Dossier d’œuvre architecture IA44004429 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
Ouvrage fortifié dit tour de Kerbenet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse Ville intra-muros
  • Dénominations
    ouvrage fortifié
  • Précision dénomination
    tour
  • Appellations
    tour de Kerbenet

La tour de Kerbenet, du nom d'un ancien fief extra-muros, est appelée tour Michel sur le cadastre de 1819.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle

La tour de Kerbenet flanque l'angle nord-ouest de l'enceinte. Elle est insérée sur cette dernière comme en témoignent les reprises de construction visibles dans la muraille, surtout à l'Ouest. Elle est bâtie en petit appareil bien réglé, avec des pierres de taille assez longues. La base est marquée par un léger talus avant la douve. L'édifice est de plan semi-circulaire, adossé à la muraille qui devait fermer la gorge en partie basse ; l'arrachement du mur est encore bien visible, quoique gommé par les restaurations. La gorge de la tour restait ouverte sur le chemin de ronde de l'enceinte en partie haute. Le plan intérieur est demi-circulaire. La salle basse possède trois archères canonnières : deux latérales et une surélevée en capitale. Elles présentent toutes une fente étroite et longue, s'élargissant en un trou circulaire à la base pour permettre l'installation de l'arme à feu. Cette dernière était posée sur les coussièges ménagés dans l'ébrasement, et maintenue en place par des poutres encastrées dans les murs. Ces ouvertures sont de plan pentagonal : l'ébrasement couvert de linteaux droits se prolonge par une niche sous une voûte en berceau surbaissé.

L'étage était sur plancher, porté par des corbeaux encore en place. Il présente deux archères canonnières tout à fait similaires à celles du rez-de-chaussée. Le mur latéral sud ne conserve que les traces de l'escalier d'accès au chemin de ronde. Il prenait son départ sur le chemin de ronde de l'enceinte et débouchait sur le parapet défensif aujourd'hui très refait. De rares corbeaux encore en place signale la présence d'un plancher sous les combles en retrait.

Le parapet en encorbellement était porté par des consoles à trois ressauts en quart de rond, et percé de mâchicoulis. Les gargouilles facilitant l'écoulement des eaux de pluie sont encore en place.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • petit appareil
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1877/07/14
  • Référence MH

Cette tour est souvent comparée à la tour de Kerbenet, qui présente les mêmes dispositions, mais elle est également proche, par sa conception interne et ses ouvertures de tir, de la tour de l'Abreuvoir.

Bibliographie

  • CAROFF, Ch. Les fortifications de Guérande. Les cahiers des amis de Guérande, n° 21, 1974-1975.

    p. 28.
  • PRUNET, Pierre. 44-Guérande-Remparts : restauration, mise en valeur et mise à la disposition du public de l´enceinte fortifiée. Étude préalable, septembre 2000.

    p. 14.
  • QUILGARS, Henri. À travers la ville de Guérande : guide historique et archéologique contenant un plan de la ville. Nantes : Librairie Durance, 1913.

    p. 11.

Documents figurés

  • Tours de Kerbénet et de la Gaudinais et courtine entre ces deux tours, plan, niveau supérieur, face externe tour de Kerbénet, face externe tour de la Gaudinais, parapet, Hervé Chouinard, février 1995, échelle 1/100e (DRAC des Pays de la Loire, CRMH).

  • Plan du premier étage et du niveau supérieur, élévations, Hervé Chouinard, 1995 (DRAC des Pays de la Loire, CRMH).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Ville de Guérande