Dossier d’œuvre architecture IA72001364 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble d'édifices à cour commune et tuilerie-briqueterie (détruite) de La Holière, actuellement ferme.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Nogent-le-Bernard
  • Lieu-dit la Hollière
  • Adresse R.D. 60
  • Cadastre 1835 B 795-810, 830  ; 2010 B 390
  • Dénominations
    ensemble d'édifices à cour commune, tuilerie
  • Destinations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, logement, hangar agricole

En 1392, mention de la terre de La Houlerie. En 1730, le lieu de La Hollière appartenait à Pierre Desgranges, marchand à Nogent-le-Bernard. En 1740, les lieux et bordage de La Grande Haullière ainsi qu'une étable dans la cour de la Haullière, relevant censivement de la baronnie de La Ferté-Bernard, étaient couverts de tuiles et de bardeaux.

Vers 1835, il est fait mention de l'usine et fourneau à chaux de La Haulière qui semble inactive : le lieu était alors composé de huit bâtiments, dont un ancien fourneau. Quatre des bâtiments étaient divisés en sept maisons et une dizaine de bâtiments, et trois jardins, avec droit dans la cour commune traversée par le chemin de Bellou à Nogent. L'ensemble appartenait alors à sept propriétaires différents, dont les familles de tuiliers Gauvain et Ligot.

Entre 1835 et 1842 trois des maisons furent désaffectées en bâtiments. En 1846 le lieu abritait un ménage de cultivateurs avec un domestique et une fileuse, et trois ménages d’agriculteurs en 1906. En 1926, il fut décidé de déplacer le Chemin d’Intérêt Commun n°17 au nord de la ferme. A cette date cinq bâtiments dont le fourneau était déjà détruit, un sixième fut détruit et un autre reconstruit par la suite. En 1936, la ferme n'était plus exploité que par un ménage de cultivateurs et deux domestiques.

Synthèse.

L'ensemble d'édifices à cour commune, peu éloigné de la forêt de Goyette, semble avoir été formé, à une date inconnue, par la juxtaposition autour d'une même cour d'au moins une exploitation agricole, d'une tuilerie et de maisons pour les ouvriers de l'usine (?) groupées en deux bâtiments.

Il ne reste rien du four et des bâtiments de production de la tuilerie, probablement désaffectée depuis peu en 1835 au profit de l'usine voisine de La Petite Hollière (non étudiée), appartenant également à la famille Ligot.

Les maisons d'ouvriers étaient déjà en partie désaffectées et cadastrées comme bâtiments ayant droit à la cour commune en 1835. Il en subsiste une série de trois ou quatre maisons sous même faîte, construites en une ou plusieurs campagnes dans le dernier quart du XVIIIe siècle au plus tard, au vu de la porte haute couverte d'un arc surbaissé. L'une d'elle était en 1835 encore habitée par un tuilier, employé à l'usine du Rond à Bonnétable. Elles ont été réunies après cette date pour former le logis actuel de la ferme.

La grange-étable-fenil semble reprendre une large partie du gros-œuvre d'un bâtiment construit avant 1835 et également cadastré à cette date en deux maisons à gauche et trois bâtiments ou anciennes maisons à droite, dont les deux fenêtres percées dans le mur gouttereau postérieur pourraient être les vestiges. Le bâtiment a ensuite été réaffecté à un usage agricole et remanié, et la partie gauche peut-être reconstruite dans la deuxième moitié du XIXe ou à la limite des XIXe et XXe siècles (enduits différents sur le mur gouttereau postérieur et baies à chambranles en briques).

Dans le même temps, de nouvelles parties agricoles ont été créées au droit du logis : grange-étables à gauche, avant 1926 puisqu'elles suivent le tracé de l'ancien chemin désaffecté à cette date, et porcherie à droite, en deux campagnes, la première à gauche avant 1926, celle de droite en parpaings de mâchefer après cette date. La buanderie date du milieu du XXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1960, porte la date

La ferme est composée d'un logis long prolongé à gauche par une porcherie et à droite par un remise et des étables, d'une grange-étables-fenil avec logement (?), d'une buanderie avec clapiers, et de divers hangars agricoles récents.

Tous les bâtiments sont en rez-de-chaussée, la partie gauche du logis est en rez-de chaussée surélevé sur un étage de soubassement rachetant la pente du terrain, la grange et les étables ont un comble à surcroît.

Le gros-œuvre est partie en maçonnerie enduite, avec au moins une chaîne d'angle en pierre de taille calcaire à l'angle nord-est de la grange-étable, partie en parpaings de mâchefer (partie droite de la porcherie) ou en parpaings de ciment (buanderie-clapier). La remise est essentée de planches.

Deux portes hautes ouvrent sur le comble du logis et des étables, celle de droite est couverte d'un arc surbaissé souligné par une moulure et couronné d'un fronton-pignon orné d'un cartouche portant une date illisible (17_ _ ?), celle de gauche porte la date 1960. Les autres baies du logis sont à chambranles en pierre de taille calcaire (étables, grange-étable, dont deux fenêtre au nord), à piédroits en briques et linteau en bois (partie gauche de la porcherie), sans chambranles (partie droite de la porcherie, buanderie) ou remaniées (logis).

Le logis et la buanderie sont couverts de longs pans, la grange-étables d'un toit à croupes.

  • Murs
    • enduit
    • moellon enduit
    • résidu industriel en gros oeuvre enduit
    • ciment parpaing de béton
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AN : KK 1053. Châtellenie de la Ferté-Bernard. État du domaine : cartulaire des fiefs et censier de 1384. [1175] 1384-1390.

  • AN : KK 1054. Monuments historiques. Registres. Châtellenie de La Ferté-Bernard. «Livre des cens» : état des cens, prestations et métairies. Début XVe s.

  • AD Sarthe. G 862. Paroisses de Nogent-le-Bernard et de Nogent-sur-Loir. Cure et fabrique de Nogent-le-Bernard. 1466-1783.

  • AD Sarthe : 4 E 98/729. Minutes de l'étude de Julien Daspres, notaire à Nogent-le-Bernard. 1740.

  • AD Sarthe : 4 E 98/729. Minutes de l'étude de Julien Daspres, notaire à Nogent-le-Bernard. 1740.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 223/38. Etat des sections de la commune de Nogent-le-Bernard. 1836.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 39-41. Commune de Nogent-le-Bernard. Matrice des propriétés foncières. 3 vol. 1838-1913.

    f° 330, 355.

Bibliographie

  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie. 6 tomes. Le Mans : Monnoyer ; Paris : Bachelier, 1829-1842.

    T. IV, p. 272

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Nogent-le-Bernard. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 223).

    Section B feuille 3
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois