Le manoir conserve la plus grande partie d'un logis construit perpendiculairement au coteau, les vestiges d'une aile étroite en retour le long du coteau et une tour. La maison du métayer située dans la cour, face au logis peut dater du XVIIIe siècle même si elle fut très remaniée au XIXe siècle et ravalée au XXe siècle.
Le logis principal est orienté nord-sud et flanqué d'une tourelle d'escalier de plan carré, hors-œuvre, placée sur l'angle nord-est. D'après nos observations, le pignon sud de ce logis est très épais et parait avoir supporté un deuxième bâtiment placé contre le coteau, en retour d'équerre.
Une grande partie du pignon nord, les vestiges de la tourelle d'escalier et des fragments de la façade occidentale sont construits dans un moyen appareil régulier de pierre calcaire aux angles émoussés et aux joints réguliers qui peut dater des XIIIe ou du XIVe siècle. À cette période peuvent appartenir également le corbeau et les vestiges d'une hotte de cheminée placée sur la façade orientale, le long du talus, qui attestent de la présence d'un logis plus vaste avec un bas-côté en appentis. Ce bas-côté aujourd'hui disparu était également accessible à partir du 1er étage par une porte couverte d'une accolade.
La porte d'entrée du rez-de-chaussée du logis placée dans le pignon nord, et la porte de la tourelle d'escalier située juste à côté sont couvertes d'un arc brisé. À cette première phase de construction, on peut supposer que le logis n'avait qu'une salle par niveau avec une cheminée rejetée sur le pignon sud, contre le coteau. Le pignon nord, partiellement conservé, témoigne encore de la présence d'une grande croisée au premier étage qui se répétait vraisemblablement au second. La cheminée du second étage est bien conservée. Elle se compose d'une hotte inclinée supportée par un manteau brisé. Cette salle placée au second étage était une salle sous charpente dont la toiture est aujourd'hui abaissée.
L'ensemble de l'édifice fut repris après la Guerre de Cent Ans : le pignon nord et la cage d'escalier ont été restaurés et la façade occidentale sur la cour a été reprise entièrement (ou presque) en moellons et percée de deux croisées à coussièges, du début du XVIe siècle. En même temps on divise l'étage en deux salles séparées par une cloison en pan-de-bois, on bouche la fenêtre nord et on y installe une deuxième cheminée.
Est-ce à cette période que l'on relève les planchers des premier et second étages ?
Sur un plan des années 1748, figure un petit corps de bâtiment, aujourd'hui disparu, perpendiculaire au vieux logis et donnant dans la même cour. Il pouvait abriter la chapelle sainte-Anne, mentionnée dès le XIVe siècle, disparue en 1811. Au sud de la cour, une sorte de galerie reliait le logis à une tour qui existe toujours et porte la date de 1607.
La maison actuelle d'habitation est exposée au sud. Elle fut incendiée et reconstruite au milieu du XXe siècle. Les dépendances, très remaniées, ont été prolongées vers le sud au début du XXe siècle.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.