Cette maison se développe à l'avant d'un jardin limité au Sud par l'enceinte de ville et accessible par un petit passage entre la maison et la porte de Saillé. L'actuel plan en T constitué d'un long bâtiment parallèle à la rue, flanqué d'une aile en retour légèrement décalée au Sud n'est pas conforme au cadastre de 1819. À cette époque, la maison moins profonde qu'aujourd'hui, présente une façade étroite. Le plan masse de la petite dépendance nord n'a pas évolué depuis le cadastre napoléonien de 1819. En 1862, la maison voisine (n°27) n'est toujours pas construite.

Le bâtiment sur rue se développe en longueur. Il comporte trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré, comble) sous couverture d'ardoise à deux pans. Une corniche sculptée souligne la pente de la toiture. La façade à travées régulières est percée de fenêtres rectangulaires sans feuillure. La travée centrale est mise en valeur par l'emploi d'ouvertures sous arc en plein cintre, d'une porte fenêtre sur balconnet et d'une lucarne. La lucarne porte un millésime : 1820. Au rez-de-chaussée, la porte ouvre sur un couloir séparant à l'origine deux grandes salles de vie. Le sol du couloir, sur carreaux de pierre et d'ardoise a entièrement été refait. On remarque les boiseries du XIXe siècle. En fond de couloir, l'escalier tournant en bois à balustres en métal conduit à un vestibule avec placards au premier étage. Il distribue plusieurs salles dont une bibliothèque avec des boiseries courbes. La partie arrière de la maison conserve des panneaux de boiserie de la fin du XVIIIe ou du début de XIXe siècle. La charpente est constituée d'éléments de remplois.

La dépendance isolée au Nord est un petit bâtiment de plan rectangulaire en moellon de granite. Une cheminée à foyer rectangulaire et jambages droits traduit la vocation résidentielle du rez-de-chaussée. Un escalier en bois à noyau polygonal assure la distribution verticale.

Le bâtiment sur rue correspond à la reprise dans les années 1820 d'un bâtiment plus ancien. La partie arrière, possède une variété d'ouvertures qui atteste des remaniements successifs de l'ensemble au XVIIe (?), XVIIIe et XIXe siècle. Un linteau de porte de la partie arrière est daté (1815). La maison conserve un ensemble assez homogène de boiseries de la première moitié du XIXe siècle au rez-de-chaussée et au premier étage.

La petite maison isolée est peut-être une ancienne dépendance transformée en habitation à l'époque contemporaine.