Les deux cheminées superposées sur le pignon ouest suggèrent une première campagne de construction dans la deuxième moitié du XVe siècle. Des travaux ont probablement lieu à la fin du XVIIe siècle puis dans le dernier quart du XVIIIe siècle, comme en témoigne la date gravée 1776 sur l'une des portes. Le logis a par la suite été entièrement remanié à la fin du XXe siècle.
La métairie appelée le Cosquer Kerraixavec ses maisons, rues, issus, jardins, bois ancien et de revenu apparaît pour la première fois en 1600 dans l'aveu que rend Zacharie de Sécillon au Roi pour sa seigneurie du Cosquer. En 1685, elle est signalée comme vieille et caduque dans un procès verbal. D'après la description, elle s'élevait à cette époque sur deux étages et prenait visiblement un plan double en profondeur, avec une partie en appentis à l'arrière. Elle mesurait 26 pieds de long sur 20 pieds de large. En 1695, la métairie du Cosquer se compose d'un grand corps de logis couvert d'ardoises, consistant en une salle basse et chambre haute au-dessus, avec ses rues et yssus au bout et au devant, jardin au derrière avec un grand logement couvert de rotz et bourre servant de jards et taiteryes. En 1720, elle figure dans les rôles de la capitation. À cette date, elle appartient à François Viau qui en doit 5,1 livres tournois.
La mention de bois « anciens et de revenu » associés à la métairie dans l'aveu de 1600, mais aussi la présence d'un étage carré avec une cheminée monumentale dans le logis laisse penser que le bâtiment était sans doute à l'origine un logis noble. Il aurait, en effet, pu s'agir de l'ancien manoir de la famille Kerraix ou Karrais, signalée au Cosquer avant celle de Sécillon. Le logis aurait pu être déclassé en ferme dans le courant du XVIe siècle.
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