Un premier casino est construit en 1886 pour la Société des bains de mer et terrains de Saint-Brevin-l'Océan par l'architecte parisien Leroux. Cet établissement, établi sur un plan en U, présentait une terrasse devant le boulevard de l'Océan. Ce premier casino est une construction légère, d'un type usité pour les hangars, dont les fondations s'enfonçaient dans le sable à 0,60m de profondeur, la couverture d'ardoise était à claire-voie, les murs et les plafonds en papier tendu sur une toile légère clouée sur des châssis.

Le casino est vendu en 1890 à Paul Bernard Carrère de Nabat, propriétaire de la villa Maud à Saint-Brevin-les-Pins. L'édifice est alors dans un état de délabrement constaté par les architectes Aubry, de Nantes, et Charpentier, de Paimbœuf, désignés comme experts par le tribunal de Première Instance de Paimbœuf. Ce premier casino est démoli pour faire place à un autre édifice, au même endroit. Celui-ci est construit sous la direction de l'architecte parisien, Maurice Chaize. Les travaux commencent avec l'entrepreneur brévinois Corneteau mais, suite à un éboulement survenu le 19 février 1892, Paul Carrère de Nabat confie la suite de l'opération à un certain Leroux, entrepreneur brévinois. En 1912, le casino devient la propriété de la Société anonyme du Grand Hôtel et du Casino. Des tennis sont construits en 1923 par la Société Delonca et Cohas. L'ensemble est remanié en 1938, il est inauguré le 10 juillet 1938 : les tours de l'avant-corps de l'entrée ont aujourd´hui disparu, les toitures ont été simplifiées, les éléments de menuiserie (portique, balcons) et le décor peint de la façade antérieure ont également été supprimés ; les dépendances, situées au sud de ce bâtiment, actuellement détruites, existaient encore sur le cadastre de 1940. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le casino devient une annexe du Collège Stanislas de Paris, avant d'être investi par l'occupant.