Dossier d’œuvre architecture IA85001746 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel Rorthais de Monbail, puis Rorthais de Marmande, 6 rue Alexis-Vinçonneau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 6 rue Alexis-Vinçonneau
  • Cadastre 1816 M 246-247  ; 1845 F 207-208  ; 2005 AP 538-539
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Rorthais de Monbail, puis Rorthais de Marmande
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cet hôtel est connu sous le nom de Rorthais de Marmande, du nom de la famille qui le possédait à la fin du XVIIIe siècle. Le commanditaire est Pierre Daniel Rorthais de Monbail, qui céda la demeure aux Rorthais de Marmande en 1783, après l'avoir réédifiée, comme l'attestent deux dates portées : 1776 sur le fronton de la façade, 1778 sur les boiseries du salon. Selon la copie d'un acte de vente (communiquée par l'actuelle propriétaire), la demeure avait été léguée en 1774 par Marie Charlotte Guinebaud de la Millière, dite fille à l'hôpital, à Pierre Daniel Rorthais de Monbail ; ce dernier est donc sans ambiguïté le constructeur de l'hôtel, peu après en avoir hérité. Sous l'Ancien Régime, d'après l'acte de1783, la propriété ressortissait du fief de l'évêque. A la Révolution, l'hôtel et son mobilier ont été vendus comme bien national provenant de l'émigré Rorthais de Marmande ; le mobilier a été vendu en février 1794, l'hôtel en 1798 à Jean Cantin. D'après les matrices des cadastres de 1816 et 1845, l'hôtel appartient, à ces deux dates, à la famille de Chantreau. La demeure décrite dans le procès-verbal de 1795 correspond assez bien à la demeure actuelle, à quelques éléments près. D'une part, le texte mentionne deux escaliers, l'un en pierre, l'autre en bois ; celui en bois existe toujours, mais celui en pierre - sans aucun doute celui de la demeure précédant celle du XVIIIe siècle - a été muré. D'autre part, l'hôtel possédait des communs importants au XVIIIe siècle ; une partie de leur superficie se trouve aujourd'hui incluse dans des chais aménagés vers 1920. Quant à l'écurie, elle se trouvait en face, au n° 3 de la rue Alexis-Vinçonneau. Quelques détails architecturaux méritent d'être soulignés. Tout d'abord, l'inscription P GEAY M 1778 sur les boiseries du salon à gauche de l'entrée. Ensuite, la présence au sous-sol d'une colonne en pierre, mise pour soutenir la voûte en berceau ; on en ignore la provenance, mais il ne s'agit pas de la chapelle Sainte-Marguerite toute proche, détruite en 1785, qui n'avait pas de colonnes. Enfin, les armoiries du fronton de la façade sur cour ne datent que de 1992 ; elles sont celles de la famille Guillebot, sans rapport avec l'histoire de la demeure.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1776, porte la date
    • 1778, daté par source
  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • ordre ionique
  • Précision représentations

    Les armes de la famille Guillebot (propriétaires de l'hôtel bien avant sa reconstruction en 1776) ont été sculptées en 1992 sur le fronton de la façade sur cour. Des pilastres ioniques flanquent la fenêtre sous le fronton de cette même façade.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 2010/12/02
  • Précisions sur la protection

    La protection MH porte sur les façades et toitures de l'hôtel, le salon, la salle à manger et le corridor du rez-de-chaussée, avec leurs lambris.

Documents d'archives

  • Collection particulière. Copies d'actes de vente de l'hôtel (sans leurs cotes) : le 31 décembre 1749 (vente par la famille Cornu au chanoine Michel de Lestrange), le 26 janvier 1759 (vente par Michel de Lestrange à Marie-Charlotte Guinebaud de la Millière) et 1774 (legs par Marie-Charlotte Guinebaud de la Millière à Pierre Daniel Rorthais de Monbail).

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/125 (étude Chauveau). Acte de vente de l'hôtel, par Daniel Pierre Rorthais de Monbail à Gilbert Alexandre Rorthais de Marmande et ses sœurs, le 14 juin 1783.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 48/14 (étude Charrier). Acte de vente du mobilier de l'hôtel, comme bien national provenant du sieur Rorthais de Marmande, émigré, le 22 frimaire an III (12 décembre 1794). Le montant de la vente s'élève à 22115 livres.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation de l'hôtel en vue de sa vente comme bien national, le 20 thermidor an III (7 août 1795).

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation de l'hôtel en vue de sa vente comme bien national, le 9 nivôse an VI (29 décembre 1797).

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 247, n° 180. Acte d'adjudication de l'hôtel, vendu comme bien national, le 13 pluviôse an VI et jours suivants (1er février 1798), à Jean Cantin.

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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