Dossier d’œuvre architecture IA85001801 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel, 8-10 rue Julien-David
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 8-10 rue Julien-David
  • Cadastre 1816 L 351 en partie, 352, 353 ; 1845 E 467, 468, 471 ; 2005 AL 128, 129, 131
  • Dénominations
    hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cet hôtel a été construit au cours du troisième quart du XVIIIe siècle, plus précisément entre 1751 - date à laquelle le chanoine Pierre Jacques Barbier achète une demeure relativement simple à la veuve d'un boulanger - et 1769 - date à laquelle le chanoine Jacques Gogot revend la demeure reconstruite à Pierre Prévost de la Boutetière. On peut faire cette déduction de la comparaison des descriptions incluses dans les actes notariés. En effet, en 1751 le n° 8 correspond à une simple maison ; le n° 10 comporte un portail, une cour et, à gauche, un bâtiment neuf avec un four. En 1769, les choses sont bien différentes : on note la distribution d'un hôtel particulier et le prix a plus que doublé. Quant au commanditaire, on hésite entre le chanoine Barbier et le chanoine Gogot. L'analyse stylistique - celle de l'escalier en particulier - ne permet pas de se déterminer, d'autant que l'on ignore les dates et le contenu des actes intermédiaires ; on sait seulement, par une déclaration d'aveu, que le chanoine Barbier - décédé en 1756 - a légué la demeure à la demoiselle Ranfray et, par un acte de 1760 concernant la maison voisine 4-6 rue Julien-David, que la demeure était alors celle du chanoine Gogot. Sous l'Ancien Régime, l'essentiel de l'hôtel ressortissait du fief de l'évêque ; il comportait en outre un jardin séparé. Par suite des ventes et héritages successifs et du fait que le n° 12 voisin a parfois appartenu au même propriétaire, la configuration de l'hôtel a subi certaines modifications. A l'aide des actes notariés, des déclarations d'aveux et des documents cadastraux, il est possible d'en résumer l'évolution. En 1769, lorsque le chanoine Gogot vend les n° 8-10 à Pierre Prévost de la Boutetière, il possède également le n° 12, qu'il vendra à la veuve d'Antoine Prévost de la Boutetière en 1775. En 1787, lorsque Jean-François Prévost de la Boutetière vend le n° 8 à Madame Baudry d'Asson, il possède bien sûr le n° 10, mais également le n° 12. A la Révolution, les n° 10 et 12 (vendus en 1789 par Jean François Prévost de la Boutetière à l'abbé de la Platière) sont vendus comme bien national au marchand Pierre Bret ; le n° 8 appartient toujours à Madame Baudry d'Asson et n'est pas vendu comme bien national. En 1816, date du premier cadastre, le n° 8 appartient à la famille Baudry d'Asson, les n° 10 et 12 à la famille Pellezathy. En 1845, date du deuxième cadastre, le n° 8 appartient à Martin Lepeltier, les n° 10 et 12 au serrurier Pierre Gourmaud. Actuellement, il y a trois maisons. En raison de la division de l'hôtel et de l'aménagement de plusieurs appartements, les façades sur rue ont été modifiées et la distribution sensiblement remaniée ; notamment, l'accès principal donnant sur le vestibule et l'escalier d'honneur, autrefois rue Julien-David, se trouve désormais rue de Bourgpaillé. En outre, une partie des communs, rue de Bourgpaillé, a été aménagée en logement. Enfin, les cheminées d'origine ont été enlevées, sauf l'une d'entre elles, au n°10.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de sous-sol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/42 (étude Ranfray). Vente de la maison correspondant aux actuels n° 8-10, par Marguerite Elisabeth Fumolleau, veuve du maître boulanger Charles Sauvageau, au chanoine Pierre Jacques Barbier, le 26 octobre 1751. Le n° 8 correspond alors à une simple maison ; le n°10 comporte une cour, un portail d'entrée et, du côté gauche, un bâtiment neuf avec four, chambre et grenier.

  • Archives de l'évêché de Luçon ; AA 5. Testament du chanoine Pierre Jacques Barbier de la Chambaudière, le 25 octobre 1756, peu de temps avant son décès ; il lègue ses meubles et sa maison de Luçon à Marie-Louise Ranfray.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/74 (étude Madien). Titre nouveau concernant la maison du Temple, 4-6 rue Julien-David, le 16 décembre 1760. Il est précisé dans l'acte que, du côté est (c'est-à-dire 8-10 rue Julien-David), se trouve la maison du chanoine Jacques Gogot.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/30 (étude Royer). Vente de l'hôtel (actuels n° 8-10) par Jacques Gogot, prieur du Vieux Pouzauges, à Pierre Prévost de la Boutetière, ancien capitaine du régiment d'Orléans Dragons, le 19 juillet 1769. La demeure est décrite ainsi : vestibule, degré, salle, salon, cuisine, office, chambres basses et hautes etc. ; il n'y a pas d'origine de propriété, en particulier la date d'achat de la maison par le chanoine Gogot.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/56 (étude Jouanneau). Vente d'une partie de l'hôtel, correspondant au n° 8, par Jean François Prévost de la Boutetière, ancien capitaine du régiment d'Orléans Dragons, à Anne Marie Yolande de Baudry d'Asson, épouse Servanteau de l'Echasserie, le 5 avril 1787. Il est précisé que le vendeur a hérité la demeure de sa tante, la demoiselle Prévost de Grandry.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 E 1026. Papier censaire et rentier de la seigneurie de la Grande Roulière, d'après un dénombrement de 1641, actualisé jusque vers 1780. L'article 150 correspond à la demeure, ayant appartenu au chanoine Pierre Jacques Barbier, qui l'a léguée à la demoiselle Ranfray et qui appartient alors à Madame de Grandry.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 G 24. Cens et rentes dues à l'évêché sur quelques maisons situées à l'intérieur de la ville de Luçon (vers 1780) : l'article 150 correspond à la demeure, ayant appartenu à Pierre Jacques Barbier, à Gogo et à Madame de Grandry.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation de la demeure de l'abbé de la Platière, chanoine déporté, en vue de sa vente comme bien national, le 6 vendémiaire an III (27 septembre 1794). La maison correspond aux actuels 10 et 12, rue Julien-David (vendus en 1789 par Prévost de la Boutetière à Guillet de la Platière).

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 586, n° 193. Acte d'adjudication de la maison de l'abbé de la Platière, chanoine déporté, correspondant aux 10 et 12, rue Julien-David, vendue comme bien national le 29 pluviôse an III (17 février 1795) au marchand Pierre Bret.

Bibliographie

  • MOREAU, Grégoire. Propriété immobilière à Luçon (1770-1830). Mémoire de maîtrise d'Histoire : I.C.E.S., La Roche-sur-Yon : 2000

    p. 131

Documents figurés

  • Modification des façades en 1984. Plan, dressé par Aury, éch. 1:50e, le 30 octobre 1984. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers