La terre de Trouvray appartenait en 1465 à Olivier Morel puis en 1481 à Alain Le Querré et Perrine Geffray, héritière de Jeanne Olivier, sa mère. Avant 1536, Jean Gaultier, abbé de la confrérie Saint-Nicolas de Guérande en 1513-1515, achète la terre et rend déclaration pour sa maison et métairie (120 journaux). Il est soumis à ce titre à la taxe de franc-fief pour 104 livres 3 sols 3 deniers. La terre passe ensuite probablement par héritage dans la famille de Cleuz puis de Sécillon. Pierre de Cleuz puis Guillaume en rendent aveu en 1581 puis en 1586. En 1622, Zacharie de Sécillon rend déclaration pour les muraille et emplacement de maison de Trouvray a present ruinés, court, pourprin avecques sa mestairie couverte de ros et bourre, ses rues et yssues et jardrins au joignant le tout cerné de muraille et fossé s'entretenant. En 1683, Gillette du Bot, veuve de Louis de Sécillon, écuyer, rend aveu pour ses maisons de Kerfur et de Trovray, de même que Louis de Sécillon, petit-fils et héritier de Gillonne, en 1716 et son fils Louis-François de Sécillon, chevalier, en 1773 et 1782.
Du manoir signalé comme ruiné dès 1622, il ne reste que peu d'éléments, si ce n'est peut-être les vestiges d'une cheminée conservés sur le pignon sud du logis et un jour à l'encadrement chanfreiné dont la facture pourrait suggérer une datation autour des années 1500. La métairie prenait visiblement place en retour d'angle au nord. Elle conserve sa porte, au sud, couverte en arc légèrement brisé. Couvertes encore il y a peu en chaume, les toitures de l'ensemble ont fait l'objet d'une restauration récente en tuile. Le toit à porcs construit dans l'angle des deux bâtiments - avec auges aménagées dans l'épaisseur du mur - date du XIXe siècle.
Photographe.