Dossier d’œuvre architecture IA49010679 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 127 rue des Perdrielles, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit le Chemin Creux
  • Adresse 127 rue des Perdrielles
  • Cadastre 1813 D3 938  ; 2009 D 666
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, remise

Cette élégante maison de la fin du XIXe siècle présente un décor de façade notable, qui tout en restant relativement sobre, relève d'un goût alors en vigueur pour un certain éclectisme. La restitution de son enduit de chaux, outre une protection des moellons de tuffeau, permettrait de lui rendre son dessin architectural initial.

Sur une parcelle bâtie qu'il acquiert en 1881, Jean Sailland fait démolir une partie des constructions préexistantes pour faire édifier cette maison, achevée en 1883. Intégré en retour d'équerre à cette maison, en partie postérieure, un tronçon d'une habitation du XVIIIe siècle (attestée en 1747) a été conservé dont le mur se poursuit en rez-de-chaussée pour former une partie du bas du pignon ouest.

Le comble servit de salon d'essayage pour la femme et les filles de Jean Saillant, couturières.

Dans le troisième quart du XXe siècle, des percements furent pratiqués en façade arrière, où fut aussi installée une véranda.

La maison est construite en moellons de tuffeau, à l'origine recouverts d'un enduit teinté, récemment ôté. Le moyen appareil de tuffeau est réservé aux chaînes d'angles, aux encadrements des baies, au parement extérieur des conduites de cheminées, au bas des souches (dont le haut est repris en briques) et plus généralement au décor architectonique, qui se détachait ainsi nettement des murs enduits. La façade principale, sur rue, compte trois travées ordonnancées. A l'origine, elle seule, exposée au sud, donnait le jour à la maison, à l'exception d'une porte (remaniée en fenêtre) ouverte sur le pignon ouest, au niveau du comble.

Cette façade comporte un solin de moellons de perron (grès rougeâtre), autrefois enduit, lui aussi, coiffé d'une assise appareillée de tuffeau. Les encadrements des baies du rez-de-chaussée et de l'étage sont moulurés. La façade est scandée horizontalement par des bandeaux de niveau qui reposent sur les dessus de fenêtres et de porte et sur les modillons à volutes et à gouttes qui les encadrent. La travée axiale est nettement soulignée (porte dont le dessus est décoré d'un fleuron, fronton, lucarne). La baie centrale de l'étage est coiffée d'un fronton (avec cartouche portant la date de construction) qui s'appuie sur le bandeau de niveau.

Les chaînes d'angles, à joints refendus en bossage en table, présentent un léger ressaut ; en haut de façade le traitement de ces chaînes laisse place à un autre décor, composé d'une table rentrante surmontée d'un fleuron. Sur la façade règne un entablement sans architrave, à frise et corniche à denticules et modillons à volutes, d'un travail très fin.

Le toit, à pignons couverts et à longs pans, est couvert d'ardoises. Il présente en façade une lucarne qui prolonge la travée centrale. Cette lucarne est à ailerons à volutes et fronton-pignon cintré, à corniche denticulée.

Les volumes intérieurs sont réduits dans cette étroite maison et la distribution intérieure se fait à partir de la travée centrale qui accueille un escalier (tournant, à retour avec jour, en charpente), avec salon et salle-à-manger au rez-de-chaussée et chambres à l'étage carré, pièces disposant chacune d'une cheminée pratiquée dans le pignon.

Le bâti XVIIIe conservé en rez-de-chaussée en retour d'équerre, au nord-ouest, accueillait la cuisine, qui ne pouvait prendre place dans une maison si étroite. Cette cuisine, seule, ouvrait à l'est sur la cour en fond de parcelle et disposait, à l'ouest, d'une porte (devenu fenêtre) pour accéder au puits autrefois en communauté avec les maisons voisines.

  • Murs
    • poudingue
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Maine-et-Loire. 3 P 5 / 146 / 2. Cadastre. Augmentations-diminutions (parcelle D 938, années fiscales 1885 et 1886) ; matrices : page 24.

    AD Maine-et-Loire. 3 P 5 / 146 / 3. Cadastre. Matrices : page 777.

    AD Maine-et-Loire. 3 P 5 / 146 / 8. Cadastre. Matrices : cases 68 et 412.

    AD Maine-et-Loire. 23 S. Route nationale n°147. Divers documents, dont en 23 S 2 : plan-minute de l'Atlas Trudaine du grand chemin de Montsoreau à Loudun avec ses environs (1747).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers