Dossier d’œuvre architecture IA44004521 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant
Gare de Saint-Joseph-de-Porterie (détruite)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Voie ferrée Nantes-Châteaubriant - Nantes
  • Commune Nantes
  • Adresse rue du Ranzai

L'arrêt à Saint-Joseph de Porterie n'était pas prévu dans le programme initial des stations. Les maires de Nantes et de Carquefou ainsi que le président du Conseil général de la Loire-Inférieure pétitionnent pendant 2 ans avant que les administrateurs de la Compagnie d'Orléans et le ministre des Travaux publics ne donnent leur accord le 24 novembre 1876. La station, d'abord baptisée Saint-Georges, dessert le nouveau quartier du Petit-Port où la Ville de Nantes vient d'établir un champ de courses et de manœuvres. Entre la fin du XIXe siècle et les années 1920, le Conseil général demande plusieurs améliorations de la station qui ne trouvent pas d'écho auprès de la Compagnie : - ouverture de la station au service petite vitesse (1879, 1880, 1895, 1902 et 1906), création d'une gare de marchandises (1908), ajouts de wagons réservés aux ouvriers de Saint-Joseph (1920). En revanche, le 8 avril 1890, la Compagnie accorde la construction d'un abri à voyageurs pour les voyageurs en direction de Nantes. L'activité de la station de Saint-Joseph est étroitement liée aux industries implantées à proximité. Ainsi entre 1901 et 1923, six entreprises demandent leur embranchement sur la ligne : M. Moriceau, minotier (1901), M. Saupin, entreprise de charpente métallique (1919), la Compagnie des Batignolles et la Compagnie générale électrique de Nancy (1920), la Compagnie générale de machines agricoles La France (1921), M. Bertin, usine d'aliments mélassés (1923). En 1918, l'usine des Batignolles obtient la création d'un PN reliant la voie ferrée aux ateliers. En 1938, la station assure un trafic annuel de 30 000 tonnes de marchandises, dont la plus grande partie provient de l'embranchement industriel des Batignolles. La gare est détruite en 1979. Dans le cadre du projet de réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant, un pôle d'échanges multimodal est construit à son emplacement.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par source

La gare appartenait aux gares de 4e classe du réseau de la Compagnie d'Orléans. Elle comprenait un bâtiment des voyageurs et un abri. Le bâtiment des voyageurs était du modèle de celui conservé à Sucé-sur-Erdre ou Abbaretz. Il était coiffé d'un toit à longs pans couvert en ardoise et les façades présentaient quatre travées (portes en RDC et fenêtres à l'étage) avec une cave et des combles. En 2010, le seul témoin bâti subsistant de l'activité ancienne de la gare était le café de la gare. Le bâtiment était construit selon le modèle des bâtiments voyageurs : édifice avec sous-sol, étage carré à deux travées. A l'origine il y avait un appentis sur le côté droit qui a été rehaussé d'un étage par la suite. Les murs étaient en moellons en opus incertum, les chaînages d'angle et les encadrements de baies en tuffeau et brique. Le bâtiment était coiffé d'un toit à longs pans couvert en ardoise avec un lambrequin en bois découpé. Dans le cadre de la réouverture de la ligne, le site de Saint-Joseph a été complètement restructuré pour devenir un pôle d´échanges multimodal accueillant le tram-train, le tramway, les bus et Chronobus de la métropole nantaise ainsi que les autocars du département. La proximité des voies tramways et tram-train permet grâce à un quai commun les correspondances et les échanges quai à quai entre les deux réseaux. Conçue par les architectes nantais Luc Davy et Stéphane Geffard de l´agence AUP (Architecture urbanisme patrimoine), la nouvelle infrastructure en bois et métal est couverte d´un auvent de 110 mètres de long sur 32 mètres de large équipé de 1 300 m² de panneaux photovoltaïques. Le nom Haluchère-Batignolles évoque l´histoire ouvrière du quartier.

  • Murs
    • pierre
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant
  • Typologies
    Gare de classe 4.
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat

Du fait de leur intérêt historique, toutes les gares situées sur la ligne Nantes-Châteaubriant ont été étudiées.

Documents d'archives

  • Nantes-Châteaubriant.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 1902 S 220
  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; Série S ; 1004 S 1. Exploitation.

  • Gare de Saint-Joseph.

    Archives municipales, Nantes : Série O ; O2 4 4
  • Gares et stations secondaires : Saint-Joseph et La Jonelière (1876-1923).

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : Série S ; 1000 S 1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général