Dossier d’œuvre objet IM44008703 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, église paroissiale Sainte-Anne et Saint-Joachim de Guémené-Penfao
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Guémené-Penfao
  • Commune Guémené-Penfao
  • Adresse place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice le monument est situé dans la cinquième et dernière travée du bas-côté sud de la nef

Le monument aux morts de la paroisse de Guémené-Penfao fut exécuté en 1919 par le sculpteur nantais Joseph Vallet (1841-1920). L'inauguration se déroula le dimanche 9 novembre 1919, tout juste un an après la signature de l'armistice. La cérémonie commença par l'entrée solennelle des mutilés de guerre qui déposèrent au monument des couronnes et des gerbes de fleurs. Elle se poursuivit avec l'office funèbre, la bénédiction solennelle du monument et se termina par un discours de l'ancien aumônier militaire Boré. Ce monument forme un ensemble organisé autour d'un axe vertical constitué par la Crucifixion, la Vierge de Pitié et l'absolution dans la tranchée. Cette iconographie doloriste met en relation la mort du Christ et la douleur de la Vierge avec celles des soldats et de leur famille. Sur le relief, l'absolution donnée par le soldat qui ne se distingue pas des autres poilus pourrait avoir été conçue en souvenir de l'abbé Pierre Fourrier, dont la plaque isolée de celles des autres poilus, est placée juste au-dessus de la tête de la Vierge. Pierre Fourrier, soldat du 210e régiment d'infanterie, mourut à l'infirmerie militaire de Szeged, en Hongrie, le 10 janvier 1919. Né à Saint-Sulpice-des-Landes, domicilié à Nantes, il devait avoir des attaches à Guémené pour que son nom figure sur le monument aux morts de cette paroisse. Son nom est également gravé sur le monument commémoratif de la ville de Nantes.

Le monument aux morts se développe sur toute la largeur de la travée, dans l'espace compris entre le sol et la fenêtre. Il est protégé par une grille. Il s'organise autour d'un groupe sculpté posé sur un socle en avant d'une plinthe en pierre. Celle-ci est surmontée de plaques de marbres disposées de part et d'autre de la sculpture. Au centre, la douzième station du chemin de croix est surmontée d'inscriptions peintes sur le mur sur un fond de ciel bleu. Le panneau central de la grille en fer forgé reprend le motif de la croix de guerre stylisée. Le groupe sculpté est en plâtre moulé, peint. Il est posé sur un socle dont le devant porte un demi-relief en plâtre. La plinthe et le soubassement sont en pierre calcaire. La peinture est exécutée à la détrempe sur un enduit de plâtre. Les plaques de marbre noir, de format rectangulaire vertical, sont assemblées pour former une sorte de triptyque dont le tympan est sculpté d'une croix fleuronnée inscrite dans un quadrilobe. Les ailes sont surmontées d'une hermine dorée inscrite dans une demi-palmette stylisée. Les noms gravés et dorés sont séparés les uns des autres par un trait gravé et peint en blanc. La station du chemin de croix est peinte sur toile et le cadre néogothique est en bois.

  • Catégories
    peinture murale, sculpture, marbrerie, peinture, ferronnerie
  • Matériaux
    • enduit, support peint
    • pierre, taillé
    • plâtre, moulé, peint
    • marbre, taillé, gravé, peint
    • fer, forgé
  • Précision dimensions

    h = 512 ; la = 550. Il s'agit des dimensions totales du monument. Le groupe sculpté de la Piéta, sans le socle, fait 155 cm de hauteur et 120 cm de largeur.

  • Iconographies
    • ornement, hermine, croix, quadrilobe, croix de guerre
    • scène, Crucifixion
    • scène, bénédiction, soldat aumônier, militaire
    • figure, Vierge de Pitié
  • Précision représentations

    La Crucifixion est représentée de manière habituelle. Elle surmonte la Vierge de douleur tenant le corps inanimé de son fils sur les genoux. Celle-ci est placée juste au-dessus de la scène d'absolution dans la tranchée. Ces trois images sont mises en rapport pour souligner la proximité entre le calvaire du Christ, la douleur de la Vierge et les sentiments vécus par les poilus et leur famille, notamment les mères, femmes et sœurs des soldats. La scène de l'absolution réunie sept soldats autour du personnage central, isolé debout au centre de la composition. Il s'agit de l'aumônier, un soldat comme les autres sans aucun signe distinctif. Il porte la gibecière au côté, les cartouchières à la ceinture et le havresac sur le dos. Sa main qui bénissait est détruite mais le sens de son geste ne fait aucun doute. Six de ses camarades sont rangés autour de lui, appuyés sur la crosse de leur fusil, agenouillés ou tête baissée en signe de recueillement et de prière. A droite, l'un d'eux tient dans ses bras un poilu mourant. La scène se déroule au fond d'une tranchée qui forme un léger relief dans lequel de petites ouvertures matérialisent les fenêtres de tir. Au-dessus, côté droit, un village et son église en ruines forment un très léger relief.

  • Inscriptions & marques
    • dédicace, peint, sur l'œuvre, français, latin
    • inscription, gravé, sur l'œuvre, français
    • signature
    • inscription concernant le titre, gravé, sur l'œuvre, français
  • Précision inscriptions

    Sur le cadre de la 12e station : "Jésus meurt sur la Croix". Sur un long phylactère couronnant le monument, l'inscription d'hommage est : "Hi Ceciderunt Fortes In Bello" (Ceux-ci sont tombés en héros dans la guerre), en dessous, de chaque côté de la station du chemin de croix, les dates : "1914 1918". Dans la partie supérieure des plaques de marbre, la dédicace est : "AUX ENFANTS DE GUEMENE-PENFAO MORTS POUR QUE LA FRANCE VIVE". Le demi-relief est accompagné de son titre gravé sur la bordure inférieure du cadre : "ABSOLUTION DANS LA TRANCHEE" et il est signé, en bas à droite : "J. VALLET". Les noms des cent quatre-vingts trois soldats morts au combat sont présentés dans un ordre chronologique, mais sans indication de date. Chaque prénom et nom est suivi du lieu du décès et parfois précédé du grade. Les vingt-six plaques portent chacune sept noms auxquels il faut ajouter celui de l'abbé P. Fourrier, isolé sur une plaque scellée juste au-dessus de la tête de la Vierge.

  • État de conservation
    • bon état
    • mauvais état
    • œuvre composite
  • Précision état de conservation

    Les éléments qui composent le monument sont en bon état de conservation, à l'exception du groupe sculpté et du demi-relief. La vierge a perdu des doigts de la main gauche. Le relief est très encrassé et lacunaire. Un des soldats, celui qui fait face au spectateur au centre de la composition, a perdu sa main droite. La station du chemin de croix est antérieure.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Périodiques

  • Un témoin. Bénédiction et inauguration, à Guémené-Penfao, d'un monument aux morts de la guerre. Semaine religieuse du diocèse de Nantes, n° 48, 1919.

    p. 764-765
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général