Le lotissement dit du Bois Gautier limité par les rues Pierre-Chevry, René-Moritz et la voie de chemin de fer, doit son nom aux terrains sur lesquels il se développe, dépendant à l'origine de la métairie du Bois Gautier. Le périmètre du lotissement envisagé en 1950 est tributaire de trois sites préexistants : à l'est les voies du chemin de fer Nantes-Paimbœuf ; au sud, un terrain communal planté entourant un lavoir dit le Champ de Mars servant de promenade publique depuis la fin du XVIIIe siècle ; au centre, l'ancien site d'implantation d'une usine de produits chimiques (René Moritz) installée depuis 1915 dans les bâtiments d'une raffinerie de sucre présente sur le plan de la ville actualisé en 1886. Quelques éléments de cette activité subsistent de part et d'autre de l'allée des Tilleuls, la maison dite la Roseraie contemporaine de la raffinerie de sucre, le noyau de la maison d'habitation adressé au n° 6 de la même rue et la maison adressée au n° 1 de l'allée du Bois Gautier. Le lotissement est conçu en deux temps ; une première campagne lancée en 1955 laisse libres les terrains situés le long de l'ancienne route des Remparts. Le comité ouvrier du logement (COL) (une société coopérative d'habitations à loyers modérés qui régissait les Castors de Rezé) acquiert le terrain en 1954. L'architecte du COL de Rezé, Léon Peneau est chargé d'établir les plans et les élévations de maison type, de deux à quatre pièces, hors la cuisine ; ils sont approuvés en 1956 par le ministère du logement et de la Reconstruction. Une seconde campagne vient combler l'espace laissé vacant entre l'actuelle rue du Champ de Mars et la rue René-Moritz. Dans le cadre du projet financé par l'OPHLM, les plans d'une maison type présentés par l'architecte Henri Demur sont validés en 1961. L'Office public d'Aménagement et de Construction de Loire-Atlantique (OPAC 44) gère actuellement la partie locative.