Jean-Simon Voruz fait construire sa maison, sur un promontoire rocheux d'où la propriété tire son nom, au milieu d'un vaste parc qu'il aménage sur trois niveaux. L'entrée principale de la maison se trouve sur la façade nord, côté rue. Cette élévation est moins décorée que la façade sud qui domine l'ensemble du parc et bénéficie d'une vue panoramique sur l'océan. Cette maison évoque la villa de la Renaissance italienne par sa composition tripartite avec corps central à trois niveaux encadré de deux petits pavillons à deux niveaux abritant atelier et cuisine. L'influence italienne, dont témoignent les ouvertures en plein cintre des étages supérieurs ainsi que le toit plat, rapproche cette maison de La Malouine, villa construite à Pornic en 1840 dont le commanditaire, M. Desbrosses-Dessaline, a été maire à La Bernerie-en-Retz. L'appareillage de brique des ouvertures et des angles, associé aux claustras en tuiles ornant les garde-corps, anime la façade sur mer.

Le parc est aménagé en jardin à l'italienne, étagé en terrasses et ouvrant sur de larges perspectives vers la mer. Le paysage s'organise de manière symétrique autour d'écrans de végétation soigneusement taillés. Dans l'alignement de la villa, deux cabines de bains encadrent un escalier qui descend vers le petit port créé par J.-S. Voruz en 1867. Ce petit port, protégé par une digue et équipé d'un treuil, servait à l'accostage du vapeur "Fauvette" que Voruz utilisait pour ses promenades en mer et pour rejoindre ses bureaux à Nantes. Le parc comporte également un fanal, un moulin à vent (1864) qui actionnait la pompe à eau alimentant la maison et un kiosque hexagonal (1867) qui reprend le même jeu de polychromie que sur la villa. A l'étage de ce kiosque, un salon mauresque a été installé. Les balustres sur le toit du kiosque-belvédère laissent imaginer qu'il était possible d'y accéder par un escalier intérieur afin de profiter de la vue sur la mer. Mr Voruz pouvait également scruter l'horizon à l'aide de son télescope en cuivre depuis un petit cabinet aménagé au 1er étage de la maison (inventaire de la maison). A l'écart de la maison, sont construites vers 1867-68 des dépendances (remise, écurie, sellerie et buanderie) dans un style plus proche du "chalet", comme en témoigne l'utilisation abondante du bois et la présence du toit débordant à demi-croupe. La maison, sans ses cabines de bains ni son kiosque-belvédère, n'affiche pas un style proprement balnéaire avant 1860, date à laquelle sont établies les premières cabines de bains sur les plages de La Bernerie, pourtant la villa présente déjà des terrasses et un balcon orientés face à la mer.