Dossier d’œuvre architecture IA85002337 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Moulin dit le Grand moulin de la Mortonnière (détruit), ferme, actuellement maison, 78 rue du Pont-aux-chèvres
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit le Pont aux chèvres
  • Adresse 78 rue du Pont-aux-chèvres
  • Cadastre 1836 J 69, 70, 72  ; 2019 AM 18
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits, grange, étable, hangar agricole

Le plan cadastral de 1836 situe à la place du logis actuel deux petits bâtiments accolés (dont un four) et, plus loin, au sud, à la place des hangars métalliques actuels, un des trois moulins à vent que compte alors le quartier (les deux autres se trouvaient aux numéros 66-68 et 76). Ces moulins et l'ensemble des bâtiments du quartier appartiennent depuis la Révolution aux membres de la famille Turgné, descendants de Marie Cibard (1753-1806) et de ses deux maris successifs, Jacques Fort (1750-1782) et Jean Turgné (1751-1805). Marchand et farinier à Montreuil, Jean Turgné achète en 1790 à Pierre Bonnaud une maison "située au terroir du Pont aux chèvres", dans le secteur de cette maison-ci et de ses voisines. Il s'installe alors dans le quartier. En 1798, il vend la part qu'il a hérité de son père dans un moulin à L'Île-d'Elle et déclare vouloir utiliser l'argent pour la construction d'un nouveau moulin, à Vix, soit sans doute le moulin du 78 rue du Pont aux chèvres, appelé le Grand moulin dans un bail à ferme de 1842.

Après la mort de Jean Turgné et Marie Cibard, leurs descendants continuent l'exploitation des moulins du quartier. Au cadastre de 1836, Le moulin et les petits bâtiments adjacents appartiennent à Jean Malécot (1807-1859), meunier, époux de Jeanne Maréchaud (1807-1875), demeurant au 74 rue du Pont aux chèvres, et à ses cousines, Rose, Véronique et Jeanne Turgné, filles et héritières de Louis Turgné et Jeanne Mion. En 1842, celle-ci afferment à Jean Malécot leur moitié du Grand moulin, avant de la lui vendre en 1845.

Après la mort de Jean Malécot, ses biens sont partagés entre ses enfants. Sa fille, Rose, épouse de Jean Charbonnier, reçoit la maison paternelle (au 74 rue du Pont aux chèvres) ; Jean Malécot (1836-1908), époux de Marie Daviet, meunier comme ses aïeux, hérite du moulin. En 1878, il fait construire à côté, à la place des anciens petits bâtiments visibles sur le plan cadastral de 1836, un nouveau logis qui, par son architecture, marque dans la pierre la réussite de son commanditaire. Le moulin est encore agrandi en 1881 mais son activité périclite, notamment après la mort accidentelle, en 1885, du seul enfant, un garçon, de Jean Malécot et Marie Daviet, tué sous un sac de grains renversé d'une charrette. A la mort de Jean Malécot, la propriété est transmise à son neveu, Anatole Martineau (1876-1957), cultivateur, époux d'Augustine Chabirand (1889-1929). Il fait démolir le moulin en 1911. La ferme est encore aujourd'hui dans les mains de ses descendants.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1878, daté par source

Cette ancienne ferme comprend un logis et des dépendances dans son prolongement au sud-ouest. Parmi elles, une grange-étable est reconnaissable à la forme et à la disposition de ses ouvertures : répartition symétrique autour d'une porte centrale, encadrée par de petites baies avec encadrement en brique et linteau en arc segmentaire). Par son architecture et ses dimensions, le logis présente les caractéristiques d'une maison de maître. Haut d'un étage, il est couvert d'un toit à croupes et en tuile mécanique, orné d'épis et d'une crête de faîtage en terre cuite. Sous une corniche, la façade est marquée à l'horizontal par un bandeau d'appui et, à la verticale, par quatre travées d'ouvertures. Les pleins de travées sont appareillés et les encadrements sont saillants.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Typologies
    Ferme de plan allongé ; Maison de maître ; 4
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/97. 1842, 5 juin : bail à ferme de la moitié du Grand moulin de la Mortonnière par les héritières de Louis Turgné et Jeanne Mion à Jean Malécot et Jeanne Maréchaud.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/100. 1845, 6 janvier : acte de vente par Jeanne Mion, veuve de Louis Turgné, et ses filles à Jean Malécot et Jeanne Maréchaud de la moitié du Grand moulin de la Mortonnière.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/133. 1871, 22 mai : donation-partage des biens de Jean Malécot et Jeanne Maréchaud.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 3392 à 3401, 3725 (complétés par les registres conservés en mairie). 1837-1971 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Vix.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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