Le bourg médiéval, caractérisé par une implantation concentrique, est limité à l'est par le château et la Sarthe. Son tracé apparaît sur le relevé du XVIIIe siècle et le premier cadastre. On remarque aussi l'implantation de l'église Saint-André, aujourd'hui disparue. L'ensemble était ceinturé de douves et d'une enceinte. Au sud et à l'est étaient localisées les portes de Tranchepied et du Gardon, plus un moulin. Les rues des Gardons, Tranchepied et Grande Rue se coupent à angle droit et structurent l'espace. Le tracé de l'enceinte même du château est identifiable dans le parcellaire et la rue du pont sur le cadastre du XIXe siècle. Au nord, l'habitat s'organise de façon plus orthogonale, dès l'époque moderne, autour du nouveau château avec une grande place rectangulaire qui servait aux marchés. Ce nouveau noyau assure alors une transition entre le bourg castral et le siège de la paroisse de Séronnes. Au XIXe siècle, Châteauneuf a connu un certain essor avec l'existence notamment d'une activité industrielle (fours à chaux, moulins, transport fluvial) qui est sans doute à mettre en relation avec des reconstructions de maisons assez importantes. La place du château devint celle de la mairie, nouveau siège administratif et de l'autorité locale. L'essentiel des façades sur rue qui peuvent être observées est attribuable à l'époque contemporaine. Quelques maisons de l'époque moderne (surtout du XVIIIe siècle) sont conservées mais souvent dénaturées ou restaurées.