Dossier d’œuvre architecture IA85001809 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel, dit maison de l'Aurière, 1 rue du Pont-Gentilz
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 1 rue du Pont-Gentilz
  • Cadastre 1816 L 469, 470 ; 1845 E 129-131  ; 2005 AL 515-517, 520-524, 599-601
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    maison de L'Aurière
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cette vaste demeure occupant l'ensemble d'un îlot s'appelait, sous l'Ancien Régime, la maison de l'Aurière ou de Laurière ; elle est ainsi désignée, comme confront, dans des actes de 1536 concernant la maison de Sainte-Catherine, en 1751 et 1782 concernant l'hôtel 29 rue du Port. A la Révolution, la demeure appartient à Robert de la Salle, émigré ; le 7 novembre 1794, elle est vendue comme bien national au marchand Joseph Marie Sevin. Sur le cadastre de 1816 et le plan d'alignement de 1822, elle appartient à Jacques René Chevallereau. En 1825, le chanoine Léon François Nicolas Boisseau l'achète. Les conclusions de l'analyse stylistique montrent que, suite à cette acquisition, le chanoine entreprend des travaux. En 1863, une autre campagne - qualifiée de nouvelle construction et imposée 120 francs - est attestée, deux ans seulement avant le décès du chanoine. Enfin, en raison de l'élargissement de l'actuelle rue de l'Union-Chrétienne, des travaux sont effectués de ce côté en 1880 pour Jean Sales, faisant passer l'impôt de 120 à 160 francs ; il est possible que cette campagne ait également concerné les constructions rue du Port. Actuellement, la propriété est divisée, le bâtiment principal remanié, les communs repris ou remplacés par des maisons, mais on reconnaît aisément la configuration de l'ancienne demeure. On retrouve le bâtiment principal orienté nord-sud entre cour et jardin, son sous-sol voûté en berceau, datable du XVIe ou du XVIIe siècle, son escalier d'honneur en pierre, datable du XVIIIe siècle (dont la restauration est projetée) ; des communs, subsistent les trois arcades des remises à voitures, elles aussi datables du XVIIIe siècle et conservées lors des travaux de 1880. Bien qu'aucun document ne l'atteste, ces importants vestiges laissent envisager une reconstruction ou, du moins, une importante réfection de la demeure au cours du XVIIIe siècle. Les travaux entrepris par le chanoine Boisseau semblent s'être déroulés en deux étapes. La nouvelle rampe de l'escalier d'honneur, le décor d'une cheminée et celui du couloir longeant la façade ouest, à l'étage, sont datables par leur style du deuxième quart du XIXe siècle et laissent penser que le chanoine a entrepris la réfection intérieure de la demeure, si ce n'est plus, peu après l'achat de la propriété en 1825. Quant aux travaux plus conséquents attestés en 1863 et qualifiés de nouvelle construction, ils concernent l'importante reprise de la demeure quelques décennies plus tard ; les nouvelles façades et la remarquable cheminée du salon, notamment, datent de cette campagne. Parmi les travaux plus récents, citons le pan coupé à l'angle des rues de l'Union-Chrétienne et du Port, la construction d'un bâtiment en rez-de-chaussée au sud de la cour nord et, surtout, vers 1960, la reprise des façades du bâtiment principal, orienté nord-sud, et la prolongation de ce bâtiment vers le sud, jusqu'à la rue du Pont-Gentilz.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1863, daté par source
    • 1880, daté par tradition orale
  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation de la maison de Laurière, appartenant à l'émigré Robert de la Salle, en vue de sa vente comme bien national, le 26 pluviôse an II (14 février 1794).

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 584. Acte d'adjudication de la maison, vendue comme bien national le 17 brumaire an III (7 novembre 1794), au marchand Joseph Marie Sevin.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 1413. Matrices du cadastre de 1845, en particulier le Registre présentant les augmentations et diminutions survenues dans la contenance et les revenus portés sur les matrices cadastrales. - En 1866 pour la parcelle E 130 : mention de nouvelle construction de maison, achevée en 1863, pour Louis Boisseau (impôt foncier de 120 francs). - En 1882 pour les parcelles E 129 et 130 en partie : mention de diminution de l'impôt foncier pour Louis Gaucher, en raison de l'élargissement de l'actuelle rue de l'Union-Chrétienne, en 1880.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 1416. Matrices des propriétés bâties (1882-1911) du cadastre de 1845, en particulier le Registre présentant les augmentations et diminutions survenues dans la contenance et les revenus portés sur les matrices cadastrales. - En 1883 pour la parcelle E 130 : mention d'augmentation de construction de maison, achevée en 1880, pour Jean Sales. L'impôt foncier passe de 120 à 160 francs.

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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