Dossier d’œuvre architecture IA49010713 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Fermes troglodytiques, 79 chemin du Clos-Sansier, Fontevraud-l'Abbaye
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Fontevraud-l'Abbaye - Montsoreau - Saumur-Sud
  • Commune Fontevraud-l'Abbaye
  • Lieu-dit la Socraie
  • Adresse 79 chemin du Clos-Sansier
  • Cadastre 1813 D3 805 à 811 ; 2009 D 606 à 608 ; 2015 D 1380
  • Dénominations
    abri troglodytique, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, cour, maison

Cet ensemble témoigne de l'organisation de petites fermes troglodytiques à cour commune du XVIIIe siècle.

Le plan Trudaine de 1747 ne porte aucune indication qui permette de penser que des cavités étaient déjà pratiquées là à cette date.

Le cadastre de 1813 montre qu'autour de la cour commune excavée, on compte en cet endroit six entrées de caves, dont trois sont des caves demeurantes aux mains de cultivateurs et les trois autres sont à usage de dépendances agricoles, ce qui constitue trois petites fermes troglodytiques, dont l'une porte la date de 1775.

Cet ensemble a donc été vraisemblablement aménagé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Dès les années 1820, ces caves sont réunies aux mains d'un seul propriétaire, puis au gré des mutations, passent dans les années 1860 à Auguste Leroux. Charpentier, celui-ci délaisse définitivement ces habitations troglodytiques, qu'il conserve comme abris de stockage, pour faire construire une maison en 1872 (date d'achèvement de construction retenue par l'administration fiscale) sur la parcelle qui surplombe les caves, au sud ; cette maison est agrandie en 1884.

Au bord du chemin menant de la Socraie aux Grandes-Genières (autrefois Granges-Asnières), en site de pente entre le plateau des Closards et des Chaffonneries (autrefois Chalonneries) et le vallon de la Socraie, une cour excavée à parois verticales distribue un ensemble de cavités troglodytiques. Le sol de la cour est environ situé à 4 ou 5 mètres au-dessous de la surface des parcelles du plateau et l'intrados du couvrement des caves n'est séparé de cette surface que par 2 à 3 mètres de calcaire et de terre.

De gauche (nord-est) à droite (sud-ouest), on trouve autour de la cour :

- deux caves à usage de dépendances agricoles (parcelles D-809 du cadastre napoléonien) ;

- une cave habitable à l'origine, avec une porte est couverte d'un arc en anse de panier dont un claveau porte la date de 1775. Une petite baie quadrangulaire, sorte d'imposte barreaudée, donne le jour à l'habitation. Cette cave demeurante n'est composée que d'une seule pièce d'axe nord-sud, à cheminée. Elle fut abandonnée vers 1865 (date retenue par l'administration fiscale) pour devenir dépendance agricole (parcelle D-808 du cadastre napoléonien) ;

- une cave habitable, de deux pièces en enfilade d'axe nord-sud ; l'habitation fut abandonnée vers 1870 (date retenue par l'administration fiscale) pour devenir dépendance agricole. À l'ouest de la porte, une petite cavité troglodytique abrite un puits (parcelles D-807 du cadastre napoléonien) ;

- une cave ouverte sous un large arc doubleau appareillé. Cette cave était à l'origine une habitation dotée de plusieurs salles. Probablement effondrée en partie, elle fut abandonnée vers 1880 (date retenue par l'administration fiscale) et convertie en dépendance agricole : c'est probablement à cette date qu'y fut aménagé le pressoir casse-cou dont on trouve les vestiges (parcelles D-811 du cadastre napoléonien).

Les façades de ces caves sont édifiées en moellons de tuffeau, selon des mises en œuvre différentes (moellons plus ou moins équarris), avec le plus souvent encadrements des baies en pierre de taille.

On observe une différenciation parmi ces abris, selon leur destination première. Les caves à usage de dépendances ne sont pas confortées et sont couvertes d'un ciel taillé grossièrement en berceau dans la roche. Les caves demeurantes sont couvertes de la même manière, toutefois, elles sont étayées de plusieurs arcs doubleaux en moyen appareil de tuffeau.

  • Murs
    • moellon
  • Couvrements
    • roche en couvrement
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Articulation des dossiers