Dossier d’œuvre architecture IA44004545 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Maison puis ferme, 38 et 39 quai Albert-Chassagne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse 38, 39 quai Albert-Chassagne
  • Cadastre 1810 254  ; 1999 A 3ème feuille 552 à 554

Un terrain de plus d'un hectare renvoyant sur la rue à l'écart compris approximativement entre le n° 40 et le n° 35 quai Chassagne a été arrenté par la duchesse de Lesdiguières à Claude Babaud, sieur du Bois Baudet, les 20 et 23 février 1671. Le corps de bâtiment considéré, aujourd'hui isolé, a pu faire partiellement partie d'un ensemble de maisons de rapports et de magasins construit à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, en retrait, au sud d'une ligne concave visible sur le plan cadastral de 1810. Ces maisons, au nombre de dix-sept, appartenaient jusqu'en 1764 à Marie-Françoise de Bruc, épouse de Renaud Ertault de la Bretonnière, demeurant rue des Carmélites à Nantes (actuel n° 8), Anne Marie Julien de Bruc et Innocente Suzanne de Bruc de Montplaisir son épouse, héritiers de Jacques de Bruc, leur frère. L'ensemble composé essentiellement de maisons d'une pièce et d'un grenier (deux maisons comportent une pièce à l'étage) a alors été cédé à Gilles Wlieghe de Luzambourg, interprète juré à Paimbœuf, puis revendu. Le registre des contributions foncières les attribue en 1791 à un propriétaire unique M. de la Villeboisnet, négociant à Nantes, dit propriétaire de quinze maisons, de chacune desquelles il tire un loyer. La vétusté de l'ensemble, déjà constaté en 1764, l'alignement des quais un siècle plus tard, a contribué à faire disparaître ces logements. Reste le corps de bâtiment considéré orienté perpendiculairement au quai, composé de trois parties distinctes dont la fonction agricole pourrait être récente (XIXe). Si la partie centrale à usage d'habitation a vraisemblablement été construite au XVIIIe siècle, l'affectation du tiers sud à usage d'écurie est postérieure comme en témoigne l'ouverture. Les percements irréguliers du tiers nord de la façade antérieure, le conduit de cheminée dans le mur gouttereau, l'extension et l'ouverture du pignon du côté de la Loire signalent des remaniements (XIXe, XXe siècle ?) destinés à changer l'affectation de cette partie du corps de bâtiment actuellement à usage de logements. L'ensemble est aujourd'hui désaffecté.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

L'ensemble, ouvert à l'est, simple en épaisseur, aligne au rez-de-chaussée depuis le sud une pièce servant d'écurie et deux pièces à feu dont la dernière accessible depuis le pignon nord ; le comble à surcroît distribué par différents escaliers en charpente a été utilisé comme grenier. Au centre, la charpente couverte en tuile creuse est prolongée de deux mètres vers l'ouest, portée par trois poteaux maçonnés. Au nord de cet auvent, un logement d'une pièce par niveau est adossé au mur gouttereau aligné sur le pignon nord.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • tuffeau pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Rôle rentier de Mesdemoiselles Grou pour les rentes qui leur sont dues sur les maisons de Paimboeuf mentionnant, dans la marge, l'origine de propriété. Arrentement par la duchesse de lesdiguières, le 23 et le 20 février 1671 d'une demi boisselée (779,35 m2) et d'un journal de terre (4862,39 m2) à Claude Babaud, sieur du bois baudet, borné d'un côté par la maison et le jardin Babaud et en partie par la terre appartenant au même Babaud arrenté du chapelin et fondateur de la chapelle de Paimboeuf. [1772]

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 1 E 757
  • Etude de Me Dorfeuille Cabal. Prise de possession des dix-sept maisons et magasins situés au Haut Paimboeuf par Gilles Wlieghe de Luzambourg, interprète juré des langues étrangères à Paimboeuf, biens acquis le 1er septembre 1764 des héritiers de Jacques de Bruc. 17 décembre 1764

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 51/20
  • Etude de Me Trastour. Aveu rendu au marquisat de la Guerche par Michelle Grou. Art. 186 : une rente due par Monsieur de la Villeboisnet, acquéreur du sieur Vligue, lui-même de M. de Bruc, sur plusieurs maisons mitoyennes, leur cour et jardin au sud contenant 407 pieds de large sur 458 pieds de long (131,86 x 148,39m) borné au sud la métairie du Petit Paimboeuf, du nord la Loire, à l'ouest Evin, à l'est Chauvin et terre du petit Paimboeuf. 15 février 1780

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 90/42
  • Registre de la contribution foncière. Section du Haut-paimboeuf. Art. 37. Propriétaire : Espivent de la Villeboisnet, négociant à Nantes ; nature de la propriété : 15 maisons et jardins, ces 15 maisons faisant 15 loyers avec trois grands jardins renfermés de murs de 14 boissellées (2 hectares) et d'un jardin d'environ une boisselée et demi (2188m2). 19 mai 1791

    Archives communales, Paimbœuf
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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