Ce logis est la partie gauche d'un ensemble à deux unités d'habitation au fonds parcellaire irrégulier : la maison de gauche au n° 3 est plus petite, sans cour postérieure, tandis que celle de droite au n° 5 présente un parcellaire qui va par derrière jusqu'à l'impasse de la Laiterie, avec une cour arrière et un corps secondaire latéral. Sur rue, l'homogénéité des pans de bois des deux unités d'habitation est certaine avec la numérotation continue encore visible des poteaux sur l'ensemble des élévations, ainsi que la présence d'un unique poteau élargi central portant les sablières des deux maisons. Cette unité d'habitation est encore bien lisible, porte et boutique sur rue, escalier en vis en fond de maison dans sa cage en pan de bois. La modestie du gabarit (à peine 4 m de large sur rue et 9 m de profondeur tout au plus), le gouttereau sur rue, le pan de bois le plus basique traduisent une architecture particulièrement populaire, d'esprit faubourien. Ce pan de bois est constitué de quelques poteaux et une décharge, dépourvu même de la croix de Saint-André pourtant usuelle dans ces maisons en pan de bois à encorbellement sur solives. Ce logis s'inscrit dans la continuité des modestes maisons de l'ancienne montée des Forges (une appellation ancienne du bas de la rue Lionnaise), fruit probable d'une opération de lotissement dans la 2e moitié du XVe siècle (du n° 3 au n° 9).