Dossier d’œuvre objet IM49002559 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
Monument aux morts, église paroissiale Saint-Martin de Saint-Martin-du-Bois
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de la Loire - Segré
  • Commune Saint-Martin-du-Bois
  • Adresse rue du Ponceau
  • Emplacement dans l'édifice le monument est situé dans la chapelle commérative qui s'ouvre sur le côté sud du chœur

Le monument aux morts de la paroisse de Saint-Martin-des-Bois fut élevé en 1920 dans une chapelle commémorative aménagée sur le côté sud du chœur de l'église. Le curé fit appel à la générosité de toute la paroisse pour acquérir l'autel, les plaques de marbre, les deux tableaux et la statue du Sacré-Cœur. L'inauguration se déroula le dimanche 5 septembre 1920 lors d'une cérémonie présidée par l'abbé Pineau, directeur du Grand Séminaire d'Angers, aumônier militaire, voisin de la paroisse et condisciple de l'abbé Delahaie, mort au début de la Grande Guerre, en mai 1915. La cérémonie réunissait toute la paroisse et plus largement la commune puisque le conseil municipal y était présent. Elle s'acheva au cimetière où des couronnes portées lors de la cérémonie religieuse furent déposées au monument au mort. Ce dernier, à l'initiative du conseil municipal, fut élevé par une décision prise très tôt en octobre 1917 (AD Maine-et-Loire, O 990, courrier du maire de Saint-Martin-au-Bois au préfet, 14 septembre 1919), puis complété en 1921 par la pose de plaques avec les noms. La liste des morts n'est pas identique à celle du monument paroissial, elle comporte un nom de moins.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1920

Le monument aux morts est composé d'un autel en bois, placé devant un lambris de revêtement dans lequel sont enchâssées cinq plaques commémoratives surmontées de deux tableaux. Au centre de ce lambris, une statue du sacré-cœur en plâtre moulé polychrome est posée sur une console. Elle est surmontée d'un dais d'architecture néo-gothique en plâtre moulé blanc. Les rayons lumineux qui entourent la tête du Christ sont peints sur le mur. L'autel est formé d'une simple table reposant sur deux colonnes. Les plaques sont en marbre rose veiné de noir, la liste des noms y est gravée en lettres dorées. Les peintures exécutées à l'huile sur toile sont tendues sur des châssis de bois.

  • Catégories
    peinture murale, menuiserie, peinture, marbrerie, sculpture
  • Matériaux
    • enduit, support peint
    • matériau textile, peinture à l'huile
    • bois, taillé
    • plâtre, moulé
    • marbre veiné, rose, noir taillé, gravé
  • Précision dimensions

    h = 104 ; la = 78. Il s'agit des dimensions des deux peintures sur toile. Le monument fait une largeur de 265 cm et une hauteur de 370 cm sous le dais.

  • Iconographies
    • Sacré-Coeur
    • aumônier: militaire
    • soldat
    • ange, palme, couronne: préhension, calvaire monumental
    • soldat: prière, autel: Vierge à l'Enfant, église
  • Précision représentations

    Le Christ est représenté de face, en pied, les bras largement ouverts en direction des fidèles. Il porte sur la poitrine son Coeur Sacré rayonnant. Sur les deux tableaux, des sujets militaires et religieux sont développés. Dans le premier, à gauche, un poilu est agenouillé en prière devant un autel classique surmonté d'une statue de la Vierge à l'Enfant. Il tient dans la main gauche le drapeau français et porte l'autre sur son cœur. Un ange monumental dont le bord des ailes est aux couleurs du drapeau national est placé derrière lui et lui tend une palme. A l'arrière plan, ce sont deux putti accompagnés d'un ange qui sortent des nuées. L'action se déroule dans une église où des poilus se recueillent au second plan, sous une baie gothique. Cette scène de prières à la Vierge, avant le départ au combat, fait face à la mort d'un poilu. Ce dernier, à demi allongé, un sac en bandoulière et son havresac sur le dos, est soutenu par un aumônier militaire, agenouillé à ses pieds, qui désigne comme modèle le Crucifié, irradiant de lumière, placé sur le calvaire juste derrière lui. L'aumônier ne croise pas son regard mais celui du spectateur en lui désignant également le Christ vers lequel est tourné le visage du jeune poilu. Un putti émerge des nuées pour tendre en guise de récompense, la palme et la couronne. Le second plan est dominé par la désolation, la terre aride, des arbres morts et un ciel rougeoyant des flammes de l'incendie d'un village qui suggèrent l'intensité des combats auxquels le jeune soldat a participé.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'œuvre, français
    • inscription, peint, sur l'œuvre, latin
    • inscription, gravé, sur l'œuvre, français
  • Précision inscriptions

    Le monument ne comporte pas de dédicace. Dans la partie supérieure du lambris l'inscription latine : "CECIDERUNT FORTES IN BELLO" est peintre en lettres dorées. Sur la console du Christ du Sacré-Cœur : "APOSTOLAT DE LA PRIERE". Les plaques de marbre sont gravées de la liste des cinquante-six noms, classés par ordre chonologique, des soldats morts au cours de la guerre de 1914-1918. Exceptionnellement, le nom peut-être suivi du grade. Les plaques des quatre soldats morts pendant la guerre de 1939-1945 sont également gravées par ordre chronologique.

  • État de conservation
    • bon état
    • œuvre complétée
  • Précision état de conservation

    L'ensemble est en bon état de conservation. Les toiles présentent seulement quelques traces d'usure. Deux petites plaques de marbre rose ont été ajoutées après la guerre de 1939-1945. Quatre noms de soldats y sont gravés en lettres dorées, précédés de l'année de leur décès.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Périodiques

  • Un témoin. Une chapelle pour les morts de la guerre dans l'église de Saint-Martin-du-Bois. La semaine religieuse du diocèse d'Angers, n° 39, dimanche 26 septembre 1920.

    p. 772-775

Annexes

  • Un témoin. Une chapelle pour les morts de la guerre dans l'église de Saint-Martin-du-Bois. La semaine religieuse du diocèse d'Angers, n° 39, dimanche 26 septembre 1920.
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général