Cette maison se situe à l'angle de la rue de Saillé et de la rue Sainte-Catherine. Elle est séparée de la maison voisine par un petit espace mitoyen d'une trentaine de centimètres environ formant venelle. Elle adopte un plan rectangulaire à rez-de-chaussée surmonté d'un étage carré et d'un grenier aujourd'hui réhabilité en habitation. La mise en œuvre est faite en moellon de granite enduit sous une couverture d'ardoise à deux longs pans. Un essentage d'ardoise masque le pan de bois de la partie haute du pignon.

La façade à pignon, donnant dans la rue de Saillé, a été remaniée au XXe siècle (vitrine au rez-de-chaussée, modification des fenêtres du premier étage). Au dernier niveau, un alignement de corbeaux en quart de rond en pierre, très massifs, portait autrefois un encorbellement.

À l'intérieur, le rez-de-chaussée est constitué de deux salles séparées par un mur de refend en pierre. La salle donnant sur la rue possède une cheminée monumentale en granite à consoles moulurées. Le contrecœur détruit sert de passage entre les deux salles. À côté de la cheminée, une porte en anse de panier communiquait avec la deuxième salle. Cette dernière conserve un évier de granite qui confirme le caractère résidentiel du rez-de-chaussée. L'accès aux niveaux supérieurs se fait par un escalier en vis en bois éclairé par un jour dans la rue Sainte-Catherine. Le noyau, d'un seul tenant monte du rez-de-chaussée au comble. Le premier étage reprend le plan du rez-de-chaussée : deux salles séparées par un mur de refend et communiquant par une porte en anse de panier.

Le bâtiment présente les caractéristiques de l'habitat de la fin du Moyen Age : espace mitoyen séparant de la maison voisine, pignon sur rue, pan de bois, cheminée monumentale à consoles moulurées. L'escalier en vis correspond à un modèle plusieurs fois rencontré sur le territoire. Il peut dater de la période moderne (XVIIe ou XVIIIe siècle ?).