Dossier collectif IA44004963 | Réalisé par
Aoustin Agathe
Aoustin Agathe

Chercheuse, Inventaire du Patrimoine, Service du Patrimoine, Région des Pays de la Loire.

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  • enquête thématique régionale, patrimoine de la villégiature
Maisons de villégiature balnéaire de la Côte de Jade
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Patrimoine balnéaire

Les premières maisons de villégiature balnéaire apparaissent vers 1840 dans les stations de Pornic, La Bernerie-en-Retz et Préfailles qui attirent les curistes par la présence sur leur territoire d'une source ferrugineuse. Entre 1850 et 1870, Pornic est la seule commune à voir se développer les villas sur son front de mer mais l'arrivée du train sur la Côte de Jade en 1875 marque un véritable essor des constructions dans les stations du sud de l'aire d'étude entre 1870 et 1890. Saint-Michel-Chef-Chef et Saint-Brevin-les-Pins ne s'ouvrent pleinement au phénomène balnéaire qu'au début du XXe siècle. La Côte de Jade connaît un pic de construction entre 1900 et 1920. Les stations de Saint-Brevin-les-Pins et de Saint-Michel-Chef-Chef connaissent un nouvel essor des constructions au cours de l'entre-deux-guerres alors que les communes situées plus au sud voient leur tissu urbain se stabiliser.

Les premiers villégiateurs de la Côte de Jade sont issus de l'aristocratie et privilégient le port de Pornic. Le milieu industriel nantais investit bientôt le littoral, vite rejoint par la haute bourgeoisie angevine et parisienne. Le phénomène balnéaire se popularise à partir de 1920-1930 et le tourisme de masse envahit les plages au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Peu de noms d'architectes apparaissent dans les archives, moins encore d'entrepreneurs. Les architectes travaillent presque tous à Nantes, quelques-uns sont Parisiens ou Angevins. Entre 1870 et 1900, les architectes nantais Léon-Félix Lenoir et François Aubry signent de nombreuses maisons de villégiature à Pornic. François Aubry travaille également à Saint-Brevin-les-Pins et à Préfailles avec l'architecte Henri Fleury que l'on retrouve à La Bernerie-en-Retz. Georges Durand-Gasselin réalise beaucoup de villas à Préfailles. Entre 1925 et 1935, de nombreuses villas sont réalisées par l'architecte Louis Lepage qui privilégie le régionalisme basque. Contrairement aux architectes, les entrepreneurs sont généralement des locaux. Parmi eux, les Frères Guitteny réalisent de nombreuses villas, notamment à Préfailles et Pornic.

Pour connaître la liste des architectes identifiées sur l'aire d'étude, HTXT Architectes cliquez ici.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle

Les premières villas s'implantent sur le front de mer afin de bénéficier de la meilleure vue. Les stations de Pornic et de Préfailles offrent de longues corniches surplombant le rivage permettant à de nombreuses villas de s'y construire. En revanche, le tissu urbain de La Bernerie-en-Retz, constitué d'un réseau viaire en peigne sur le front de mer, contraint à la construction de maisons mitoyennes sur rue. Dans les stations de Saint-Brévin-les-Pins et de Saint-Michel-Chef-Chef, la création de vastes lotissements entraine un développement urbain plus étendu vers l'intérieur des terres. La destruction de plusieurs maisons situées sur le bord de la plage, à Saint-Brévin-les-Pins et à La Bernerie-en-Retz explique également ce phénomène. La situation est différente aux Moutiers-en-Retz dont le front de mer est un ancien territoire marécageux.

Parmi tous les styles qui peuvent se rencontrer dans l'architecture de villégiature balnéaire, le courant pittoresque domine largement. Il se distingue par la fragmentation des volumes et le jeu de polychromie, la multiplication des angles de vue et les effets d'asymétrie permis par un riche décor de bois découpé et de céramique. Le modèle du chalet devient alors un archétype de la villégiature balnéaire. Au sein de cette production, on distingue les chalets en rez-de-chaussée des chalets à étage (s). Ces derniers représentent en moyenne la moitié du nombre total des édifices repérés dans chaque station, à l'exception de Saint-Michel-Chef-Chef, La Bernerie-en-Retz et Les Moutiers-en-Retz où le chalet en rez-de-chaussée est également très présent.

Le régionalisme marque l'architecture balnéaire pendant l'entre-deux-guerres, notamment inspiré des modèles basques. La proximité de Clisson explique la présence à Pornic de villas à caractères néo-classiques à toit-plat, et italianisants aux toits de tuile à faible pente. Dans une moindre mesure, l'inspiration néo-gothique traduit le désir de dépaysement des baigneurs, qui définit également le style mauresque, apporté par les Expositions universelles et reconnaissable à la présence de toits en bulbe et de baies en arc outrepassé.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le tourisme de masse entraine la construction de maisons déclinant le modèle néo-basque qui tend à se standardiser.

Pour cette étude, 170 maisons ont été sélectionnées sur 319 repérées.

  • Typologies
    pour en savoir plus sur la typologie utilisée, HTXT Collectif Villas Typo cliquez ici
  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 0
    • repérée 0
    • étudiée 0
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Aoustin Agathe
Aoustin Agathe

Chercheuse, Inventaire du Patrimoine, Service du Patrimoine, Région des Pays de la Loire.

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