appentis constitue le seul vestige d'un bâtiment attesté dès le milieu du XVIIIe siècle et qui abritait peut-être des dépendances agricoles.
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.