Dossier d’œuvre architecture IA53003375 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Manoir - Chantepie, Saulges, Epineux-le-Seguin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Meslay-du-Maine
  • Commune Saulges
  • Lieu-dit Chantepie
  • Cadastre 1838 I1 16 (Saulges) ; 1833 A 358, 359 (Epineux-le-Seguin) ; 1982 I 50 (Saulges) ; 1972 A 6, 7 (Epineux-le-Seguin)
  • Précisions œuvre située en partie sur la commune Epineux-le-Seguin
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    colombier, logement, étable à vaches, écurie, grange, fournil, remise, puits, étang, douves

Le seigneur de Chantepie est mentionné dans un acte de 1226 et le lieu est décrit en 1403 comme "fief, seigneurie et hébergement". Il était vassal pour partie de Varenne-l'Enfant et pour l'autre de Ballée. D'après l'inventaire des archives du Cogner, il est réuni au fief des Trées avant 1475 : à cette date Louis Roussigneul rend hommage pour les deux fiefs au seigneur de Ballée. Chantepie est resté jusqu'au XVe siècle la propriété de la famille éponyme. Emard de Thévalle l'échange contre la Cour de Saint-Pierre-sur-Erve en 1503 avec Jean Possard qui le vend en 1523 à François de Guérin. Des de Guérin, il passe, par le mariage de Jeanne de Guérin avec Philibert de Landepoutre et celui de leur fille Urbaine de Landepoutre avec Guy-Louis de Longueil au milieu du XVIIe siècle, aux seigneurs des Chesnais à Bouessay : Les de Longueil, puis, par héritage au milieu du XVIIIe siècle, les Haies de Cry. En 1833, Chantepie est la propriété de François Beauvais. Arsène Roblot, fabricant de chaux, en hérite en 1850, puis ses descendants jusqu'à aujourd'hui.

Le manoir a sans doute été construit dans la 2e moitié du XVe siècle ou la première moitié du XVIe siècle, du fait de la présence d'une tour d'escalier hors-œuvre. Le corps sud, peut-être postérieur, peut être daté par sa charpente entre la fin du XVe siècle et le XVIIe siècle. Le bâtiment a été complètement remanié (y compris la charpente du corps est et l'escalier) et agrandi d'une pièce à l'ouest et d'un appentis au nord durant la première moitié du XIXe siècle. Le colombier a été aménagé au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle, peut-être dans une tour de la fin du Moyen Age. Le pavillon d'entrée a été construit au début du XVIIe siècle (sa corniche à modillons peut être rapprochée de celle du logis de Sainte-Suzanne) et remanié dans la première moitié du XIXe siècle. Les communs datent du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle mais il ont été fortement remaniés et agrandis d'ailes vers le sud en 1868 (daté par les matrices cadastrales). L'étang, asséché depuis au moins le XIXe siècle, a été remis en eau à la fin du XXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1868, daté par source

Le manoir de Chantepie se situe sur la partie ouest d'une terrasse approximativement rectangulaire, occupée à l'est par le jardin, bordée au sud par les communs, au centre desquels se trouve le pavillon d'entrée, et cernée sur trois côtés par des douves peu profondes. Une grande allée située dans l'axe du pavillon le relie à la route de Saulges à Epineux. Un grand étang rectangulaire, alimenté par le ruisseau de Chantepie, jouxte la terrasse à l'est. Le logis est constitué de deux corps de bâtiment principaux disposés perpendiculairement. A leur jonction prend place à l'arrière, un escalier hors-œuvre dont la tour a été réduite et partiellement masquée par l'appentis adossé au nord du corps sud. Celui-ci est prolongé à l'ouest par un corps plus étroit dont la toiture se termine en croupe. Les ouvertures, à arc surbaissé (sauf sur la façade nord du corps sud dont les baies sont couvertes de plates-bandes), sont encadrées de pierre de taille de tuffeau. La corniche est également en tuffeau. Le rez-de-chaussée du corps sud a été scindé par une cloison afin d'aménager un vestibule qui communique avec la tour d'escalier. Le corps sud est pourvu d'une charpente du type mixte à ferme et à panne sous chevron porteur, son extension et le corps est d'une charpente à fermes portiques (cette dernière réutilisant de nombreuses pièces anciennes). Le pavillon d'entrée, à un étage, est percé d'une porte charretière cintrée et d'une fenêtre à arc surbaissé en tuffeau taillé. Les ailes de communs sont en rez-de-chaussée et à comble à surcroît. Leurs baies sont en calcaire marbrier taillé. L'aile ouest et son retour abritaient le logis du fermier, le fournil et une petite étable, l'aile est l'étable à vaches, l'écurie et probablement la remise à voitures. La charpente de l'aile est est à ferme et à panne, avec faux-entrait, les autres sont à fermes portiques. Le colombier est couronné d'un toit conique. Son plancher d'étage a disparu. Ses murs intérieurs sont percés de dix niveaux de trous. Une remise prend place dans l'avant-cour.

  • Murs
    • moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit en pavillon
    • toit conique
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne : 3 P 156. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties d'Epineux-le-Seguin, 1837-1882.

  • Archives départementales de la Sarthe : H 674. Abbaye de Bellebranche (ordre de Cîteaux) : 1482-1526. Remembrance des plaids et assises de Bellebranche.

  • Archives départementales de la Sarthe : H 677. Abbaye de Bellebranche (ordre de Cîteaux) : 1601-1619. Remembrance des plaids et assises de Bellebranche.

  • CHAPPEE, J. Archives du Cogner. Série E. Articles 145-262. Paris, Champion, 1907.

    Art. 184-9, p. 151-152 : échange entre Mre Emar de Thévalle, seigneur dudit lieu et Jean Possart, seigneur de la Sionnière concernant les lieux de Chantepie et la Cour d'Erve (8 décembre 1503).
  • CHAPPEE, J. Archives du Cogner. Série E. Articles 145-262. Paris, Champion, 1907.

    Chartrier des Chesnais : fiefs des Trées, de Chantepie, etc... , art. 183-194, p. 141-181.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 1, 532 ; t. 4 p. 175-176
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
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