Dossier d’œuvre architecture IA44004744 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique, commune de Saint-Fiacre-sur-Maine
Pont dit de la Ramée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vignoble - Vertou
  • Hydrographies la Sèvre
  • Commune Saint-Fiacre-sur-Maine
  • Lieu-dit la Ramée
  • Cadastre 2011 A 01 non cadastré
  • Précisions œuvre située en partie sur la commune Vertou

Le bac

Il semble que l'acte le plus ancien, mentionnant le passage de la Ramée, date de 1572. En 1636, le voyageur Dubuisson-Aubenay suggère, comme itinéraire rapide pour rejoindre Nantes à partir de Clisson, d'utiliser "Sèvre grossie de Mayne qui n'ayant plus de chaussées [de moulins], ni de rétentions, porte bateaux, va au port ou passage de la Ramée où il y a bac". Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le seigneur de la Chasseloire perçoit une rente foncière de cinq livres en argent sur le passage de la Ramée. En 1828, Jean Guilloux, passeur du bac en Vertou, demande la réparation du ponteau nommé "les Culasses". En 1839, on reconstruit les culées et perrés sur lesquels reposent des semelles neuves et un tablier en bois de chêne, enduit de goudron bouillant.

L'ancien pont

En 1852, les ingénieurs Plantier et Lechalas, exécutent un avant-projet de pont sur la Sèvre, au lieu de la Ramée, raccordant le chemin de grande communication n° 59 : pont à péage, pour permettre sa rentabilisation ; pont de 50 mètres, métallique, "selon un système économique, à l'exemple des ponts anglais ou du pont de Clichy, sur la voie ferrée de Saint-Germain". Le décret impérial du 12 janvier 1854 autorise sa construction et fixe les tarifs de péage qui seront perçus, pendant une durée maximum de 80 ans, par les actionnaires de la Société civile du pont de la Ramée. Les travaux sont adjugés, en décembre 1856, à Alexandre Legrand, ingénieur civil parisien, qui dresse les plans définitifs de l'ouvrage en février 1857 : un débouché linéaire de 50 mètres, en deux travées de 25 mètres, reliées par entretoises de fer, reposant sur deux colonnes de fonte remplies de béton pour en augmenter la masse. Il comporte deux grandes poutres de fer et tôle, formant garde-corps, sur le modèle du pont de Camon, près d'Amiens, sur la Somme. Les culées sont en maçonnerie. Le contrat de financement, avec la liste des actionnaires, est signé le 16 avril 1857. Le pont est ouvert le 1er novembre 1857, le droit de péage perçu par un soldat du contingent. L'ouvrage est béni par l'évêque de Vannes, en visite dans le diocèse, le 17 juin 1858. En 1869, le département rachète aux actionnaires de la société civile le droit de péage, moyennant la somme annuelle de 1760 francs, jusqu'en 1907 : le passage du pont est désormais gratuit. En 1918, on limite le tonnage des véhicules empruntant l'ouvrage et en 1926, on renouvelle une partie du platelage de bois : un certain Herbert, charpentier à Vertou remplace 49 madriers. Suite à la visite des ouvrages d'art de 1933, on envisage de remplacer le pont, vétuste et interdit aux poids lourds.

Le pont actuel

En juin 1936, un rapport de l'ingénieur en chef est favorable à la reconstruction, au même endroit, d'un pont en béton armé. Lancé sur appel d'offre, le marché est remporté, le 8 juillet 1937, par l'entreprise A. Dodin, de Nantes : le pont, en béton armé, à deux arcs paraboliques, de 50 m de portée et 7,50 m de flèche, comporte une voie charretière de 5,50 m de large, bordée de 2 trottoirs de 0,75 m ; l'absence de pile facilite la navigation sur la Sèvre. Le PV de réception provisoire est dressé le 17 août 1938. Les travaux s'élèvent à la somme de 595 854 francs. En octobre, l'entreprise Dodin démolit la pile de l'ancien pont. Le procès verbal de visite quinquennale des ouvrages d'art, daté d'octobre 1949, signale que la circulation sur la chaussée est limitée à 2 files de 2 camions d'un poids total de 16 tonnes chacun. La maison du garde, côté Saint-Fiacre, sert de point de repère de nivellement : elle sera démolie vers 1980.

Pont en arc, en béton armé, comprenant deux arcs paraboliques de 50 mètres de portée. Les culées sont en maçonnerie, à chaines d'angle en pierre de taille de granite. La chaussée, large de 5,50 mètres, à deux voies de circulation, est bordée de trottoirs de 0,75 mètre. Les parapets sont en tubes métalliques.

  • Murs
    • métal
    • granite
    • béton armé
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; E 1402 : Succession de Jan Cailleteau, sieur de la Chasseloire, 31 mai 1677.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 185 J 91. Fonds de Sesmaisons. Succession de feu messire Louis le Loup, seigneur de Château-Thébaud, la Chasseloire, Gras Mouton et autres lieux. Prisage des biens, août-décembre 1785.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 O 183. Procès-verbaux de visite quinquennale des ouvrages d´art. pont de la Ramée, 1933 et 1950.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 O 204. Ponts de Vertou sur la Sèvre, 1813-1894

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 O 543. Construction du pont de la Ramée, 1843-1858.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 O 542. Reconstruction du pont de la Ramée, 1935-1939.

  • Archives départementales Loire-Atlantique ; 3 O 544. Reconstruction du pont de la Ramée, 1937.

  • Archives départementales Loire-Atlantique ; 3 O 545. Reconstruction du pont de la Ramée, 1934-1938.

  • Archives départementales Loire-Atlantique ; 3 O 554. Rivière de Sèvre. Projet de construction d'un pont en remplacement du bac de la Haie-Fouassière. Rapport de l'ingénieur ordinaire Ch. Moreau. 10 septembre 1867.

  • Archives municipales Saint-Fiacre-sur-Maine. Ponts. Autorisation préfectorale d'ouverture du pont de la Ramée et de perception du droit de péage, 31 octobre 1857.

  • Archives municipales Saint-Fiacre-sur-Maine. Ponts. Passage d´eau de la Ramée. Cahier des charges et adjudication des droits à percevoir pour les années 1856-1861.

  • Archives paroissiales de Vertou. Paroisse de Saint-Fiacre. Livre de paroisse, 1847-1893. construction et bénédiction du pont de la Ramée, 1857.

Bibliographie

  • DUBUISSON-AUBENAY. Itinéraire en Bretagne en 1636 d´après le manuscrit original avec notes et éclaircissements de Léon Maître et Louis Berthou, archivistes, tome II. Nantes : Société des bibliophiles bretons, 1902.

    p. 176, 178
  • PEAULT, M.-J., VISONNEAU, Th. Presqu'ile entre Sèvre et Maine : Saint-Fiacre, une commune, une histoire, un vignoble. Saint-Fiacre : Société des Amis de Saint-Fiacre, 2000.

    p. 2-3 ; 7 ; 40-41

Périodiques

  • Les ponts de la Ramée. Bulletin municipal de Saint-Fiacre-sur-Maine, n° 30, janvier 2010.

  • MARIONNEAU, Charles. Les vacances d´un archéologue. Bulletin de la société archéologique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 1868.

    tome 8, p. 11
  • PEAULT, Marie-Josèphe. Au fil de l'eau, de port en port. Annales de Nantes et du Pays nantais, n° 256, 1995.

    p. 9-10
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Ehlinger Maïté
Ehlinger Maïté

Contractuelle de mai à août 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.