La seigneurie de Dréseuc, appartenait au moins depuis la fin du XIVe siècle à la famille du même nom et relevait de la seigneurie de Campzillon. Guillaume du Dréseuc en rend aveu en 1400, Jean en 1416, Olivier, héritier d'Aubin du Dréseuc, son frère, en 1419, puis Guillemette Deno, veuve d'Olivier en 1430. Elle passe sans doute par mariage sous l'égide de la famille Madic au milieu du XVe siècle. En 1540, Olivier Madic rend aveu au seigneur de Campzillon pour le manoyr et herbregement du Dreseuc comme se poursuit et anciennes terres, maisons, jardrins, rues courts, yssues, méthairie et appartenance, [ ] une vieille masse et emplacement de moulin. La terre restera dans le giron de cette famille jusqu'au début du XVIIe siècle date à laquelle elle devient une propriété de la famille Martineau, dont l'un des membres, Rolland, sieur du Dréseuc, membre de la confrérie de Saint-Nicolas de Guérande, est inhumé dans la crypte de la collégiale Saint-Aubin comme en témoigne une dalle funéraire à son nom datant de 1625 (voir dossier Palissy). En 1679, le château comprenait trois corps de logis couverts d'ardoises, cour au milieu, jardin derrière vers le midi avec appartenances et dépendances. En 1711, Dréseuc appartient à Olivier Guilloré, sieur de Kerdréan qui l'avait acquis de Charles Martineau, puis en 1727 à René Léthir, capitaine de navire qui en rend aveu le 16 juin 1730. La terre passe ensuite successivement entre les mains des familles du Bochet, Maillard puis Ernoult de la Chenelière.
Le manoir pourrait dater de la première moitié du XVIe siècle. Il a été largement remanié au XVIIIe siècle, puis augmenté au sud d'un pavillon en 1905. La métairie, à l'est du manoir, est signalée dès 1540 dans l'aveu rendu à la seigneurie de Campzillon. Elle fut probablement reconstruite au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle.
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