Un plan des « communs de Mindin relevant du roi dans la paroisse de Saint-Brevin évêché de Nantes », dressé par Ogée en 1775, permet d´apprécier l´état désertique de cette extrémité nord du littoral, le long de l´estuaire de la Loire, à la fin du XVIIIe siècle. Saint-Brevin se compose alors de marais et de vignes. Sur le plan cadastral napoléonien, dressé en 1810, le bourg de Saint-Brevin n´est alors qu´un petit village de pêcheurs et d´agriculteurs. Jusqu´en 1850, le bourg de Saint-Brevin reste une petite ville assez pauvre où n´a pu se développer aucun commerce maritime à cause de la trop grande proximité avec le port de Paimbœuf. Le nom de la ville trouverait son origine au VIIIe siècle. Saint-Brevin aurait été un archevêque de Cantorbéry. Ce missionnaire aurait débarqué dans un petit port situé à l´emplacement du bourg actuel, se serait installé et ainsi laissé son nom. En 1859, la commune de Saint-Brevin obtient, après une longue procédure judiciaire, la propriété des terres vaines et vagues de la frange littorale ; celle-ci décide alors de lotir ces terrains afin de pouvoir ensuite les vendre. Le géomètre Alphonse Padioleau, expert désigné par le Tribunal de Paimbœuf qui a déjà été sollicité pour le partage des terres vaines et vagues de Préfailles, dresse le plan des sables, daté du 19 mai 1859. Il comporte le tracé des chemins qui deviendront les grandes avenues de Saint-Brevin. Les 664 hectares de dunes qui recouvrent le front de mer sont divisés en 297 lots. Chaque habitant reçoit des lots de terre proportionnés à l´étendue de leur héritage. L´ensemble des dunes, divisé en grands domaines de 10 à 30 hectares, sera vendu aux enchères le 26 août 1859, à la barre du tribunal de Paimbœuf et chaque Brévinois recevra le prix de son lot. Plusieurs de ces propriétaires signent une pétition le 14 février 1861 demandant de la graine de pins pour plantations au ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics. Les acquéreurs, une douzaine de grands propriétaires, notables de Nantes et de Paimbœuf en majorité, ont l´obligation de planter des pins maritimes sur ces étendues incultes. Ces pins qui feront surnommer Saint-Brevin l'Arcachon de la Bretagne vantant les vertus "balsamiques" de la station. Ainsi, la municipalité, grâce à cet apport d´argent, va pouvoir améliorer la voirie, faire édifier la mairie et l´école des garçons et reconstruire le presbytère. De 1874 à 1975, date de mise en service du pont de Saint-Nazaire, des bateaux assurent quotidiennement la traversée de la Loire entre Saint-Brevin-les-Pins et Saint-Nazaire. Le débarcadère et ce passage de bacs d'une rive à l'autre jouent un rôle important dans le développement de la station balnéaire. Pendant longtemps, les estivants arrivent par chemin de fer à Saint-Nazaire et prennent le bac pour se rendre dans leurs villas. Dans l'étude de la ville balnéaire de Saint-Brevin, nous séparerons volontairement les stations de Saint-Brevin-les-Pins et de Saint-Brevin l'Océan ; en effet leur histoire est commune jusqu'en 1881, date de création de la Société de bains de mer de l'Océan. Pour voir les édifices qui ont été repérés sans être sélectionnés, X:\30_ARCHIVAGE\DOSSIERS ELECTRONIQUES\Côte de Jade\base\Documents hypertextes\AE Saint-Brévin_ ensemble des édifices repérés.xls.