Dossier d’œuvre architecture IA44004541 | Réalisé par
Lelièvre Françoise
Lelièvre Françoise

Chercheur, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique
Maison, 48 et 49 quai Albert-Chassagne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Paimbœuf (commune)
  • Commune Paimbœuf
  • Adresse 48, 49 quai Albert-Chassagne
  • Cadastre 1810 254  ; 260, 261; 1999 A 3ème feuille 542 ; 2103

La maison a été construite en 1749 par Jean Milsent (Milsant ou Milsand), constructeur de navires, sur une parcelle distraite le 29 août 1748 du terrain arrenté un an auparavant par François Lafite au duc de Villeroy. Elle est représentée isolée sur le plan figuré de Paimbœuf, élevée sur trois niveaux et légendée : maison à Milsent, charpentier, bâtie en 1749. Jean Milsent sous-arrente en 1751 à François Lafite le jardin situé au sud. L'aveu rendu en 1755 par Jean Milsent, mentionne un grand corps de logis présentant une façade sur la rue d'environ 45,50 m à partir de la maison Lafite (n° 50, n° 51) (c'est-à dire aujourd'hui au-delà de la maison adressée n° 46 du quai), composé pour la maison principale de deux pièces par niveau, d'un couloir (dit allée) séparant les deux pièces du rez-de-chaussée. L'accès à la cour se faisait depuis la rue par un portail plein cintre, de part et d'autre duquel des logements d'un étage ont été élevés, une pièce à l'ouest (n° 48) et à l'est (n° 47) ; derrière chacune d'elles se trouvaient cuisines, celliers et magasins en appentis. L'entrée charretière aujourd'hui condamnée était doublée, à l'est, d'une entrée piétonne dont la porte plein cintre est encore visible au début du XXe siècle sur une carte postale. Une porte de garage l'a récemment remplacé (n° 47). L'ensemble a été divisé en deux lots en 1774. Le premier est vendu à un constructeur de navire, Mathieu Denis et comprenait la maison principale jusqu'à l'entrée charretière. Le second lot, à l'est de l'entrée charretière, jusqu'au n° 46 est cédé ultérieurement à un marchand de Donges, Julien Montoir. L'entrée piétonne à l'est du portail aujourd'hui condamné était restée commune comme le rappelle l'aveu rendu par Mathieu Denis en 1778 : une autre petite allée à côté de la grande, laquelle petite allée est mutuelle avec le sieur Milsent. L'ensemble était couvert en tuile. En 1755, le jardin était séparé de la cour par une claire-voie ; le vivier décrit en 1778, a été conservé et agrandi au XIXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle
  • Dates
    • 1749, daté par source

La carte postale datant du premier quart du XXe siècle donne la mesure des changements effectués en façade. La plupart des ouvertures ont été modifiées. Des linteaux droits ont remplacé les arcs segmentaires des baies de la maison principale ; les allèges des baies du premier étage ont été supprimées. Le déplacement de l'escalier vers l'ouest au XIXe siècle a modifié la distribution de la maison composée à l'origine de deux pièces par niveau séparées par un escalier central accessible dans l'axe depuis la rue comme le souligne encore le mur de cage en légère saillie sur la cour. Sur cette dernière, en retour à l'ouest, s'étire une succession de pièces en appentis qui servaient en 1755 de buanderie et d'atelier (surélevée depuis). A l'est de la maison principale, le corps de bâtiment comprenant le portail, simple en profondeur, d'un étage carré ouvert sur la rue a conservé les ouvertures en arc segmentaire au premier étage. Celles de la maison adressée au n° 47 ont été modifiées au XIXe siècle ; l'une d'elle a été conservée sur la façade postérieure.

  • Murs
    • gneiss
    • granite
    • moellon enduit
    • tuffeau pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Chartrier de la Guerche. Aveu rendu au seigneur de la Guerche par Jean Milsant, maître charpentier constructeur de navire et Marie Gandon, sa femme : un grand corps de logis composé de deux salles ou chambres basses, allée entre deux, deux chambres hautes et deux greniers, à suivre à l'est une chambre basse un grand portail et deux autres chambres basses. 29 novembre 1755.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 15 J 42
  • Etude de Me Dorfeuille Cabal. Attournance consenties par les sieurs Milsant et demoiselle Lafitte aux demoiselles Grou avec rappel de la date d'arrentement de l'ensemble du terrain le 24 novembre 1747 par François Lafitte et la cession d'une partie de ce dernier le 29 août 1748 et le 7 avril 1751 aux sieurs Milsant. 8 juillet 1769.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 51/21
  • Etude de Me Aubinais. Contrat de vente passé entre Joseph Milsant, prêtre vicaire de Frossay et son frère, Jean Milsant et Mathieu Denis, charpentier constructeur de navires et Françoise Rochet sa femme sur une grande maison à deux étages et une petite maison à l'est pour 8000 livres. 12 décembre 1774.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 91/7
  • Etude de Me Aubinais. Aveu rendu à François de Bruc par Mathieu Denis, constructeur de navires et Marie Rochet sa femme. 20 novembre 1778.

    Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes : 4 E 91/9

Annexes

  • AD Loire-Atlantique. 4 E 51/20 : Etude de Me Dorfeuille-Cabal. Attournance de cinq septiers froment consentis par les sieurs Milsans frères et demoiselle Lafite au profit des delles Grou. 8 juillet 1769
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Lelièvre Françoise
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