• inventaire topographique, quartier Bas-Chantenay
Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire, quai Ernest-Renaud
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bas-Chantenay - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse quai Ernest-Renaud
  • Cadastre HW 2 4-320-325-327-360  ; HX 2 4
  • Précisions anciennement commune de Chantenay
  • Dénominations
    chambre de commerce, grenier à sel
  • Appellations
    Centre des Salorges
  • Destinations
    immeubles, Chambre de Commerce de Nantes et de Saint-Nazaire

Sous l'Ancien Régime, les Salorges abritent le grenier à sel. Le sel arrive par la Loire depuis la baie de Bourgneuf et la presqu'île de Guérande et sert à conserver le bœuf, la morue ou le hareng, alimentation principal des marins. Sur un plan de 1711, le bâtiment appartient au sieur de la Chapelle, propriétaire de la Hallée (actuel domaine des Oblates). En 1778, l´édifice est rehaussé d'un niveau et prend le nom de "nouveaux greniers à sel des fermes générales". Avec l'abolition de la gabelle à la Révolution, les greniers perdent leurs fonctions et sont convertis en prison. En 1806, la Chambre de Commerce, nouvellement créée en 1802 par Danyel de Kervégan avec des armateurs, négociants, commerçants, entrepreneurs et notables nantais, obtient la concession d'un entrepôt dans les anciennes Salorges. En 1821, des bureaux sont officiellement installés. L'implantation de la voie ferrée sur les quais, au milieu du XIXe siècle, incite la Chambre de Commerce à acquérir de nombreux terrains et entrepôts sur les quais. Dans les années 1850, elle fait construire un vaste entrepôt, à l'est des Salorges, de l´autre côté de la rue Bisson avec dix magasins organisés autour d'une cour et des logements pour les employés. En 1943, les bombardements des Alliés détruisent en partie les bâtiments. Celui situé entre la rue des Salorges et la rue Bisson est rasé et remplacé par des immeubles de logements. Le second bâtiment, abritant la Chambre de commerce, est reconstruit en 1959. Cette « masse de béton sans ouverture aux proportions lourdes et ingrates » est réhabilité et habillé en 1987 par les architectes, Philippe Rondeau et Marc Ginisty. Le nouveau Centre des Salorges est inauguré par Jacques Chirac. Il abrite désormais le CACI (Centre Atlantique de Commerce International affilié à la World Trade Center Association), un centre de perfectionnement linguistique, un centre de formation permanente, un centre de documentation économique, un centre d'informations sur les entreprises, les bureaux du Port Autonome, la division des Douanes, la Direction Régionale du Commerce Extérieur, une banque, un restaurant, une agence de voyage, les bureaux d'une compagnie aérienne ainsi que diverses sociétés de conseils et d'études.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1824, daté par travaux historiques
    • 1959, daté par source
    • 1987, daté par source
  • Auteur(s)

L'ancien bâtiment des salorges et les immeubles de logements : de plan rectangulaire régulier, les Salorges regroupaient six magasins surmontés chacun d'une couverture ardoisée à deux versants et croupes. Maçonnée en pierre, la façade était rythmée par dix-huit travées de baies séparées par sept piles monumentales à bossage, surmontées de vasques. Le rez-de-chaussée était surmonté d'un étage rehaussé par la suite d'un niveau. Des portiques permettaient le transport aérien des marchandises au-dessus des voies. Après les bombardements, le bâtiment est rasé remplacé par des immeubles de logments sur 5 niveaux avec des commerces en RDC. L'ancienne et l'actuelle Chambre de Commerce : surmontée d'une couverture à deux versants et croupes ardoisés, le bâtiment de 1850 était en pierre appareillée. La façade sur le quai était rythmée par une travée centrale surmontée d'un fronton triangulaire dans lequel était logée une horloge. Neuf travées de baies, de chaque côté, encadraient cette partie centrale. A l'étage, des baies hautes permettaient l'accès et l'approvisionnement des magasins. Le bâtiment, surmonté par un toit-terrasse, reprend l'emplacement de l'ancienne Chambre de Commerce. La maçonnerie est en béton. Le percement de patios en partie supérieure et de baies par les architectes Philippe Rondeau et Marc Ginisty apporte lumière et aération. A l'intérieur, de grandes hauteurs sous-plafond permettent l'aménagement de bureaux et de salles de réunions aux volumes confortables. Une galerie en béton, au-dessus des voies routières permet l'accès à un bâtiment de bureaux situé sur les bords de la Loire.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Typologies
    édifice public
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
    propriété privée

Bibliographie

  • BIENVENU, Gilles. Le plan Coulon 1795, in Nantes plan commenté : 20 plans de Nantes du 18e au 20e siècles Nantes, éd. MeMo, 1994.

  • BIENVENU, Gilles. Le quartier Sainte-Anne et l'Hermitage à Nantes, in Bulletin de la Société Archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, Nantes, 1982, éd. Nantes Manoir de la Touche, tome 118 (AM 1Per 98/118).

  • EVE, Armand, KAHN, Claude. Les conserveries : musée des Salorges et le centre des Salorges. Les Annales de Nantes et du Pays Nantais, n° 238.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012