Ferme, actuellement maison, 2 rue de la Paix - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Un ensemble de deux bâtiments est présent sur le plan cadastral de 1836 à l'emplacement où est implantée une partie de l'actuelle bâtisse. A cette époque les maisons appartiennent à Jean Richard, propriétaire du Godet. Leur implantation en périphérie du bourg laisse supposer qu'elles avaient déjà une vocation agricole à l'époque. Ces bâtiments pourraient correspondre à l'actuel logis de la ferme donnant sur la rue. Une corniche à entablement sur sa façade principale est représentative d'une uniformisation des façades dans le bourg au XIXe siècle. Son apparence n'a presque pas changé depuis le début du XXe siècle, seule une souche de cheminée a disparu au niveau du pignon ouest tandis qu'une autre a été ajoutée au milieu du bâtiment. Côté cour, une extension est venue augmenter le logis entre 1912 et 1949.

Une grange vient agrandir cet ensemble en retour à l'est durant la seconde moitié du XIXe siècle. Sa construction semble avoir été effectuée en deux temps, comme pourrait l'indiquer un décrochement au niveau du toit et les traces d'une possible ancienne croupe au niveau du grenier.

Puis, un fournil, une étable/écurie et une remise, implantés en L, sont ajoutés entre 1887 et 1890 par Louis Legay, marchand de bois, en fond de parcelle au nord-ouest. A l'origine, ce corps de bâtiments était plus bas mais sa toiture a été rehaussée au cours de la première moitié du XXe siècle. Un garage a également été ajouté au milieu du XXe siècle au niveau de son pignon est.

La propriété passe ensuite entre les mains de Joseph Lemercier-Galpin à partir de 1890. Elle restera dans cette famille jusqu'à nos jours puisque les propriétaires actuels sont des descendants des Lemercier.

Dans les années 50, elle a pour fonction graineterie. Elle conserve d'ailleurs... Aujourd'hui, elle est connue comme ancienne graineterie, fonction qu'elle occupait aux environs des années 50 et dont elle conserve encore les quais de déchargement dans la grange.

La ferme du 2 rue de la Paix est située à l'entrée ouest du bourg de Torcé-en-Vallée. Elle est composée de deux corps de bâtiments en L implantés autour d'une cour fermée par un mur de clôture en moellons apparents qui s'ouvre, à l'angle de la rue de la Paix et du chemin de Fleuret, par un portail. Les bâtiments sont construits en moellons de grès et dotés de toiture couverte en tuiles plates.

Au sud, le corps de bâtiment principal, revêtu d'un enduit couvrant à la chaux, se développe sur une cave semi-enterrée, un rez-de-chaussée et un grenier doté d'une charpente « à fermes portiques ». Le logis, caractérisé par ses deux souches de cheminée, s'étend sur quatre travées non régulières. Sa façade est ornée d'une corniche à entablement et marquée par des baies aux chambranles en pierre de taille calcaire. Dans le prolongement du logis, en retour, la grange est caractérisée par deux grandes portes charretières, à chambranles en briques et à deux vantaux dont l'un est percé d'une porte piétonne. Côté rue, elle est surmontée d'un arc en anse-de-panier tandis que côté cour, elle s'élève sur toute la hauteur du mur gouttereau. A l'intérieur, l'espace est séparé en deux zones distinctes marquées par une différence de niveau et par une cloison. La première, donnant sur la rue, présente des quais de déchargement et est surmontée d'un grenier ouvert sur la seconde zone. Dans celui-ci, se trouve une petite pièce cloisonnée ainsi qu'un accès vers le grenier du logis. La deuxième zone de la grange avec un niveau de sol plus élevé donne sur la cour. Adossée au pignon, une petite bâtisse en appentis bâtie en briques revêtues d'un enduit ciment et couverte de tuiles plates, accueille une planche percée servant de toilettes.

De l'autre côté de la cour, au nord-ouest, le second corps de bâtiments, revêtu d'un enduit à la chaux partiellement repris en ciment, s'élève sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un grenier. Ses baies présentent des chambranles en briques beiges. Le fournil, dont le pignon est au sud, a conservé son four voûté en brique et son sol en tomettes hexagonales. Dans son prolongement, l'écurie/étable est caractérisée par un râtelier, les traces des fixations des mangeoires et des petites ouvertures hautes sur le mur gouttereau ouest. En retour, à l'est, une remise s'ouvre par une grande porte charretière faisant toute la hauteur du mur gouttereau.

Au centre de la cour devait se trouver un puits qui a été transformé en citerne à laquelle est reliée une pompe à bras.