Cet édifice est représentatif de la structure de type maison à gouttereau sur rue et arrière-parcelle en lanière bordée de dépendances, type dont relève une grande part du bâti qui forme le côté nord de la rue Robert d'Arbrissel.
La maison principale, sur rue, compte un étage carré et un comble à surcroît. Sa façade est percée de baies qui procèdent de remaniements : à l'origine, il ne devait y avoir que trois travées, à l'aplomb des lucarnes, dont on discerne encore les plates-bandes à trois claveaux. L'ensemble s'ordonnançait autour d'un axe central, qui était souligné par une grande lucarne à baies jumelées. Au rez-de-chaussée, cette travée comporte une porte à deux vantaux, chanfreinée et couverte d'un arc en anse-de-panier à crossettes en escalier, avec arrière-voussure concave et segmentaire. Elle donne accès à un passage traversant qui débouche dans l'arrière-cour, par un arc en anse-de-panier. Ce passage traversant et la porte bâtarde, assez basse et étroite, ne conviennent pas à un passage charretier et limitèrent dès l'origine l'accès aux bâtiments et jardins du fond de parcelle à des piétons, à un animal de bât (de type mule ou âne) voire à des véhicules de petit gabarit.
Couronnant une façade en moyen appareil relativement austère, seules les lucarnes sont animées d'un décor qui, à lui seul, met en valeur la maison. Les baies s'appuient sur un bandeau qui court sur la largeur de la lucarne et un second bandeau règne au niveau de l'imposte. Les arcs sont monolithes, mais présentent une fausse clef saillante et pendante. Ils sont encadrés de volutes et coiffés d'une corniche avec amortissement dont les sculptures sont trop érodées pour être lisibles. Celui de la lucarne centrale porte la date de 1583. A l'est, le devant de la lucarne a disparu et a été remplacé par un pignon triangulaire. Seule la lucarne centrale conserve ce qui devait être leur disposition originelle, en façade et interrompant l'avant-toit.
En façade postérieure, la maison est en moellons, partiellement enduits, avec encadrements en moyen appareil de tuffeau. C'est ici qu'est assurée la distribution verticale, par une tourelle hors-œuvre de section proche du carrée, couverte en pavillon, qui abrite un escalier en charpente à balustres tournés vraisemblablement du XVIIe siècle voire du XVIIIe siècle. Des remaniements au niveau des portes assurant la distribution de l'étage, ainsi que des reprises de maçonnerie au niveau des ancrages des marches et paliers confirment l'existence d'un escalier antérieur. Il semble que la tourelle actuelle, plus haute que le mur gouttereau, n'ait été greffée sur le bâti qu'au XVIIe siècle, amplifiant une tourelle originelle dont on repère des éléments dans l'élévation.
A l'étage, une galerie extérieure en charpente, couverte d'un appentis formé en cet endroit par de plus longs coyaux de la toiture principale, permet un accès indépendant à chaque pièce de l'étage.
Parmi les éléments du décor intérieur, on note, dans la salle est à l'étage-carré, une cheminée du XVIIIe siècle dont la corniche est décorée d'un oiseau (remploi ?) et d'initiales entrelacées.
La charpente est cohérente dans sa partie centrale, mais est notable par sa structure à panne maintenue par un faux-entrait sous le chevron-arbalétrier. Ce type, courant dans l'architecture locale, forme un type intermédiaire conservant des archaïsmes (le chevron-arbalétrier de la charpente à chevron formant ferme) au sein d'éléments déjà classiques (pannes) et adopte des solutions originales (pied de ferme à potelet sur entrait, sans jambe de force). Les fermes des extrémités est et ouest, près des conduits de cheminées sont d'un type plus simple.
La maison conserve, enfin, de nombreuses huisseries et leurs ferrures et serrures, vraisemblablement du XVIIIe siècle ou de peu antérieures.
Depuis la cour, on descend à une cave très réduite qui s'étend sous la partie nord-ouest de la maison et de la galerie ; cette cave semble ne pas avoir existé à l'origine et pourrait n'avoir été aménagée qu'au XIXe siècle.
Cette maison sur rue commande une arrière-parcelle dont la cour se prolonge par des jardins qui aboutissaient au mur du Grand Clos. Cette cour et ces jardins sont encadrés de murs en place depuis au moins le début du XVIIIe siècle. La cour dispose encore de l'ancien puits, qui était sujet à des servitudes d'usage de la part des tenanciers des maisons voisines, à l'est et à l'ouest. Une ancienne porte qui permettait à ces derniers d'y accéder perçait le mur ouest ; elle est encore discernable, mais fut obturée sans doute lors d'un rachat de ces servitudes.
A l'est, la cour est bordée d'une aile en retour d'équerre qui flanque le bâtiment principal, attestée au milieu du XVIIIe siècle ; de cette aile ne demeurent que les parties basses des travées qui se succèdent, dont certaines conservent des éléments de maçonnerie qui pourraient remonter au XVIIe siècle, voire à la fin du XVIe siècle. Les parties hautes des deux premières de ces dépendances ont été profondément remaniées, très probablement au XIXe siècle, pour en faire des habitations. De même, un atelier en appentis a été élevé du côté ouest de la cour en 1860, pour y installer un four à pain utilisé par le boulanger Charles Bonnin qui possédait alors le tiers ouest de la maison. Cet atelier a été accru d'une petite habitation au XXe siècle.
Photographe auprès du Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine jusqu'en 2018.