Dossier d’œuvre architecture IA49009619 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison avec escalier ISMH, 10 quai Philippe-de-Commines, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 10 quai Philippe-de-Commines
  • Cadastre 1813 B1 312  ; 2009 B 819, 1065 à 1067
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, cour, abri troglodytique

Il est difficile d'établir les liens historiques entre les divers bâtiments qui composent cet ensemble désormais démembré, mais il semble avoir constitué une même propriété sur une très longue durée. Ils pourraient ainsi correspondre à l'accroissement successif d'un domaine formé autour du négoce, peut-être de vin, précisément au droit de l'ancien port des seigneurs de Montsoreau, dit "Port-au-Vin".

Au début du XIXe siècle, est attesté un ensemble composé d'édifices plus anciens (dont des habitations des XVe-XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) constituant des habitations et des dépendances liées sans doute à une activité de négoce. Cet ensemble semble avoir été constitué déjà antérieurement et, parmi ces bâtiments, une maison qui doit avoir été construite en 1747 (portait autrefois la date, information rapportée par source orale) dut dès lors vraisemblablement devenir le logement principal, offrant un confort plus moderne que le logis ancien mitoyen à l'est.

Vers le milieu du XIXe siècle, le tracé de la Basse-rue est modifié pour rejoindre le nouveau quai et, à la suite d'un échange avec la municipalité, le jardin de cette propriété qui se trouvait de l'autre côté de la rue, au nord, est en partie cédé à la voirie contre un tronçon de l'ancienne voie qui bordait les maisons, qui désormais furent en retrait de la voie.

Par arrêté préfectoral du 13 septembre 1952, cet ensemble fait l'objet d'une protection partielle au titre des monuments historiques : sont inscrits sur la liste supplémentaire une partie du vieux logis, dit ici maison du XVe siècle siècle, à savoir sa façade nord, sa tourelle et couverture, ainsi que l'escalier extérieur de la façade sud de la maison dite du XVIIe siècle.

Cet ensemble perdura jusqu'à être démembré en plusieurs temps, entre les années 1970 et le début des années 2010, et former aujourd'hui plusieurs propriétés indépendantes.

Cet ensemble, aujourd'hui démembré et qui rassemblait des éléments d'époques diverses, est implanté à l'ancienne jonction de la Basse-rue et de la rue du Port-au-Vin, dans un secteur bas du bourg de Montsoreau qui était hors les murs, mais situé exactement en face de ce qui constituait le port relevant des seigneurs de Montsoreau. En partie postérieure, au sud, cette propriété s'adosse au coteau rocheux. La construction de la route de Loire, en 1829-1833, puis des échanges de propriétés ont modifié la perception que l'on pouvait avoir originellement des bâtiments principaux, autrefois à l'alignement de la voie et désormais précédés d'un jardin.

Très restauré et autrefois à pignon sur rue, le logis plus ancien, de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, élevé en moyen appareil de tuffeau, dispose d'une tourelle d'escalier demi-hors-œuvre ; en partie postérieur, il est adossé au coteau (voir notice individuelle en sous-dossier). Le logis du XVIIIe siècle qui est mitoyen de ce vieux logis, à l'ouest, était à gouterreau sur rue ; en partie postérieur, il est séparé du coteau par une étroite arrière-cour (où fut récemment édifiée un petit appentis) : sa façade est là dotée d 'un escalier tournant en charpente, suspendu et couvert d'un auvent, qui assure la liaison entre l'étage-carré et le comble. L'allure de cet escalier (ISMH), à balustres en bois tourné, semble l'apparenter aux productions du XVIIe siècle, mais il paraît ici en remploi sur une maison qui date du milieu du XVIIIe siècle. Constituée d'un rez-de-chaussée, d'un étage-carré et d'un comble à surcroît, cette maison en moyen appareil de tuffeau à toit d'ardoise à longs pans et croupe présentait ainsi une lucarne en façade ouest dont la clef du couvrement (déposée) portait la date de 1747. Cette datation de la fin du second quart du XVIIIe siècle semble correspondre à ce bâtiment où les travées sont distinguées d'un léger ressaut qui monte de fond et ajourées de baies couvertes d'arcs segmentaires et aux lucarnes à corniches curvilignes, avec chaînes à bossages en table et scansion horizontale des façades exposées à la rue par des bandeaux de niveau.

Une cour latérale, à l'ouest, est entourée d'autres bâtiments. Un logement secondaire en appentis, sans doute de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle (qui succède peut-être à un bâtiment plus ancien et fut plusieurs fois remanié), est adossé au coteau : il est semi-troglodytique et comprend des éléments intérieurs aménagés à même la roche (dont une cave de plain-pied au rez-de-chaussée et un potager à l'étage-carré). Le comble à surcroît a été récemment rendu habitable et les lucarnes sont contemporaines, mais le toit en appentis brisé est d'origine. Le rez-de-chaussée est un grand cellier et l'étage-carré est accessible par un escalier extérieur en maçonnerie, dont la partie haute est aujourd'hui inaccessible. Originellement, cet escalier en équerre qui flanque une partie du gouttereau et le pignon ouest se prolongeait pour distribuer le comble par l'extérieur et poursuivait son ascension pour permettre d'accéder à la Haute-rue, grâce à une porte (murée) qui ouvrait dans le muret prolongeant le mur de soutènement qui conforte le coteau. Un tel accès haut était parfois nécessaire, car lors de certaines crues de Loire la Basse-rue pouvait être inondée.

Des dépendances plus légères, remises ou espaces de stockage, s'appuyait contre le coteau et fermaient la cour à l'ouest et au nord, mais certains de ces éléments ont été récemment détruits ou très remaniés. Enfin, une cave est aménagée dans le coteau dont l'entrée est accessible de plain-pied depuis la cour. L'ensemble paraît avoir été lié au négoce de vin.

  • Murs
    • enduit
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
    • appentis massé brisé
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-œuvre : escalier en vis en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier tournant suspendu, en charpente
    • escalier de distribution extérieur
    • escalier de distribution extérieur : escalier en équerre en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1952/09/13
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine