Dossier d’œuvre architecture IA72001586 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Pendloup, manoir puis ferme, actuellement maison.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Saint-Georges-du-Rosay
  • Lieu-dit Pendloup
  • Cadastre 1835 1 115-118  ; 2014 A 102-105
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, porcherie, remise agricole, cellier, colombier

Dans les années 1540, noble Mathurin Deshayes puis François Des Hayes, écuyer, étaient seigneurs de Penllou. En 1753, le duc de Chevreuse acquit la ferme de Pendloup avec la terre de Saint-Georges-du-Rosay. En 1835, la ferme était composée d'une cour comprenant le logis et quatre parties agricoles dont une tour, de deux jardins et d'une vaste mare bordant le nord de la cour.

Synthèse

Construit vraisemblablement à la limite des XIVe et XVe siècles (baies des pignons du logis et de la console de cheminée à trois ressauts subsistante dans l'élévation postérieure), le manoir de Penloup est l'édifice civil le plus ancien repéré dans l'aire d'étude.

Le manoir à salle basse sous charpente de la limite des XIVe et XVe siècles

Le logis était constitué d'au moins trois corps de logis dont ne subsiste que le principal, construit en gros moellons de grès. Ce dernier était vraisemblablement distribué en salle basse sous charpente, peut-être accessible depuis la cour par la porte à chambranles de grès, éclairée par les deux baies percées dans les pignons et probablement chauffée par une cheminée adossée au mur gouttereau postérieur (vestige dans le comble). Le second corps de bâtiment était probablement accoté au pignon droit du premier, il en subsiste le vestige du conduit circulaire de la cheminée. Le troisième, adossé ou accoté à l'élévation postérieure du premier, était chauffé par une cheminée sans doute adossée à celle du mur gouttereau de la salle : il en subsiste l'arrachement de la hotte et la console à trois ressauts. Enfin, les deux corbeaux fixés dans l'élévation antérieure du corps principal soutenaient peut-être la charpente d'un quatrième corps.

Le colombier, trapu et caractérisé par un fruit à la base, est sans doute de peu postérieur à la construction du logis. Il compterait environ 500 boulins.

Transformation du manoir dans la 2e moitié du XVe siècle

Dans la 2e moitié du XVe siècle, le corps principal du logis, peut-être endommagé (reprise en calcaire de la chaine d'angle postérieure gauche) fut réparé et remanié : la salle basse sous charpente fut alors divisée par un mur de refend et couverte d'un plafond pour créer une salle plus petite, percée côté cour d'une grande croisée et d'une nouvelle porte à droite (?) et chauffée par la cheminée à consoles pyramidales inversées sur piédroits, adossée au refend. Les portes intérieures menant à droite vers le second corps et au fond de la pièce vers le troisième corps de bâtiment ou vers l'extérieur furent également refaites (portes à chambranles à chanfreins et congés et porte bouchée dans l'élévation postérieure), de même que, probablement, la charpente à chevrons formant ferme. La grange-étables semble dater de cette même campagne (portes à chanfreins et congés).

Déclassement en ferme et remaniement des XIXe et XXe siècles.

Le manoir fut déclassé en ferme avant 1753. La remise accotée au pignon gauche du logis, la laiterie adossée à l'élévation postérieure, (en partie sur l'emplacement du troisième corps du logis et en deux campagnes de construction) et la partie gauche de la porcherie percée de portes à chambranles de bois ont été construit avant 1835

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le second corps du logis, probablement remanié une première fois en fournil, fut reconstruit, les parties agricoles anciennes furent reprises (doublement en profondeur de la grange, augmentation des étables à gauche, doublement en longueur de la porcherie avec portes à chambranles en pierre de taille), la charretterie et le cellier construit (ce dernier, unicum de par sa position en sous-sol, réemployant une structure plus ancienne ?).

La croisée a été transformée en porte en 1952 (selon la tradition orale) et son appui réemployée comme seuil de l'ancienne porte du logis.

Vers 1990, le colombier transformé en relais de chasse fut doté de deux niveaux de fenêtres et d'une cheminée.

Des travaux sont engagés depuis 2014 en vue de l'affectation de l'édifice en gîte rural : reconstruction de l'angle postérieur gauche, réouverture de la fenêtre du pignon gauche, restauration de la croisée de l'élévation sur cour (remise en place de l'appui), percement de nouvelles fenêtres et création d'une lucarne et d'un étage de comble. La remise et la charretterie ont été détruites lors de cette campagne de travaux.

La cour est bordée par le logis, la remise et la charretterie accotées au pignon gauche du logis, la grange-étables, le colombier, les porcheries et une partie agricole non identifiée (étable ?). Le cellier est en sous-sol derrière le logis.

Le logis est composé de trois corps, dont deux sur le même alignement et le dernier, à usage de laiterie, en appentis contre l'élévation postérieure.

A l'exception de la remise et de la charretterie, sur poteaux essentés de planches, les bâtiments sont en moellons, essentiellement de grès, avec chaines d'angles en grès ou en calcaire (angle postérieur gauche du logis) et partiellement enduits. Ils sont en rez-de-chaussée, avec comble à surcroît au-dessus des étables et de la porcherie.

Les chambranles des baies sont en pierre de taille (grès pour les portes du logis, du colombier et les piédroits de la porte de la grange, calcaire avec et sans chanfreins pour la porte bouchée dans l'élévation postérieure du logis, les étables et la partie droite de la porcherie) ou en bois (partie gauche de la porcherie, laiterie). Le logis était éclairé par deux fenêtres percées dans chacun des pignons, à gauche une fenêtre couverte d'un arc brisé et à droite une demie-croisée, les deux avec vestiges de remplage, et par une croisée à chambranle mouluré percée dans l'élévation antérieure, transformé en porte.

Le colombier est couvert d'un toit conique, la partie agricole et la laiterie d'un appentis.

  • Murs
    • grès moellon enduit partiel
    • bois essentage de planches
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit conique
  • État de conservation
    remanié

Documents d'archives

  • AD Sarthe : 13 F 2361. Fonds Calendini. Saint-Georges-du Rosay. Fabrique, comptes. 1529-1555.

    Archives départementales de la Sarthe, Le Mans : 13 F 2361
  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 285/13. Etat de section du plan cadastral de Saint-Georges-du-Rosay, 1836.

Bibliographie

  • GUY, Auguste. Etude historique sur Bonnétable. Paris ; Autremencourt, 1995. 362 p. Fac-similé de l'édition de 1895.

    p. 119

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-Georges-du-Rosay. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 285).

    Section A1
Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général