Dès 1856, des enquêtes publiques sont menées quant à l'emplacement de la gare de Chantenay, la ligne Nantes-Saint-Nazaire desservant les industries implantées entre la voie ferrée et la Loire. Est choisie une prairie de bord de Loire située au pied du village de Saint-Martin de Chantenay, où le ruisseau du Buzard de l'Abbaye court de la Sauzaie jusqu'au lieu-dit La Vallée de Chantenay avant de se jeter dans la Loire. La construction de la gare, puis son ouverture en 1875, sont accompagnées d'un aménagement urbain d'une cour au nord, dite "cour de la gare des voyageurs". Cette cour est reliée au chemin de petite communication n° 34 de Chantenay à Saint-Herblain (route de Roche-Maurice, aujourd'hui boulevard du Maréchal-Juin). De même, une voie est créée suivant le tracé de l'agent-voyer cantonal après 1896 : le chemin de petite communication n° 51 (chemin de la Gare, aujourd'hui rue de la Gare de Chantenay) délimite au sud un alignement pour un îlot qui, progressivement, voit l'érection de constructions. Ces constructions, principalement d'habitation, accueillent pour certaines des commerces en rez-de-chaussée, au nombre de 2 au début du XXe siècle. Au sud-ouest de l'îlot, la Compagnie d'Orléans, concessionnaire de la ligne Nantes-Saint-Nazaire, y aménage un jardin à la fin du XIXe siècle, qui est ensuite cédé à Paulain, mécanicien. Un bâtiment d'entrepôt est encore en place sur cette parcelle (440109IW18) dans le front bâti à dominante résidentielle. À la fin des années 1950, la destruction de la partie nord de l'îlot pour alignement, en vue de l'élargissement du boulevard du Maréchal Juin, laisse à vif les façades arrière du front sud de construction, bientôt masquées par la plantation d'un alignement d'arbres. La construction, vers 1959, puis le déplacement de la passerelle enjambant la voie ferrée remplaçant le passage à niveau entre la rue Jules Verne et la rue des Usines contribue également à isoler cet îlot.