Dossier d’œuvre architecture IA49010782 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Maison, 2 rue Obey, Montsoreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Montsoreau
  • Adresse 2 rue André-Obey
  • Cadastre 1813 B1 378  ; 2013 B 302
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, pressoir, logement

Malgré les remaniements qu'a connus cette propriété, elle conserve en élévation des éléments de ce qui devait être un grand logis médiéval. Par ailleurs, ses dépendances vinicoles sont notables.

Cette maison fut plusieurs fois remaniée au cours du temps. Toutefois, elle conserve des éléments médiévaux en place qui permettent de penser qu'elle fut bâtie dans les derniers siècles du Moyen Âge (XIVe siècle ?). Adossée au coteau, elle fut élevée à un endroit qui, à cette époque, était à proximité du port des abbesses de Fontevraud, mais fut implantée à un niveau plus haut et non inondable par rapport aux bâtiments relevant de l'abbaye. Au regard de sa localisation, de son volume et de la qualité de sa construction, cette maison fut bâtie pour un commanditaire qui appartenait très probablement à l'élite économique ou politique de Montsoreau.

Ce logis fut ensuite nettement remanié, notamment entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe, où l'intérieur est réaménagé (avec réfection de cheminées et de l'escalier intérieur) et l'élévation extérieure reprise (transformation des baies, gouttereaux rehaussés, toit à croupe). C'est certainement lors de ces travaux que les maçonneries anciennes sont bûchées et enduites.

Au milieu ou dans la seconde moitié du XXe siècle, surviennent de nouveaux remaniements et une restauration des parties basses de la façade principale, avec reprises, voire invention, de baies en style gothique flamboyant (porte et fenêtre du rez-de-chaussée sur cour). C'est peut-être à cette occasion que les enduits ont été ôtés des maçonneries.

Parallèlement au logis, des éléments annexes furent aussi aménagés. Des cavités troglodytiques furent percées dans le coteau à une date indéterminée, mais qui furent notamment remaniées en extensions semi-troglodytiques à usage vinicole sans doute dans la première moitié du XVIIIe siècle. Aux abords de la maison, des logements secondaires ou dépendances furent aussi érigés : l'appentis mansardé, dans l'angle nord-est de la propriété, fut vraisemblablement bâti dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ; sans doute bâti en même temps, mais plus tard détruit, un second appentis, le long d'un cheminement à mi-pente du coteau, fut partiellement remonté dans la seconde moitié du XXe siècle.

Accolée au coteau, qu'elle dépasse de la hauteur de son pignon sud-est, cette maison compte aujourd'hui un rez-de-chaussée, un étage-carré et un comble à surcroît. Le gros-œuvre est disparate : il est constitué d'un corps en moellons équarris de tuffeau, avec des remaniements (surhaussement et restaurations) en moyen appareil. Le toit, à longs pans et couvert d'ardoise, est à pignon découvert au sud-est, mais à croupe au nord-ouest. La plupart des baies résultent de remaniements. Parmi les aménagements intérieurs, on peut noter l'escalier dans-œuvre, tournant et en charpente, dont les balustres tournés relèvent d'un type qui peut être daté de la fin du XVIIe ou des premières décennies du XVIIIe siècle ; cet escalier fut récemment repris en partie basse (déplacement de la première volée).

À partir du bâtiment actuel, on peut toutefois restituer des éléments du logis médiéval initial. Les gouttereaux étaient moins hauts et la maçonnerie de la façade latérale nord-ouest conserve des blocs qui attestent qu'à l'origine celle-ci formait un pignon en direction de la rue. La maison était ainsi dotée d'un toit intégralement à deux pans, avec peut-être des pignons découverts. Du fait de sa moindre élévation, il n'y avait pas d'accès de plain-pied entre le pignon sud-est et le plateau qu'il dessert aujourd'hui, d'autant qu'il n'est pas possible d'établir si cette maison fut à l'origine dotée d'un comble ou si elle présentait à l'étage-carré une salle haute sous charpente. Cet étage était, par ailleurs, éclairé en gouttereau nord-est, par une baie jumelée (aujourd'hui murée) à linteaux monolithes en arcs brisés.

L'appentis en retour d'équerre de la maison, dont la façade est en partie formée d'arcades plein-cintre, couvre des dépendances érigées au-devant de cavités troglodytiques. Ces caves, voûtées en berceau plein-cintre ou à roche en couvrement maintenue par des doubleaux, abritent des espaces liés à la vinification. L'une est particulièrement notable : elle accueille un pressoir, avec maie et enchère. Le raisin pouvait être déversé en fond de cette cave par le biais d'une jetée de pressoir, directement depuis la grande parcelle de vigne qui, au XVIIIe au moins et au XIXe siècle encore, se trouvait au-dessus, en bordure de plateau et comprise dans le domaine lié à cette propriété.

Les éléments de pressoir qui se trouvent dans cette cave correspondent à un pressoir à roue avec vis en bois, peut-être du XVIIIe siècle, mais restauré (au XIXe siècle ?) et réinstallé sur ce site sans doute au XXe siècle (soit en son emplacement originel, soit à la place d'un autre pressoir).

  • Murs
    • moellon
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers