Dossier d’œuvre architecture IA44005652 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Les carrières des Pays de la Loire
Ardoisières de Nozay
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Les carrières des Pays de la Loire
  • Commune Nozay

L'extraction et le travail du schiste furent sans conteste la plus grande industrie de Nozay, la plus ancienne aussi. Dès l'Antiquité, ce schiste a été utilisé pour paver les voies romaines locales. A la Renaissance, la pierre bleue connaît une période florissante. Vers 1870, après deux siècles d'oubli, l'ingénieur alsacien J. Franck, modernise l'extraction du schiste et dynamise l'économie locale. Avant la première guerre mondiale plus de 300 ouvriers vivaient de cette activité répartie dans une trentaine de carrières tout autour des lieux-dits la Villatte, les Mernais, la Colle, Boissaie. Le schiste est alors utilisé pour la construction de murs, d'escaliers, de palis de clôture, de trottoirs, de lavoirs, de calvaires, de croix et pour de multiples autres usages selon sa longueur et son épaisseur. Dans les années 1930, l'arrivée du béton concurrence fortement la pierre. Aujourd'hui il n'existe plus qu'une seule entreprise qui exploite cette pierre avec des techniques modernes.

Ardoisière de Boissaie

Les vestiges patrimoniaux sur le site de l'ancienne ardoisière sont très importants. Outre les deux puits d'extraction principaux, relativement bien conservé, de nombreuses dalles de schistes jonchent le sol. Elles sont de différentes tailles. Il s'agit du surplus de la production de l'ardoisière avant sa fermeture. Par ailleurs, au niveau du patrimoine bâti, plusieurs cabanes de fendeurs édifiés en schiste et en tôle ondulée ainsi qu'un bâtiment principal édifié également en schiste et tole ondulée et surmonté d'un poteau électrique. Ce site présente aussi l'avantage de contenir plusieurs outils et machines restés à même le sol et gagnés peu à peu par la végétation. Un treuil manuel et un treuil électrique rendent compte de la modernisation de l'ardoisière après la seconde guerre mondiale.

La carrière de la Pierre Bleue

Elle présente l'avantage d'avoir fait l'objet d'une politique de valorisation du patrimoine : rassemblement de divers outils et machines relatifs à l'activité d'extraction au XIXe et XXe siècle. Le site en lui-même est composé d'une remarquable excavation en partie ennoyée permettant d'observer les affleurements naturels et ceux provoqués par l'activité humaine.

Ardoisières des Bompierres

L'entrée de l'ardoisière est caractérisée par la présence d'un ancien treuil métallique permettant de hisser les wagonnets hors de l'ardoisière. Outre les deux puits d'extraction en partie ennoyés mais dont les dimensions demeurent relativement importantes, le site est composé de deux corps de bâtiments rectangulaires divisés en plusieurs pièces. Les murs sont constitués de palis verticaux en schiste de 2 m de haut environ disposés les uns à côté des autres. Les cloisons et les murs arrière sont en schiste. La toiture, à un pan, est couverte par des rangées de tôle ondulée. A proximité des bâtiments demeurent des vestiges de rails allant dans quatre directions. Ces rails convergent en un même point formant un carrefour où devait se trouver autrefois une plaque tournante permettant de diriger les wagonnets dans l'une des quatre directions. Le réseau ferré interne à la carrière est donc relativement bien conservé ce qui est assez rare pour être souligné. Le matériel et les différents objets entreposés dans les bâtiments confèrent au site un caractère authentique exceptionnel.

  • Couvrements
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général