La maison canoniale Saint-Laurent est attestée sous cette appellation dans le compte de la grande bourse du chapitre cathédral de 1422 ; elle est enregistrée sous le n° 2170 dans le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769. Un sous-sol, sous la cour d'entrée, pourrait dater du XIIe ou XIIIe siècle. Les corps de logis antérieur gauche et postérieur, bordant la rue, remontent au XVe siècle, celui antérieur droit étant de même époque ou du XVIe siècle. L'édifice conserve des restes - voûte et fausse voûte - de deux oratoires superposés de la 2e moitié du XVIe siècle, en extrémité de ce corps de logis droit. Le plan cadastral de 1840 fait état d'une grande cour fermée par des bâtiments sur ses quatre côtés, mais les faces nord et ouest (où se situaient notamment les écuries) correspondent désormais à des reconstructions du milieu du XXe siècle. Le corps de logis antérieur gauche est remanié à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle : reprise des baies (condamnant des ouvertures plus anciennes) et d'une lucarne sur la cour, réaménagements intérieurs dont subsistent les lambris du salon. Dans la 2e moitié du XIXe siècle, le corps de logis antérieur droit est reconstruit à partir du premier étage ; son escalier qui distribue tout l'édifice date de cette période, de même que le corps d'entrée. Les ouvertures des différents corps sont largement refaites. Néanmoins, quelques baies d'origine, certaines aujourd'hui bouchées, subsistent sur la façade sur rue du corps de logis antérieur gauche et au revers du corps de logis postérieur, sur la cour arrière de service. Les bâtiments sont depuis le XIXe siècle annexés par le Collège de la cathédrale, implanté sur le trottoir opposé (entrée 2, rue des Jacobins), la liaison interne assurée par une galerie enjambant la rue du Vollier.