Dossier d’œuvre architecture IA85002392 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Métairie de la Chaignée (disparue), puis ferme, actuellement maison ; la Chaignée, 9 et 15 rue des Diligences
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit Chaignée (la)
  • Adresse 9 et 15 rue des Diligences
  • Cadastre 1836 D 98  ; 2019 AE 183
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, dépendance

C'est à cet endroit, en surplomb des bâtiments actuels, au nord-est, que se trouvait la métairie de la Chaignée, une des exploitations agricoles qui devaient exister avant les dessèchements des marais alentours au 17e siècle, permettant d'exploiter ces marais et surtout les terres hautes.

La métairie de la Chaignée est mentionnée le 22 septembre 1585 lorsque Gilles Minguet, marchand demeurant au bourg des Clouzeaux, près de La Roche-sur-Yon, vend à Jehan de La Valinyère, greffier en l'élection de Fontenay-le-Comte, le tiers indivis de plusieurs biens dont une métairie au village de la Chaignée, le tout hérité d'Anne Tiraqueau sa mère. En 1611 et 1614, Jehan Minguet, sieur de Boissillet, curateur des enfants de feus Jehan Minguet et Jehanne de Perdillac, d'une part ; et Jacques Payraud, sieur des Fontenelles, demeurant à Nieul-le-Dolent, époux de Marguerite Mainguet, d'autre part, afferment chacun pour cinq ans la part qu'ils ont dans la métairie de la Chaignée. A nouveau mentionnée en 1678, la métairie est vendue, le 9 janvier 1683 (devant Chatevère, notaire à Fontenay-le-Comte ; avec la métairie du Colombier) par André de Chasteauneuf, seigneur des Vignolières, à Jean Revillaud, marchand de draps de soie à Fontenay-le-Comte, époux de Gabrielle Fèvre (celui-ci possède aussi la maison du Port du Noyer). André de Chasteauneuf en a hérité de ses parents, Jacques de Chasteauneuf, seigneur de Pierre-Levée, et Jeanne-Marie Regnaud.

Dès avant 1694, la métairie est acquise par Charles Ozias (1634-1701), sieur de la Chaignée, procureur fiscal du Gué-de-Velluire, époux de Marie Pougnet. Le 1er mai 1694 (devant Me Jobet, notaire à Fontenay-le-Comte), il vend une moitié de la métairie de la Chaignée à son gendre, René Boursault, procureur au siège royal de Fontenay-le-Comte, époux de Marie Ozias. René Boursault réunifie sans doute ensuite la métairie puisque deux de ses enfants en possèdent plus tard chacun une moitié indivise. En effet, son fils, Julien Boursault, procureur au siège royal de Fontenay-le-Comte, vend sa moitié, le 7 janvier 1726 (devant Jobet, notaire à Fontenay-le-Comte), à Julien Denfer, fermier seigneurial de Vix, époux de Françoise Suaudeau. Décédé vers 1730, il la transmet à son fils, René Denfer, sieur de Haute-Roche, également fermier seigneurial de Vix.

L'autre moitié de la métairie passe, après René Boursault et Marie Ozias, à leur fille Jeanne Boursault, épouse de Charles Huart de Feneuille, bourgeois de Paris, employé des aides à Dussé, près d'Avranches. Veuf, Huart vend en 1736 cette moitié, avec 47 arpents de marais desséchés, à René Denfer de Haute-Roche qui réunifie donc la métairie. Tout au long du 18e siècle, la métairie reste dans les mains de René Denfer de Haute-Roche puis de sa veuve, Françoise Garos, et de leurs enfants et héritiers. En 1748 et 1754, ils l'afferment à André Boutinard, époux Barreau, et à son frère François Boutinard. En 1775 encore, la métairie appartient aux héritiers Denfer. Une partie est toutefois détenue par la famille Brunetière, de Fontenay-le-Comte : en 1785, Joseph Aimé Brunetière, médecin du comte d'Artois, afferme ainsi la Chaignée.

Parmi eux, André Gallot et son épouse, Sophie Denfer du Clouzy vendent la propriété aux enchères en 1828. Jean Dieumegard, de Coulonges-sur-l'Autize, achète les bâtiments qu'il revend le 18 mars 1830 (devant Picard, notaire à Fontenay-le-Comte) à Marie Joseph Brunetière, avocat à Fontenay-le-Comte. Celui-ci en est encore propriétaire au cadastre de 1836. Le cadastre mentionne une reconstruction en 1841, ce qui peut correspondre soit aux anciens bâtiments, aujourd'hui disparu, soit aux bâtiments actuels, construits en contrebas, le long de ce qui constituait, jusqu'en 1978, la route de Fontenay.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , (incertitude)

Cette ancienne ferme comprend un logis, en alignement sur la voie à laquelle il est adossé, et de petites dépendances (buanderie ? toits ?) au sud-ouest de la cour. La façade du logis a été en grande partie remaniée à la fin du 20e siècle.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    Ferme à bâtiments séparés
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée, B 1233, fol. 21v. 1678, 25 avril : acte de vente mentionnant la métairie de la Chaignée.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 35/9. 1585, 22 septembre : vente de biens à Vix et Fontenay-le-Comte par Gilles Minguet à Jehan de La Vallinyère.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 35/26. 1614, 14 mars : bail à ferme d'une métairie à la Chaignée par Jacques Payraud, sieur des Fontenelles, à Nicolas et Thomas Pajaud.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 36/389. 1736, 15 décembre : vente de la moitié de la métairie de la Chaignée par Charles Huard de Feneuille à René Denfer de Haute-Roche.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 37/278. 1611, 3 janvier : bail à ferme par Jehan Minguet, sieur de Boissillet, demeurant au lieu noble du Preclou paroisse des Clouzeaux, comme curateur des enfants mineurs des feus Jehan Minguet et Jehanne de Perdillac, sieur et dame de la Carterie, à Mathurin Phelippeau, laboureur à charrue, et Mandé Moreau son beau-père, demeurant au village de la Chaignée à Vix, d'une métairie appartenant auxdits mineurs, audit lieu de La Chaignée.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/36. 1748, 26 décembre : ferme de la métairie de la Chaignée par René Denfer de Haute-Roche à André et François Boutinard.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/38. 1754, 3 juin : ferme de la métairie de la Chaignée par François Garos, veuve de René Denfer de Haute-Roche, à André Boutinard.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/47. 1785, 5 décembre : bail à ferme de la métairie de la Chaignée par Joseph Aimé Brunetière.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 3392 à 3401, 3725 (complétés par les registres conservés en mairie). 1837-1971 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Vix.

Bibliographie

  • MAILLAUD, Jean. Notes généalogiques.

    Famille Revillaud

Documents figurés

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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