Dossier d’œuvre objet IM49002552 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, église paroissiale Sainte-Gemmes de Sainte-Gemmes-d'Andigné
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Segré
  • Commune Sainte-Gemmes-d'Andigné
  • Adresse place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice le monument occupe toute la partie basse du mur occidental de la nef autour de l'arcade d'entrée de l'église

Le monument aux morts de la paroisse de Sainte-Gemmes d'Andigné fut exécuté en plusieurs temps entre 1921 et 1927. La pose des plaques en constitua la première étape. Elles furent bénit le dimanche 26 juin 1921. Le décor peint vint dans un second temps et fut réalisé en deux étapes par Paul Audray. Tout d'abord la Piéta qui fut inaugurée le 15 avril 1923 par Mgr Alexis Crosnier, originaire de Sainte-Gemmes, puis les deux panneaux latéraux formant le triptyque qui le furent, par le même prélat, le dimanche 16 octobre 1927, à la fin la messe. Il relata ainsi l'événement dans La semaine religieuse du diocèse d'Angers "Je m'avançai jusqu'au bas de l'église pour réciter la prière liturgique, bénir et encenser les fresques. Quand la procession revint, la chorale des jeunes filles, sous la direction de M. le Curé, chanta les vers connus qui sont entendus dans toutes les fêtes semblables et n'en sont pas moins beaux : Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. Parmi les plus beaux noms, leur nom est le plus beau.. La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau. Gloire à notre France éternelle ! Gloire à ceux qui sont morts pour elle ..". L'image de la Vierge, douloureuse et forte, fut choisi comme modèle pour les mères, épouses et soeurs des soldats qui n'eurent pas toujours la consolation de tenir dans leur bras le corps de l'être cher qu'elles pleuraient. Une iconographie que l'on retrouve également sur les vitraux de l'église d'Etriché. Paul Audfray poursuivit son oeuvre dans l'église avec l'exécution de quatre médaillons marouflés sur les murs nord et sud des bas-côté de la nef (saint Jean-Marie Vianney, bienheureux Noël Pinot, bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque et sainte Bernadette Soubirous). Le monument aux morts communal, élevé dans le cimetière en octobre 1920, un an avant les plaques de l'église, compte deux noms en moins que celui-ci.

Le monument est constitué de trois toiles peintes marouflées sur le mur et de deux plaques commémoratives en marbre. Les toiles peintes à l'huile marouflées sur le mur occidental, de chaque côté et au-dessus du passage d'entrée de la nef, forment un triptyque. Elles sont complétées par un décor peint directement sur le mur dans la partie inférieure de la scène de la Piéta, précisément de chaque côté de l'arcade (Fig. 7). Les plaques commémoratives sont scellées dans la partie inférieure du mur, juste au-dessus du lambris de revêtement. Elles sont rectangulaires et de format vertical, cintrées dans la partie supérieure. Le marbre noir veiné de blanc est gravé d'inscriptions dorées. Il comporte des éléments de décor : une croix entourée des dates du conflit, suivie de la dédicace, des noms des morts répartis sur deux colonnes, puis d'une croix de guerre dans une palme de laurier. Deux plaques de marbre, de format rectangulaire horizontal, ont été ajoutées sous les premières, après la Seconde Guerre mondiale, avec les noms des soldats de la paroisse morts entre 1939 et 1945.

  • Catégories
    peinture murale, marbrerie, peinture
  • Matériaux
    • marbre, noir taillé, gravé, peint, doré
    • matériau textile, support peint, marouflé
    • pierre, support peint
  • Précision dimensions

    h = 140 ; la = 75. Il s'agit des dimensions des deux plaques, sans l'ajout postérieur. La toile de la Vierge de Pitié mesure 420 cm de haut et les toiles des côtés 550 cm de haut.

  • Iconographies
    • Vierge de Pitié, clous, la couronne d'épines
    • ange, rose
    • cimetière, croix, genêt
  • Précision représentations

    La Vierge est assise, au pied du Calvaire, tenant sur ses genoux le corps de son fils. Les hanches de celui-ci sont drapées dans un long linceul dont la Vierge s'est couverte la main droite. A ses pieds, sur le sol aride, sont posés les instruments de la Passion : la couronne d'épines et les trois clous. L'arrière plan est dominé par un ciel couchant rougeoyant. Dans les volets de cette manière de triptyque, sont représentés deux anges aux ailes éployées jetant une pluie de roses, jaunes, rouges et roses sur les tombes d'un cimetière semblable à ceux du front. Sur les sépultures des militaires, marquées par de simples croix de bois, des genêts sont en fleurs.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'œuvre, français, latin
    • signature, peint, sur l'œuvre
    • date
  • Précision inscriptions

    La toile de droite est signée en bas à droite : "Paul AUDFRAY / 1923-1927" et la toile centrale, en bas à droite : "Paul AUDFRAY invt e pinxt 1923". La toile de gauche, du même auteur, ne porte en revanche ni date, ni signature. Sur les plaques de marbre, les noms des soldats morts à la Grande Guerre sont disposés sur deux colonnes dans l'ordre chronologique de leur décès, mais sans indication de l'année. Ils sont surmontés d'une dédicace, à gauche : "AUX ENFANTS / DE LA PAROISSE / MORTS POUR LA FRANCE" et à droite : "LA FRANCE / LES HONORE / DIEU LES COURONNE" et des dates "1914" et "1918" séparées par la croix du Christ. La liste des morts est consultable en annexe.

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    Les toiles marouflées sont en bon état. Quelques écaillages sont à signaler dans la partie inférieure de la Pièta peinte directement sur le mur.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • RICHAUME, Christelle. Etienne et Paul Audfray. Catalogue sommaire des oeuvres (XIXe-XXe siècle). Maîtrise d'histoire sous la direction de Michel Caffort. Université d'Angers, 1995, s.p.

Périodiques

  • G., A. Un monument qui n'est pas banal. La semaine religieuse du diocèse d'Angers, n° 18, 29 avril 1923.

    p. 345-346
  • CROSNIER, Alexis. Les nouvelles peintures murales de l'église de Sainte-Gemmes d'Andigné. La semaine religieuse du diocèse d'Angers, n° 52, 25 décembre 1927.

    p. 1036-1039

Annexes

  • G. A. Un monument qui n'est pas banal. La semaine religieuse du diocèse d'Angers, n° 18, 29 avril 1923.
  • Liste des morts de la Première Guerre mondiale
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général