Dossier d’œuvre architecture IA44004408 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Manoir de la Prévôté, 6 rue de la Prévôté
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse 6 rue de la Prévôté
  • Cadastre 1819 Z 287, 289 ; 1989 AK 235, 236

L'installation d'une prévôté est attestée à Guérande dès 1295. Elle est confirmée par bulle pontificale en 1312. En 1753, un aveu du chapitre de Guérande qualifie l'actuel manoir de la prévôté de "maison nommée la Prévôté, avec jardins formant un grand domaine".

Le bâtiment construit au début du XVIe siècle à été remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles. Très ruiné au XXe siècle il a été restauré en 1996.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle

L'étude du cadastre napoléonien atteste de l'évolution du plan masse. En 1819, le bâtiment adopte un plan rectangulaire flanqué au centre d'une tour d'escalier hors œuvre. À l'Est, il est accosté de constructions joignant l'impasse de la prévôté. Un petit logement indépendant constitué de deux parcelles (Z 289, 287) borde la rue. Aujourd'hui, seul ce bâtiment et la partie ouest du logis avec la tour d'escalier sont conservés.

En retrait de l'impasse de la Prévôté, la propriété est isolée de la rue par un haut mur de clôture percé d'un portail. Le manoir adopte actuellement un plan rectangulaire flanqué d'une tour d'escalier polygonale hors œuvre. Il comporte trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré, étage de comble) sous toiture d'ardoise à deux pans. La tour d'escalier est coiffée d'une couverture d'ardoise polygonale. À l'Ouest, le pignon découvert est hérissé de crochets. La façade sud est éclairé d'une travée d'ouvertures entièrement restituées en 1996 : fenêtre à meneau et traverse au rez-de-chaussée, demi croisée au premier étage, lucarne à demi croisée dans le comble. Une porte cintrée en anse de panier également restituée ouvre sur le rez-de-chaussée. La façade nord est éclairée de deux travées d'ouvertures. Au XVIIe siècle, les meneaux et traverses des fenêtres du premier étage ont été sciés pour adapter des menuiseries à petit bois. Les lucarnes ont entièrement été remontées en 1996.

Le rez-de-chaussée est constitué d'une pièce unique chauffée par une cheminée monumentale dont les piédroits taillés en biais supportent une paire de consoles en pyramide renversée. Le linteau monolithe est surmonté d'un arc de décharge portant la hotte en moyen appareil de granite. Le plafond à solives apparentes est porté par trois grosses poutres. Une porte condamnée dans le mur est ouvrait autrefois au rez-de-chaussée de la partie détruite. Une autre porte communique avec la cage d'escalier recevant l'escalier en vis en pierre. Il monte jusqu'au comble. Dans la cage d'escalier, des portes condamnées communiquaient avec la partie détruite du corps de logis. Le premier étage est divisé par des cloisons récentes. Trois grosses poutres dont deux chanfreinées portent les solives délardées d'un congé. À l'Ouest une cheminée en pierre à manteau cintré remplace une cheminée monumentale. La hotte est ornée d'un trumeau décoré d'une toile peinte d'une scène galante. On observe quelques traces résiduelles de peinture : ocre rouge près d'une fenêtre de la grande salle au premier étage, ocre rouge et ocre jaune dans la cage d'escalier.

L'habitation donnant sur la rue (AK 236, cadastre de 1989) adopte un plan rectangulaire à deux niveaux (rez-de-chaussée, étage de comble). Un mur de refend en pierre partage le bâtiment en deux. Une cheminée ruinée confirme la vocation résidentielle de ce bâtiment. Les jambages taillés en biais se terminent par une modénature comparable à celle de la cheminée du rez-de-chaussée du corps de logis. Les corbeaux sont bûchés. La matrice cadastrale indique qu'en 1870, ce bâtiment à usage d'écurie est transformé en habitation.

L'analyse architecturale permet de dater le manoir de la prévôté du premier quart du XVIe siècle. Ruiné à l'époque contemporaine il a été entièrement restauré en 1996. La plupart des ouvertures ont alors été restituées et la tour d'escalier remontée.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
    • pignon découvert
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

L'édifice conserve quelques éléments d'architecture anciens intéressants et peu répandus sur le territoire étudié : escalier en vis en pierre hors œuvre, cheminée monumentale du début du XVIe siècle. Les traces de peinture observées attestent d'un décor d

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
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