Dossier d’œuvre architecture IA49005110 | Réalisé par
Letellier-d'Espinose Dominique
Letellier-d'Espinose Dominique

Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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Biguet Olivier
Biguet Olivier

Chercheur auprès de la Ville d'Angers jusqu'en avril 2024.

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  • inventaire topographique, Angers intra-muros
Maison Taiget (partie droite), 5 rue Lionnaise
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Angers intra-muros - Angers Nord
  • Commune Angers
  • Lieu-dit quartier Centre-ville
  • Adresse 5 rue Lionnaise
  • Cadastre 1840 K 278  ; 1980 HL 116  ; 1999 HL 116
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison Taiget
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

La maison au 5, rue Lionnaise constitue la partie droite de deux maisons "joignant ensemble" selon un censif de l'abbaye du Ronceray des années 1460-1470 (cf. dossier du 3, rue Lionnaise pour la partie gauche). Elle est construite pour la veuve et héritiers de Jean Taiget vers 1473-1477d d'après une analyse dendrochronologique effectuée en 2011 sur l'unité de gauche (Dendrotech, Rennes), mentionnée par ailleurs comme "nouvelement ediffiée" dans ce censif du 3e quart du XVe siècle. Le corps principal est surélevé d'un étage carré dans la 2e moitié du XIXe siècle, faisant disparaître le comble d'origine toujours présent à l'unité d'habitation de gauche, au n° 3. Une bonne partie du cloisonnement intérieur en bois et torchis (au moins pour le corps principal), notamment le couloir, est d'origine, ainsi que l'escalier en vis en bois. L'étroit corps d'habitation sur cour reprend les mêmes époques de construction et de surélévation. La devanture de boutique, avec sa propre porte, avait été peu remaniée et gardée sa structure ancienne (rare à Angers), avant une modernisation de ce niveau en 2002 pour un usage d'habitation, qui en a fait disparaître l'agencement initial : le rez-de-chaussée présente désormais un pan de bois moderne percée d'une fenêtre.

Maison à double issue, avec corps principal sur la rue Lionnaise, tandis que la cour postérieure et le corps de logis annexe sont accessibles par l'impasse de la Laiterie. Le corps sur rue présente une structure mixte pierre et pan de bois, celui-ci majoritaire : élévations principales et partie du cloisonnement intérieur. Les murs mitoyens sont en schiste enduit sur deux niveaux pour le mur droit portant les cheminées, sur un seul niveau pour le mitoyen gauche. Le logis, aujourd'hui à deux étages, comprenait initialement un seul étage carré et un étage de comble comme ses voisines. L'étage carré rapporté est également en pan de bois, avec essentage sur la façade postérieure. Le logis annexe sur la cour s'élève sur deux étages carrés également en pan de bois, apparemment homogène, porté par un rez-de-chaussée de pierre.

  • Murs
    • schiste
    • bois
    • torchis
    • enduit
    • enduit
    • essentage de matériau synthétique
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • pan de bois
    • appareil mixte
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis sans jour en charpente
  • Typologies
    maison marchande des XVe-XVIe siècles: façade en pan de bois, structure rustique (type A1c)
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    boutique, couloir

Ce logis est la partie droite d'un ensemble à deux unités d'habitation au fonds parcellaire irrégulier : la maison de gauche au n° 3 est plus petite, sans cour postérieure, tandis que celle de droite au n° 5 présente un parcellaire plus large (5,50 m sur rue) qui va par derrière jusqu'à l'impasse de la Laiterie, avec une cour arrière et un corps secondaire latéral (une profondeur totale de 17,50 m). Sur rue, l'homogénéité des pans de bois des deux unités d'habitation est certaine avec la numérotation continue encore visible des poteaux sur l'ensemble des élévations, ainsi que la présence d'un unique poteau élargi central portant les sablières des deux maisons. Cette unité d'habitation est moins lisible que sa voisine en raison de sa surélévation en pan de bois datant de la 2e moitié du XIXe siècle, venant rompre le gabarit général de l'ensemble des deux unités d'habitation qui était le sien au XVe siècle. Le rez-de-chaussée était particulièrement représentatif d'une structure marchande de maison en pan de bois, avec sa porte d'entrée au logis surmonté de jours pour éclairer un couloir (avec encore sa cloison en pan de bois, fort rare désormais à Angers) menant à l'escalier en vis, toujours en place, et sa seconde porte desservant au centre la boutique. La transformation de celle-ci à usage d'habitation a malheureusement fait disparaître cette dernière partie, la plus rare. Le gouttereau sur rue et surtout le pan de bois le plus basique, une grille de poteau sans même une croix de Saint-André (pourtant habituelle pour ces maisons à encorbellement sur solives) traduisent une architecture particulièrement populaire, d'esprit faubourien. Ce logis s'inscrit dans la continuité des modestes maisons de l'ancienne montée des Forges (une appellation ancienne du bas de la rue Lionnaise), fruit probable d'une opération de lotissement dans la 2e moitié du XVe siècle (du n° 3 au n° 9).

Documents figurés

  • Plan d'alignement, vers 1844 (Ville d'Angers, service de la Voirie Drection, bureau cadastre : non côté)

Date(s) d'enquête : 1989; Date(s) de rédaction : 1990, 2002
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville d'Angers
Letellier-d'Espinose Dominique
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Letellier-d'Espinose Dominique ou Letellier Dominique, chercheur auprès de la Ville d'Angers.

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