Dossier d’œuvre architecture IA72001327 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Manoir puis ferme du Grand-Chansonnay
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Nogent-le-Bernard
  • Lieu-dit Le Grand-Chansonnay
  • Cadastre 1835 A 43, 131  ; 2012 A 10, 11, 520, 521
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Destinations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, porcherie, fournil, cellier, colombier

Mention en 1406 d'un sieur de Champcenay, d'un autre en la paroisse de Contres-en-Verays en 1472, et en 1484 de Jehan de Saint-Père, écuyer, seigneur, entre autres, de Nogent-le-Bernard et de Chansonnay. La terre, fief et seigneurie de Chansonnay, qui appartenait avant 1646 à la famille Joubert, s'étendait largement sur la paroisse de Contres (actuellement saint-Cosme-en-Vairais) dont elle incluait le village, l'église et le cimetière. Elle relevait pour partie de la seigneurie de l'Etang à Saint-Cosme-en-Vairais, dans le domaine de laquelle elle fut ensuite intégrée : en 1796, le Grand Champsonnay, saisi sur la famille Dubois des Cours, ex-seigneurs de l'Etang, fut vendu comme Bien National avec 89 journaux de terres labourables et 32 hommées de pré.

Dans les années 1840, la ferme du Grand Chansonnay, située près du ruisseau et d'étangs du même nom, comprenait six bâtiments grossièrement répartis autour d'une cour. Onze domestiques y travaillaient. L'un des bâtiments fut détruit après cette date et deux autres ajoutés à l'extérieur de l'ancienne cour. Selon la tradition orale, un escalier intérieur en bois, détruit dans le dernier quart du XXe siècle, donnait accès à l'étage du logis.

Synthèse

L'édifice est un ancien manoir converti en ferme au plus tard à la fin du XVIIIe siècle. La cour bordait un ancien chemin disparu. L'analyse du logis est rendue difficile du fait du remaniement complet du rez-de-chaussée et de l'impossibilité d'observer l'élévation postérieure, masquée par les corps en appentis. Il pourrait s'agir d'un ancien logis à salle (pièce 1 (?) et 2) et chambre (pièce 3) hautes sous charpente, construit au XIIIe ou XIVe siècle au vu des cheminées des pièces 2 et 3, peut-être en deux étapes (différences des piédroits et consoles de ces mêmes cheminées). La cheminée de la pièce 1 a été installée ou refaite dans la 2e moitié du XVe siècle, et, peut-être dans la même campagne, la charpente refaite (charpente à chevrons porteurs et pannes) et l'étage couvert d'un plafond. L'escalier intérieur disparu donnait dans la pièce 2. Aucune trace d'un accès plus ancien à l'étage n'a été vue, si ce n'est les vestiges d'une éventuelle porte dans le gouttereau postérieur, donnant dans la pièce 3.

Le porche de la grange et le colombier qui le surmonte datent du milieu du XVIe siècle. La porte charretière était couverte d'un arc (sommier droit en place). La grange-étable, qui a pu également abriter un logement de domestique (fenêtre dans le gouttereau postérieur), a été largement refaite au XVIIIe siècle (surélévation et peut-être agrandissement). Ses dimensions (environ 28 m x 10 m) sont remarquables.

Les autres parties agricoles ont été construites avant 1835 et remaniées après cette date, à l'exception de la porcherie et du fournil, bâtis dans la 2e moitié du XIXe siècle à l'extérieur de l'ancienne cour.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 15e siècle

Le fonds, à flanc de côteau, est constitué trois parcelles bordant un ancien chemin. D'un côté la cour comprend le logis, avec corps en appentis récents contre l'élévation postérieure, la grange-étable-fenil avec porche surmonté d'un colombier, deux étables et la remise. De l'autre côté du chemin, la porcherie et le fournil sont cadastrés chacun à part. Les parties agricoles ont été augmentées de divers hangars agricoles récents.

Le fournil est en rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement à usage de cellier. Le logis, le colombier et l'une des étables ont un étage en surcroit, récent pour cette dernière. La grange-étable, la porcherie et le fournil ont un comble à surcroît.

Le logis, la grange-étable-fenil, le colombier et le fournil sont en moellons de calcaire avec chaines en pierre de taille de calcaire ou de grès (grange-étable-fenil) et corniche en pierre de taille pour le colombier. Les autres bâtiments en moellons de calcaire sans chaînes en pierre de taille, la remise conserve des vestiges de pans-de-bois et d'un pignon essenté de bardeaux (disparu après 2008), l'étable surélevée est essentée de tôles. Les chambranles des baies sont en pierre de taille (avec chanfreins pour les baies de l'étage du logis et couvrement en plein cintre pour la porte piétonne du porche de la grange), ou à piédroits en pierre de taille et linteau en bois, sauf la porte haute de l'une des étables, à chambranles en briques et pierres.

Le colombier est couvert d'un toit en pavillon, la grange-étable-fenil de croupes, les arrêtiers de ces deux toits sont en ardoises. L'étable surélevée est couverte de ciment amianté

La distribution du rez-de-chaussée du logis est remaniée. L'étage est distribué en quatre pièces (cf plan), les pièces 1 et 2 séparées par une cloison en bois à panneaux, les pièces 2 et 3 par un mur (ou cloison ?) en pan-de-bois et les pièces 3 et 4 par un épais murs de moellons percé d'une porte couverte en plein cintre. La première pièce comporte une cheminée à consoles pyramidales, la troisième, une cheminée à piedroits et consoles à deux ressauts ornés de larges chanfreins, la quatrième une cheminée à piedroits et consoles chanfreinés. Les première et troisième pièces sont éclairées chacune par deux fenêtres passantes (parties hautes manquantes), la dernière par une ancienne croisée dans le pignon droit, garnie de coussièges. On accède à l'étage par une échelle extérieure contre le pignon gauche, et au comble par une échelle intérieure depuis la deuxième pièce.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • bois pan de bois
    • essentage de bardeaux
    • essentage de tôle
  • Toits
    tuile plate, ardoise, ciment amiante en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, étage en surcroît, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : échelle
    • escalier dans-œuvre : échelle
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
  • Éléments remarquables
    cheminée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 223/38. Etat des sections de la commune de Nogent-le-Bernard. 1836.

  • AD Sarthe : 1 E 1338. Fief de Chansonnay (Nogent-Le-Bernard). 1647 — 1661.

  • AD Sarthe. 2 Mi 93. Fonds Charles GIRAULT. Biens nationaux : notices de ventes des biens de 1ère et 2e origine, classées par districts. Vol. 1 : Château-du-Loir - La Ferté-Bernard.

Bibliographie

  • VAVASSEUR, Joseph-J.-Aug. (Abbé). Monographie de la commune de Saint-Cosme-de-Vair au Maine et au Perche. Paris, Le livre d'histoire, 2005 (réimpression de l'édition de 1897).

    p. 94, 140

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Nogent-le-Bernard. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 223).

    section A
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois