Le moulin de la Petite Roche, situé contre la culée du barrage de la Roche-de-ménil sur la rive droite de la Mayenne, figure sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle). En 1829, sa roue intérieure unique entraînait deux paires de meules. En 1865, son exploitant Louis Bouiller disposait de trois paires de meules actionnées par une roue à aubes planes. Il logeait dans une maison d'habitation de deux pièces. Lors de la canalisation, le moulin a pu être conservé du fait de la réalisation du canal de navigation, mais les espaces immergés qui l'entouraient à l'ouest, à l'est et au nord ont été comblés et protégés de la rivière par un mur. Il a été remanié à la fin du XIXe siècle (ouvertures à encadrements de briques). En 1914, il est exploité par Charron (sans doute Pierre Charron, également meunier de la Gourre) et dispose d'une capacité journalière de mouture de blé de 40 quintaux. En 1917, elle n'est plus que de 15 quintaux correspondant à une force motrice de 13 chevaux. Le moulin est alors en mauvais état. En 1926, Albert Hermenier réside à la Petite Roche. Il est ouvrier meunier pour Charron, sans doute le fils de Pierre, Ambroise, dont il a vraisemblablement épousé la sœur (sa belle-mère, Marie veuve Charron vit avec eux). En 1931, le moulin est habité par un cultivateur Théophile Laloué, et il n'apparaît pas en 1935 sur la liste des moulins et des minoteries du département. Il a donc cessé son activité entre 1927 et 1930. Après 1960, son terrain a été divisé entre trois propriétaires différents. L'ancienne remise, construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle, a été transformée en maison. L'ancien moulin, dont la partie sud a été détruite, en constitue une annexe. L'ancienne grange, postérieure à 1878, a été agrandie d'une tour et est également devenue une maison. Enfin une maison neuve a été édifiée dans les années 60 ou 70 à l'emplacement de la principale dépendance (où était le logis du meunier?) qui figurait sur le cadastre ancien de 1833.