Dossier collectif IA85001872 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Maisons, fermes : l'habitat à Puyravault
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Adresse
    • Commune : Puyravault

En dehors des éléments remarquables du patrimoine, l’inventaire a permis de relever 35 maisons et fermes ou anciennes fermes situées dans la zone d’un kilomètre à partir de la Sèvre Niortaise, dans le bourg ou, à titre d’exemples, dans le reste des marais desséchés. Ont été prises en compte les constructions antérieures aux années 1960, à l’exception de celles pour lesquelles de récents remaniements rendent l’état d’origine illisible. Parmi ces 35 maisons et fermes ou anciennes fermes, 13 ont fait l’objet d’un dossier documentaire en raison de leur intérêt patrimonial ou de leur représentativité, et 22 d'un repérage à des fins statistiques.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle

Parmi les sept fermes ou anciennes fermes relevées, trois se trouvent dans la zone d’un kilomètre à partir de la Sèvre Niortaise. Il s’agit d’exemples de cabanes de marais desséchés, isolées, telles que la commune en compte de nombreuses éparpillées sur tout son territoire. L’ancienne ferme de la Prise, notamment, est un exemple d’exploitation agricole créée au lendemain d’une nouvelle étape de poldérisation, en l’occurrence celle des années 1770. Comme beaucoup de cabanes, elle comprend d’importantes dépendances, notamment deux granges-étables parallèles, à façade sur le mur pignon, un type de dépendance lié à une pratique importante de l’élevage. Les vestiges de la ferme de la Bosse, qui comprenait aussi ce type de dépendance, témoignent quant à eux de la poldérisation des années 1870. Enfin, dans les marais du Commandeur, la ferme de Sainte-Augustine illustre l’évolution architecturale des logis de ferme au milieu et dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec des habitations plus grandes et plus confortables, à la faveur d’une élévation du niveau de vie.

Quelques fermes se trouvent dans le bourg, sur l’îlot, à l’abri de l’inondation. Celle du Grand Temple et de la Maison Neuve ou Saint-Pic sont les plus anciennes. La première, dépendance de la commanderie, existe probablement depuis le Moyen Âge, même si ses bâtiments actuels accusent le XIXe siècle, voire le XVIIIe. Ces deux domaines possèdent d’importantes dépendances, dont une grange à façade sur le mur pignon. Quant aux anciennes fermes situées aux 16 et 45 rue Galerne, elles illustrent la reconversion de leurs exploitants en agriculteurs à partir de l’activité de meunerie, toutes deux étant liées à d’anciens moulins à vent. Celui du 16 rue Galerne a disparu, et une beurrerie s’y est développée dans les années 1890, profitant là aussi du développement de l’élevage. Quant à la ferme au 45 rue Galerne, ses dépendances se sont étendues au XXe siècle à l’ombre du moulin conservé.

Rares sont les habitations antérieures au XIXe siècle : une petite maison peut-être du XVIIIe siècle, 9 rue de la Voie, une autre du début du XIXe siècle, 4 impasse des Lierres. L’essentiel de l’habitat du bourg est constitué de simples maisons, construites au milieu ou dans la seconde moitié du XIXe siècle, voire au début du XXe. Ceci illustre le fait que la population était majoritairement constituée, à cette époque, de petits propriétaires ou locataires, des journaliers engagés dans les champs par les propriétaires de cabanes. Certaines maisons possèdent tout de même de petites dépendances agricoles (toits à volaille ou à porcs, petite étable…) dans lesquelles se pratiquait l’autosubsistance.

Plus de la moitié des maisons (18 sur 28) sont indépendantes, c’est-à-dire qu’elles sont séparées les unes des autres par un espace libre (cour ou jardin) ; les autres sont attenantes, soit accolées les unes aux autres, sans autre espace qu'une cour, tout au plus. Tous ces bâtiments (comme, du reste, les logis des fermes) sont construits en moellons de calcaire du pays, avec pierres de taille aux angles et aux encadrements d’ouvertures, sous un toit en tuile creuse. Un tiers des maisons (9 sur 28) sont de petites habitations en simple rez-de-chaussée, de plan longiligne. Un autre tiers possède en plus un niveau supérieur, généralement en grenier. Dans trois cas, ce niveau ne règne que sur une partie seulement du rez-de-chaussée, une forme architectural assez répandue dans la région. Pour deux maisons (9 rue de la Voie et 2 rue des Ecoles), le niveau supérieur est accessible par un escalier extérieur, construit en moellons avec marches en pierre de taille. Le dernier tiers des maisons relevées sont des habitations à un étage habitable. Il s’agit plutôt de maisons de la fin du XIXe siècle, construites pour des notables ou des agriculteurs plus fortunés que les autres. La maison située 4 impasse de la Rabandière, avec son mur pignon découvert et percé d’un jour en forme d’as de trèfle, est caractéristique de cette époque.

  • Toits
Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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