Dossier d’œuvre architecture IA44007203 | Réalisé par
Huon Julien (Contributeur)
Huon Julien

Chercheur, Service patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, rives de Loire
Village de Bellevue
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rives de Loire
  • Hydrographies Loire (la)
  • Commune Sainte-Luce-sur-Loire
  • Lieu-dit Bellevue

Avant le milieu du XIXe siècle, le village de Bellevue n’est qu’un modeste écart en bord de Loire. Le cadastre ancien levé en 1833 fait état, pour le lieu-dit de Bellevue, d’une seule maison bordée d’un jardin et de parcelles dédiées au pâturage. L’ensemble appartient alors à Jean-Marie Robinet, exerçant la profession de marchand de vin en gros.

D’après le recensement de population de 1856, le village compte douze habitants répartis en trois ménages. La présence à cette époque d’un marchand de vin et d’un aubergiste est probablement favorisée par la fonction de passage de la petite agglomération, où un bac de Loire est attesté.

Entre 1865 et 1869, un chemin de halage est aménagé au droit du village, puis le service des Ponts et Chaussées y construit en 1875 une cale de 60 mètres de longueur. Aménagée pour les besoins de la navigation et du commerce en amont de Nantes, et réputée facile d’accès, la cale de Bellevue acquiert très vite une importance pour le trafic local. Sur la rive nord, elle devient un point important de débarquement des foins et des matériaux destinés aux communes avoisinantes, notamment du sable et de la chaux en grande quantité, destinés à l’agriculture et aux besoins de la construction.

Pourtant, en 1882, le sieur Michel, fermier du bac départemental de Bellevue, se plaint de l’insuffisance des produits de ce passage à la suite de l’inauguration des ponts de Mauves et de Thouaré, situés plus en amont sur le fleuve. Le département de Loire-inférieure décide alors d’allouer une subvention annuelle de 150 francs au détenteur du bail pour l’exploitation du bac de Bellevue. Il est fait constat de la nécessité de maintenir ce passage en Loire rendant service aux habitants de la levée de la Divatte et des villages voisins en rive sud, qui souhaitent se rendre à Nantes par la gare de Sainte-Luce mise en service en 1851.

A la fin du XIXe siècle, le village de Bellevue compte 32 habitants. La majorité des chefs de ménage exerce la profession de pêcheur.

Durant l’entre-deux guerres, le village connaît un nouvel essor par la construction de petites maisons d'agrément. Ainsi, à partir des années 1930, Bellevue devient le lieu d’une villégiature estivale et dominicale populaire, facilement accessible en train, pour une population ouvrière employée dans les usines nantaises. L’attractivité du village à cette époque tient également à la présence de plusieurs cafés et restaurants.

L’histoire du village de Bellevue est aussi marquée par le déchargement sur la cale du sable extrait en Loire. Une trémie à sable y est d’ailleurs construite en 1957 pour faciliter le chargement des camions. Le site accueille désormais une buvette durant la période estivale.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

De développement récent, le village de Bellevue est établi sur la rive nord de la Loire, à environ 1,8 km au sud du bourg de Sainte-Luce-sur-Loire. De forme allongée, il s’étire le long de la promenade de Bellevue, depuis son intersection avec la route des sables en amont jusqu’au pont de Bellevue en aval. Le bâti se réparti le long de la promenade ainsi que de part et d’autre de plusieurs petits axes perpendiculaires à la rive aux noms évocateurs (allée du Cap-Hornier, allée de la Caravelle, allé de la Corvette, rue de la Frégate, rue des Boucaniers). Implantées sur d’anciens prés regroupés sous le toponyme de « Prairie de Sainte-Luce », et longtemps soumis aux inondations, de nombreuses maisons comportent un niveau de soubassement et/ou un rez-de-chaussée surélevé, voire s’élèvent sur pilotis. La plupart des parcelles, notamment le long de la promenade, sont fermées par des murets en maçonnerie.

  • Murs
    • pierre maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise, tuile
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 630 s 4. Bacs et passages d'eau (par communes), an XIII-1910.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 S 609. Aménagement du chemin de halage (1865-1869), construction d'une rampe d'accès à la cale de Bellevue (1902) : rapports, plans, correspondance.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 3 S 610. Travaux de pavage des cales de la Pierre Percée, Bellevue et Bel Air (1878-1880) : rapports, devis descriptifs et estimatifs, plans, correspondance.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 6 M 572. Recensements de population. Sainte-Luce-sur-Loire, 1836-1876.

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 6 M 573. Recensements de population. Sainte-Luce-sur-Loire, 1881-1936.

Documents figurés

  • Archives départementales de Loire-Atlantique ; 7 P 3268. Plan cadastral de Sainte-Luce-sur-Loire, section D dite de Chassay (2e feuille), 1833.

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Huon Julien
Huon Julien

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