Dossier d’œuvre architecture IA49010723 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Moulin à eau de Maumoine, R.D. n° 947, rue des Abbesses, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Hydrographies l' Arceau
  • Commune Montsoreau
  • Lieu-dit Monmoine
  • Adresse R.D. n°947 , rue des Abbesses
  • Cadastre 1813 C 180bis, 181 ; 2011 C 257
  • Dénominations
    moulin
  • Précision dénomination
    moulin à eau
  • Appellations
    moulin de Maumoine ou Monmoine

Ce moulin à eau est l'un des plus anciens du cours de l'Arceau. Il dispose encore de quelques vestiges d'une roue (moderne) et les bâtiments qui l'abritent conservent des éléments médiévaux en élévation.

Le nom du moulin varie dans la documentation et la cartographie a fixé le nom de Monmoines (1747) puis Monmoine (cadastre de 1813). Toutefois, le nom du moulin est directement lié à la famille Maumoine (en latin Malus Monachus, soit mauvais moine, d'où Maumoine) possessionnée à Montsoreau depuis au moins le XIIe siècle. Vassaux des seigneurs de Montsoreau, les Maumoine disposent d'importants domaines fonciers dans les derniers siècles du Moyen Âge et sont bien insérés dans l'élite locale. Un acte de 1250 atteste qu'à cette date, Jean Maumoine tient du chapitre de Saint-Martin de Candes son moulin de Maumoine, à Montsoreau. Dès lors, le moulin est toujours signalé comme relevant des fiefs tenus par cette famille ou les branches qui lui succèdent, même lorsque les seigneurs de Montsoreau leur concèdent la seigneurie de Chauvigny, à Lerné. Le moulin, affermé à des meuniers, se transmet au sein des familles qui tiennent cette seigneurie et en conservent les domaines après la Révolution, jusqu'à ce qu'en 1830 Aimée-Virginie Desmé de Chavigny, veuve Delalande, ne le cède à Louis Nau-Moricet, qui, à son tour, en remet l'exploitation à un fermier. Le moulin change ensuite plusieurs fois de propriétaire. C'est sans doute en 1901, selon les sources fiscales, qu'il est définitivement mis hors service, pour être déclaré en ruine en 1911.

Le mécanisme demeure toutefois toujours en partie en place et le bâtiment, maintes fois remanié, est encore en élévation.

Les éléments les plus anciens encore visibles, en partie sud de la façade orientale du corps principal, à l'ouest, sont trop ténus pour que l'on puisse proposer une fourchette de datation autre qu'un large XVe-XVIe siècles. Cette même aile présente également des élévations des XVIIe-XVIIIe siècles, mais l'ensemble a connu d'importantes reprises aux XIXe et XXe siècles.

L'aile nord, qui se présente sous la forme d'un long bâtiment associant habitat et dépendances agricoles, a été homogénéisée au cours du XXe siècle. Attestée en 1747, cette aile, initialement indépendante du corps principal, pourrait dater de la première moitié du XVIIIe siècle ou de la fin du XVIIe siècle ; plus tard elle fut prolongée d'une extension orientale et, dans le 3e quart du XXe siècle, l'ensemble de cette aile nord fut remanié et homogénéisé.

Les bâtiments du Moulin de Maumoine ont connu d'importantes modifications au cours des siècles.

Toutefois, l'édifice, tel qu'il se présente aujourd'hui et malgré quelques remaniements, correspond totalement à la configuration qui était déjà la sienne sur le cadastre de 1813 comme sur le plan Trudaine de 1747.

Le bâtiment, en L, se compose, à l'ouest, d'un corps principal qui accueille le mécanisme du moulin, actionné par l'eau d'un bief dérivé de l'Arceau qui alimente aussi le moulin de Mestré, un peu plus en amont. Ce bâtiment est constitué de maçonneries relativement disparates : le pan de mur le plus ancien, au sud, présente une petite baie quadrangulaire chanfreinée à congés, sans appui saillant, probablement du XVe siècle, et une porte bâtarde comprise dans un léger avant-corps et couverte d'un arc segmentaire chanfreiné qui semble un peu plus tardive et pourrait dater du XVIe siècle. Le bief passe sous le prolongement, en partie ruiné, de ce bâti ancien et y faisait se mouvoir la roue du moulin. Les quelques éléments du mécanisme du moulin aujourd'hui conservés ne sont pas antérieurs au XIXe siècle.

Il est possible que dans un premier temps ce moulin fût en rez-de-chaussée, car les parties hautes de l'élévation montrent plusieurs remaniements des XVIIe-XIXe siècles. Ces transformations se sont accompagnées de l'édification d'une extension (XVIIe siècle ?) à rez-de-chaussée et comble à surcroît dans le prolongement nord du moulin (cette extension fut surhaussée et dotée d'un étage-carré dans le 3e quart du XXe siècle).

Originellement non relié au moulin, un autre corps de bâtiment est ensuite élevé (dans la première moitié du XVIIIe siècle ?) en retour d'équerre, au nord-est : doté dans toute sa longueur d'un comble à surcroît à usage de stockage, il accueille dans sa partie ouest un logement et dans sa partie est des dépendances agricoles dotées d'une large porte charretière couverte d'un arc segmentaire à crossettes en escalier ; ce bâtiment fut, plus tard (seconde moitié du XVIIIe siècle ?), prolongé encore vers l'est de dépendances supplémentaires d'un volume plus réduit. L'ensemble des bâtiments de cette aile nord-est (notamment l'extension orientale) fut très remanié dans le 3e quart du XXe siècle, pour constituer un bâtiment largement harmonisé et dont la grande porte charretière forme en quelque sorte un axe de symétrie ; les espaces consacrés au logement ont été étendus au détriment des dépendances.

En aval du moulin, le bief, dont le cours est aujourd'hui bordé d'arbres taillés en têtards, rejoint le cours de l'Arceau au niveau des bâtiments du Pavillon, où un autre bief partait en direction du moulin de Rabâté. Certains des ponceaux qui permettaient le franchissement de ces cours d'eau sont encore en place.

  • Murs
    • moyen appareil
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Indre-et-Loire. G 261. Collégiale de Candes. Acte par lequel Jean Maumoine, chevalier, reconnaît que son moulin de Maumoine se trouve dans le fief du chapitre Saint-Martin de Candes (1250).

    Archives départementales d'Indre-et-Loire, Tours
  • AD Maine-et-Loire. 4 Q 13530. Enregistrement. Vente par Aimée-Virginie Desmé de Chavigny à Louis Nau-Moricet du moulin de Maumoine, pour 17.000 francs (10 mai 1830).

    Archives départementales de Maine-et-Loire, Angers : 4 Q 13530

Annexes

  • Annexe n°1
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers